NOTE DE L’AUTEUR POUR CETTE SECONDE ÉDITION CORRIGÉE ET AMÉLIORÉE


Dans un monde où l'information se propage à la vitesse de la lumière, les débats sur la Shari'a (c’est-à-dire l’Islam dans sa totalité car c’est là le sens de ce mot) sont souvent pollués par des analogies douteuses et des déductions simplistes, réductrices, surtout de la part de ceux qui se situent dans l'apostat-sphère et la fachosphère. Le Mariage de Aïsha (qu’Allah l’Agrée) avec le Prophète Mohammad (que les Bénédictions et le Salut d’Allah soient sur Lui) n’échappe évidemment pas à cette pollution d’atmosphère. Ces groupes ont vraiment tendance à offrir une vision littéraliste et réductrice de la “ loi ” Islamique (75), ignorant délibérément la richesse interprétative et contextuelle de la Shari'a. Leurs critiques sont souvent marquées par une hostilité et une propagande qui ne servent qu'à masquer une ignorance profonde de la matière.

Il est toutefois compréhensible que lorsque des personnes entendent parler de l'âge du mariage dans le passé, elles se montrent alors interrogatives. Notre contexte n'est en rien comparable à celui de ces époques où la vie était radicalement différente. Cependant, une réalité s'impose et elle est très importante: dans le passé, l'adolescence n'existait pas et l'âge de la puberté marquait le début de l'entrée dans la période adulte. Tous les historiens, surtout ceux spécialisés dans le mariage à travers l'histoire, reconnaissent que la puberté était la base sur laquelle les anciennes sociétés se construisaient. 

L'âge d'Aïcha, qu’Allah - Le Sublime - l'Agrée, de 9 ans, rapporté par le Hadith, est souvent cité comme “ preuve ” d'une union pré-pubertaire, mais ceux qui jugent ainsi avec précipitation manquent de preuves. En effet, de nombreuses sources historiques indiquent que la puberté survenait plus tôt dans ces régions et à cette époque. Dans ce livre, je démontrerai cette précocité et vous apprendrez ainsi qu'il n'est jamais question de pédophilie. Même Majid Oukacha, un ancien Musulman désormais médiatisé par des cercles ....


75 :Une traduction extraordinairement réductrice “ loi ” car le mot Shari’a désigne la Voie, le Chemin établie par Le Créateur Allah - Le Sublime -. Allah - Le Très Haut - Dit : “ Puis Nous t'avons mis sur la voie (Shari’a) de l'Ordre [une religion claire et parfaite que Nous Avons (Allah Le Sublime) ordonnée]. Suis-la donc et ne suis pas les passions de ceux qui ne savent pas. ” S45V18.


... islamophobes, admet qu'il est impossible de prouver un acte de pédophilie, car il est plausible qu'Aïcha qu’Allah - Le Sublime - l'Agrée était pubère, et à cette époque, la puberté signifiait la fin de l'enfance.

Dans ce livre, et avec l’Aide d’Allah - Le Sublime - nous irons au-delà des caricatures de l'apostat-sphère, de la fachosphère et de tous ceux qui agissent comme eux :  

Premièrement : ces individus semblent ne pas saisir le concept de l’Ijtihad qui permet une certaine flexibilité et adaptation et ce, sans trahir les objectifs de l’Islam, de la Shari’a. Les contextes changent et il y a l’Ijtihad pour apporter les réponses nécessaires. (L'ijtihâd (arabe : ijtihād, اِجْتِهاد, effort de réflexion) désigne l'effort de réflexion que les oulémas ou muftis et les musulmans entreprennent pour interpréter les textes fondateurs de l'islam et en déduire le droit musulman ou pour informer le musulman de la nature d'une action (licite, illicite, réprouvée…).)

Wael Hallaq (76), un éminent spécialiste du “ droit ” Islamique, nous rappelle que la Shari'a n'est pas un monolithe rigide mais un système vivant et adaptable. Le concept d'Ijtihad est central ici. Il permet aux Juristes Musulmans de naviguer à travers les Textes Sacrés en tenant compte des contextes locaux et des évolutions historiques. Cela signifie que la Shari'a, telle qu'elle a été pratiquée, peut et doit évoluer avec le temps, prouvant ainsi sa flexibilité face aux défis modernes et ce, sans se trahir évidemment.

Voici quelques exemples

Priorité à la Réconciliation et à la Médiation

La justice Islamique, telle que décrite par Hallaq, privilégie la médiation et la réconciliation plutôt que la seule application punitive du droit. Par exemple, dans les litiges familiaux comme le divorce, la Shari'a encourage une résolution pacifique et consensuelle plutôt que des jugements stricts et unilatéraux. Cette approche met en avant une vision de la justice qui cherche à préserver les liens sociaux et familiaux.

Peines et Punitions : Les Hudud en Contexte

Les critiques de la Shari'a se focalisent souvent sur les peines (Hudud), qui paraissent sévères à première vue. Pourtant, Hallaq nous enseigne que les conditions pour l'application de ces peines sont si rigoureuses qu'elles rendent leur mise en œuvre extrêmement rare. Prenons l'exemple de l'adultère, qui nécessite quatre témoins oculaires pour être prouvé, une condition quasi-impossible à remplir. Cela montre que la Shari'a, dans sa pratique historique, cherche à décourager le crime tout en reconnaissant les difficultés ...


76 : Sharī'a: Theory, Practice, Transformations - Citer une personne ne signifie pas qu’on adhère à tout ce qu’elle dit ou pense… 


... pratiques de l'application stricte de la loi.

Deuxièmement : Rôle de la Communauté dans la Justice

La Shari' a toujours impliqué une participation active de la communauté dans le processus judiciaire. Les juges (qadis) travaillaient en étroite collaboration avec les conseils locaux et les sages, ce qui assurait que les décisions judiciaires reflétaient non seulement la loi mais aussi le tissu social et les besoins de la communauté. Cela contribue à une justice plus équitable et conciliante, loin de l'image punitive souvent projetée.

Troisièmement : La Notion de Maslaha (Bien Commun)

Hallaq met également en lumière le concept de Maslaha, qui incite les Juristes à considérer le bien-être général et les conséquences éthiques de leurs décisions. Ce principe encourage une interprétation de la Loi qui va au-delà du Texte littéral pour promouvoir le bien commun, rendant ainsi les jugements moins sévères et plus adaptés aux réalités sociales.

Nous pouvons dire pour conclure ces précisions importantes qu’en dépeignant la Shari'a de manière caricaturale, l'apostat-sphère et la fachosphère ne font qu'entretenir des malentendus et des préjugés. La Shari'a est un système juridique riche, complexe et largement mal compris. Elle n'est ni la bête noire oppressive ni le paradis juridique simple que certains souhaiteraient voir, mais plutôt un cadre vivant qui a su s'adapter et évoluer à travers les siècles pour répondre aux besoins de la justice, de la réconciliation et du bien commun. Il est temps de dépasser les clichés pour une compréhension plus profonde et respectueuse de cette tradition légale.

Je voulais évoquer cela pour vous rappeler que le mariage de Aïcha, qu'Allah l'Agrée, à un jeune âge, n’échappe pas à la pédagogie Islamique ni au bien commun. En effet, il est crucial de comprendre ce sujet dans son contexte historique et culturel pour saisir pleinement sa signification et son application ou non application dans d’autres contextes (ce que nous évoquerons). 

La Shari'a, souvent mal comprise et caricaturée par certains, comme Majid Oukacha ou encore Jack le Fou, est en réalité un système complexe et nuancé qui prend en compte les particularités des époques et des sociétés. Les critiques de la Shari'a par ces individus, qui sont dans la caricature et le raccourci, montrent une ignorance profonde de ses principes et objectifs, ce qui les amène à propager des informations souvent erronées. 

Le contexte historique joue un rôle fondamental et la Shari’a ne l’ignore pas. 

Les normes sociales et les pratiques matrimoniales de l'époque de la Révélation du Coran étaient différentes de celles d'aujourd'hui.

La pédagogie Islamique vise l'éducation et la protection des individus, incluant des considérations pour le bien-être et le développement personnel, même dans les mariages précoces qui étaient normatifs à l'époque.

Les changements et adaptations dans l'application de la Shari'a à travers les siècles montrent que l'Islam est une religion qui s'adapte aux réalités sociales et culturelles tout en conservant ses Principes Fondamentaux.

La caricature de la Shari'a par des personnes qui ne cherchent pas à comprendre ou qui répandent des idées fausses contribue à une mauvaise perception de l'Islam. Il est essentiel de s'informer auprès de sources fiables et de comprendre que la critique simpliste ou mal informée de la Shari'a est souvent le reflet d'une méconnaissance ou de la malveillance.

En conclusion, il est impératif de s'engager dans un dialogue éclairé et respectueux, en prenant en compte la diversité des opinions et les évolutions historiques, pour mieux comprendre et discuter de ces sujets sensibles sans tomber dans le piège de l'ignorance ou de la diffamation.

Nous avons assisté, en ce qui concerne l'apostat-sphère, à des comportements ridicules où certains, pour éviter de se contredire, ont été contraints de mentir sur l'Islam. Prenons l'exemple de Majid Oukacha qui a affirmé que la Science des causes de Révélation des Versets, pourtant bien établie dans la Tradition Islamique, n'existait pas. Ce mensonge était motivé par le désir d'imposer ses propres ambiguïtés qui, face à une recontextualisation appropriée, ne tenaient plus. En ce moment-là, le mensonge était son unique arme.

D'autres, tout aussi sournois, lorsqu'ils entendaient des Musulmans parler de pédagogie Islamique et de la prise en considération du contexte conformément au Hadith suivant “ Il n'y a ni préjudice ni préjudiciable. ”, s'empressaient, comme paniqués, de crier au mensonge. Ils agissaient comme s'ils avaient une compréhension plus profonde de l'Islam que les Savants issus du Monde Musulman, spécialistes des Sources Islamiques. 

Il est donc prudent de se méfier de l'apostat-sphère, qui travaille activement à alimenter les sphères islamophobes avec des informations déformées ou incorrectes. Cette manipulation ne vise pas seulement à semer la confusion parmi les croyants mais aussi à renforcer des préjugés et des stéréotypes négatifs à l'égard de l'Islam et des Musulmans. La vigilance, la recherche de la vérité à travers des Sources Authentiques, et une compréhension nuancée de la religion sont nécessaires pour contrer ces attaques déguisées en critique.

Et n'oublions pas que l'intelligence Islamique, qui prend en considération les changements sans se trahir, est immense. Une vérité que les ennemis de l'Islam refusent de voir mais qui sera évoqué dans ce livre. À titre d'exemple, un homme est venu voir l'Imam Ahmed, qu'Allah lui Fasse Miséricorde, en lui disant que son père lui avait ordonné de divorcer de sa femme :

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جاء رجل إلى الإمام أحمد وقال له : إن أبي يأمرني أن أطلق امرأتي ، فأجابه الإمام أحمد : لا تطلقها. فقال الرجل : أليس عمر أمر ابنه أن يطلق امرأته ؟ فرد عليه الإمام أحمد بقوله : حتى يكون أبوك مثل عمر

هذا الحديث يشير إلى أن الطاعة للوالدين في الأمر بطلاق الزوجة ليست واجبة إلا إذا كان هناك سبب شرعي يبرر ذلك، وأن ما فعله عمر بن الخطاب مع ابنه عبد الله هو حالة خاصة لا يمكن تعميمها على جميع الحالات 

الرواية تدل على أهمية فهم السياق والتقوى في أتباع الأوامر الوالدين، وأن الطاعة للوالدين ليست مطلقة في كل الأمور، وخاصة في الأمور التي تتعلق بحقوق الزوجة والعلاقات الأسرية

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Un homme est venu voir l'Imam Ahmad et lui a dit : " Mon père m'ordonne de divorcer de ma femme ", alors l'Imam Ahmad lui a répondu : " Ne divorce pas d'elle ". L'homme dit alors : " N'a-t-il pas été ordonné à son fils par Omar de divorcer de sa femme ? " L'Imam Ahmad lui répondit : " Jusqu'à ce que ton père soit comme Omar ! "

Ce Hadith indique que l'obéissance aux parents concernant l'ordre de divorcer de son épouse n'est pas obligatoire sauf s'il y a une raison légitime qui le justifie, et que ce qu'a fait Omar ibn Al-Khattab avec son fils Abdallah (qu'Allah les Agrée tous deux) est un cas particulier qui ne peut être généralisé à toutes les situations.

Le récit souligne l'importance de comprendre le contexte, la piété dans le suivi des ordres des parents, et que l'obéissance aux parents n'est pas absolue dans toutes les affaires... (77)


77 : Cette histoire est évoquée dans al Moughni ainsi que dans d’autres livres de Jurisprudence Islamique Hanbalite. 


AU-DELÀ DES AMBIGUÏTÉS : LE MARIAGE DU PROPHÈTE MOHAMED AVEC AISHA #5
C’est donc avec grand respect qu’il faut évoquer notre Mère Aïsha (qu’Allah l’Agrée), épouse du Messager d’Allah (paix sur Lui), car elle est : « La femme la plus savante de cette communauté sans aucune divergence et la meilleure femme qu’Allah a créée selon certains savants. »