AU-DELÀ DES AMBIGUÏTÉS : LE MARIAGE DU PROPHÈTE MOHAMED AVEC AISHA #5
C’est donc avec grand respect qu’il faut évoquer notre Mère Aïsha (qu’Allah l’Agrée), épouse du Messager d’Allah (paix sur Lui), car elle est : « La femme la plus savante de cette communauté sans aucune divergence et la meilleure femme qu’Allah a créée selon certains savants. »

AVANT DE COMMENCER
Aïsha (78) - (qu’Allah l’Agrée), l’épouse pure, véridique et bien-aimée du Prophète Mohammed (paix sur Lui).
Après avoir évoqué de manière concise ce qui sera remémoré dans ce livre, il nous faut rappeler, de façon résumée (79), qui était notre Mère Aïsha distinguée (qu’Allah l’Agrée).
C’est donc avec grand respect qu’il faut évoquer notre Mère Aïsha (qu’Allah l’Agrée), épouse du Messager d’Allah (paix sur Lui), car elle est : « La femme la plus savante de cette communauté sans aucune divergence et la meilleure femme qu’Allah a créée selon certains savants. » (80).
Concernant la distinguée Aïsha (qu’Allah l’Agrée), citons le site Sarrazins qui produit de superbes articles (81) et de haute qualité :
« Née autour de l’an 613 de l’ère chrétienne, ʿĀʾisha est l’un des personnages les plus importants et révérés de la tradition islamique. Fille d’Abū Bakr, futur premier calife de l’Islam et l’un des compagnons les plus proches du Prophète Muḥammad ﷺ, elle naît dans une cité mecquoise en partie déjà islamisée ; pour cause : la Révélation coranique est contée par le Prophète ﷺ depuis déjà trois ans lorsqu’elle voit le jour. Son père est l’un des premiers hommes à s’être converti, ainsi que sa mère, Umm Rūmān. Aïsha est ainsi la première personne à naître et à évoluer dans une famille musulmane. En une époque où les filles sont promises enfants à leurs futurs maris, Aïsha est d’abord invitée par son père à se lier à un certain Jubayr ibn Mutʿim ibn ʿAdī quand son destin prend un tournant décisif autour de l’an 620 de l’ère chrétienne. Son promis change : il s’agira du Prophète Muḥammad ﷺ en personne. Ce dernier, ﷺ, a perdu depuis peu son épouse Khadīja, celle avec qui il avait passé près de la moitié de sa vie en toute monogamie et qui avait été la première des personnes à embrasser l’islam ; il, ﷺ, est remarié depuis peu à une certaine Sawdā, discrète épouse qui suivra le Messager jusqu’à la fin de sa vie. Promise à 6 (ou 7) ans, effectivement mariée et partageant la couche après ...
78 : Sa kunya (surnom) était Oum ‘Abdillah. Elle avait aussi d’autres surnoms comme par exemple la fille du véridique (son père Abou Bakr) qu’Allah les Agrée tous deux.
79 : Sinon ce livre serait bien trop volumineux : en effet il existe des livres entiers qui évoquent notre Mère Aïsha (qu’Allah l’Agrée).
80 : Aïsha : l’épouse pure, véridique et bien-aimée du Prophète (paix sur Lui), Al Hâchemî, Wadi Shibam Editions, P13.
81 : Qu’Allah Ta’ala le renforce (l’auteur) en bien et accepte de lui.
... l’hégire avec son mari à 9 (ou 10) ans – en 623 de l’ère chrétienne, Aïsha entrait par-là dans la cour des Mères des croyants. Si des doutes (82) subsistent quant à son âge à cet instant, il semble que celui-ci – quel qu’il ait pu être – n’ait posé alors aucun problème ; sujet à toutes les diatribes contre sa personne, le Prophète Muḥammad ﷺ ne sera jamais attaqué sur ce point durant toute sa prédication et lutte contre la noblesse locale.
Emménageant dans la demeure du Prophète ﷺ, à Médine, dans un appartement collé à la mosquée édifiée à l’occasion, Aïsha dispose même d’une servante, Burayra. Rapidement, tous deux développent une relation véritablement fusionnelle. C’est avec elle qu’il passe le plus de temps ; c’est encore en sa compagnie qu’il reçoit la plupart des versets révélés. Après plus de trois années de vie commune, Aïsha allait connaître un événement tout particulier. Tirée au sort par le Prophète Muḥammad ﷺ afin de l’accompagner en un raid mené contre les Banū al-Mustaliq – le raid d’al-Muraysīʿ – elle est alors accusée d’adultère. S’arrêtant en chemin vers Médine au retour, Aïsha avait perdu, en s’éloignant du campement pour se soulager, un collier ; en partant à sa recherche, c’est la caravane qui s’était remise en route sans elle et l’avait laissée seule. C’est, retrouvée par un certain Ṣafwān ibn al-Muʿattal, qu’elle rattrapait finalement la caravane, après avoir dû monter sur la monture du jeune homme. L’affaire avait alors causé tant de commérages et de rumeurs sur sa supposée infidélité que le Prophète ﷺ lui-même fut pris de doutes, avant qu’un verset ne vienne directement l’innocenter (24/11). Aïsha était blanchie. Écoutant le Prophète ﷺ ou le conseillant, Aïsha est dans les appartements du Prophète ﷺ une épouse respectée ; très liée à Hafsa et Ṣafiyya, deux autres épouses du Prophète ﷺ, on lui doit une quantité non négligeable d’anecdotes quant à la vie au sein de la demeure prophétique. Idem des propres paroles du Prophète ﷺ, ses hadiths ; les recueils du genre présentent ainsi plus de 2000 narrations remontant à elle. Épouse préférée du dernier Messager d’Allah ﷺ, Aïsha reçoit même les honneurs de partager les dernières nuits de la vie de ce dernier. Après avoir consulté ses autres dames, celles-ci – sachant le statut particulier d’Aïsha auprès de lui – lui avaient accordé la possibilité d’expier dans ses bras. Veuve un jour de l’an 11 de l’hégire (632), c’est auprès d’elle que le Prophète ﷺ est alors enterré, à deux pas, sous terre, de son lit. Tandis que son père, Abū Bakr, est élu premier calife de l’histoire et durant deux ans, Aïsha allait gagner en respectabilité politique en intervenant publiquement à mesure que les califes passaient. Un temps en froid avec le 3e calife ʿUthmān ibn ʿAffān, elle allait prendre sa défense après son assassinat par des kharidjites et ce, avant d’intégrer les rangs s’étant opposés au califat d’ʿAlī. Aïsha pouvait en effet passer pour un argument de poids dans la confrontation qui se jouait entre d’un côté, les partisans de ...
82 : En réalité et selon les Sources Authentiques (D'al Boukhari, Mouslim, etc.) il n’y a aucun doute.
... ʿUthmān réclamant vengeance, et les partisans d’ʿAlī qui eux, plaidaient plutôt le pragmatisme politique. Les premiers allaient la récupérer et s’en faire une alliée de l’instant ; Aïsha se montrant même très prompte à faire du compagnon al-Zubayr, calife souhaité par les opposants d’ʿAlī, le véritable souverain des musulmans. C’est la dramatique Bataille du chameau qui s’annonce ou la première guerre civile de l’Islam. Invitée à la bataille, elle échappe, cachée dans sa caravane, à des salves de flèches après qu’ʿAlī ait tenté de lui faire changer d’avis. C’est après l’immobilisation de son chameau que la bataille s’était justement interrompue ; ʿAlī, mandant son frère Muhammad pour la chercher, avait demandé de la mettre à l’abri avant de la faire escorter jusqu’à Médine. Refusant de continuer la fronde aux côtés de Muʿāwiya, Aïsha s’effaçait de toute activité politique après cet épisode, non sans éprouver du regret pour les événements qui venaient de s’achever. Nombreux seront d’ailleurs les témoins ayant rapporté toute la tristesse qui l’envahit lors de l’annonce du décès d’ʿAlī, ainsi de la disparition de ses enfants ensuite. Choyée par les Omeyyades (Muʿāwiya louera son intelligence et son éloquence) une fois leur accession au pouvoir en 41H, Aïsha est jusqu’à sa mort l’une des personnalités les plus consultées en matière de religion ; on lui réclame ses avis (Ibn Hazm la place en tête des compagnons ayant donné fatwa et al-Ḥākim al-Nīsābūrī déclarera qu’elle était responsable de la transmission d’un quart de la Shariʿa) et surtout, des Hadiths. Figure incontournable dans l’édification des sciences islamiques, nombre de compagnons de premier plan trouvent ainsi réponse à leurs problématiques en la consultant quand les femmes de toute la péninsule s’en vont la rencontrer afin de prendre connaissance des préceptes de l’islam en matière de féminité. Aïsha a encore légué des lectures du Coran (qirāʾāt) ; Coran qu’elle maîtrisait à merveille pour avoir assisté à la révélation d’une grande partie du Livre. En outre, c’est aussi d’elle que les auteurs des générations suivantes tiennent de nombreux dires de compagnons, ceci de son père à ʿUmar ibn al-Khattāb en passant par Fātima, fille du Prophète ﷺ et fameuse épouse d’ʿAlī. C’est auprès d’elle, encore, que certains des principaux savants de Médine (ceux qui constitueront le cercle savant duquel l’imam Malik allait prendre ses leçons) iront tirer certains de leurs savoirs ; ainsi de Saʿīd ibn al-Musayyib ou Nāfiʿ. Plus jeune des épouses du Prophète ﷺ, elle a alors survécu à toutes les autres, quittant finalement ce monde au mois de ramadan de l’an 58 de l’hégire (678), âgée de près de 70 ans. Enterrée au célèbre cimetière Baqīʿ, c’est le compagnon Abū Hurayra, devenu gouverneur de Médine, qui avait dirigé sa prière funéraire. Une femme s’éteignait mais entrait dans la légende. » (83)
Notre Mère Aïsha (qu’Allah l’Agrée) est donc née Musulmane et avait comme ...
83 : Renaud K, Sarrazins.
... père Abū Bakr (84) - (qu’Allah l’Agrée), le meilleur (le plus pieux) homme de cette Communauté (85) après le Prophète Mohammed (paix sur Lui). Elle est aussi, et surtout d’ailleurs, l’épouse et la bien-aimée de l’Envoyé d’Allah, Mohammed (paix sur Lui). Née Musulmane, Aïsha (qu’Allah l’Agrée) a bénéficié de la meilleure éducation. ‘Urwa ibn az-Zubayr (qu’Allah l’Agrée) rapporte de Aïsha (qu’Allah l’Agrée) ceci : « Je n’ai jamais connu mes deux parents que pratiquant la Religion… » (86). En effet, elle avait pour père le Meilleur des Hommes de cette Communauté, Abū Bakr (qu’Allah l’Agrée), qui, ami proche du Messager d’Allah (paix sur Lui), recevait régulièrement ses visites et de facto ses rappels bénéfiques, sa science utile sur la Révélation d’Allah - Le Sublime -.
« Parmi un des grands bienfaits accordés à notre mère Aïsha (qu’Allah l’Agrée) est qu’Allah l’a préservé de l’adoration des idoles de la période antéislamique ; elle n’a jamais donné d’associé à Allah. On peut même dire que Aïsha (qu’Allah l’Agrée), grâce à Allah, eut la meilleure éducation que l’on puisse avoir car elle fut éduquée par son père Abû Bakr, le Véridique (qu’Allah l’Agrée), jusqu’au jour où elle rejoignit son mari (c’est-à-dire à l’âge de neuf ans/dix ans). Et par la suite le Prophète (paix sur Lui), lorsqu’il l’épouse, a parfait cette éducation tout en sachant qu’il n’y avait pas un jour sans qu’il (paix sur Lui) ne rende visite à sa famille avant son mariage. » (87)
Aïsha (qu’Allah l’Agrée) est donc l’épouse du meilleur des hommes, le Messager d’Allah Mohammed (paix sur Lui). Elle est sa bien-aimée, Pieuse et Savante très distinguée. Elle est de la famille, de la Maison du Prophète Mohammad (que les Bénédictions et le Salut d’Allah soient sur Lui).
Le Prophète Mohammed (paix sur Lui) a dit : « Ô vous tous ! Je suis seulement un homme (88). La venue de l’Envoyé (l’Ange de la mort) de mon ...
84 : Abdoullah Ibn Uthman plus connu sous le nom d’Abou Bakr as-Siddîq (le Véridique) : il est le premier homme à avoir embrassé l’Islam, le premier Calife de l’Islam, le meilleur des hommes de cette Communauté, l’homme le plus aimé auprès du Prophète Mohammed (paix sur Lui), etc. Il eut aussi l’honneur d’être le Compagnon du Prophète (paix sur Lui) lors de la Hijra (émigration) vers Médine. Il est celui qui a soutenu le plus le Messager d’Allah (paix sur Lui) moralement, physiquement et financièrement. Pour plus de renseignements : Aïsha : l’épouse pure, véridique et bien-aimée du Prophète (paix sur Lui), Al Hâchemî, Wadi Shibam Editions.
85 : La Communauté Musulmane.
86 : El Boukhari.
87 : Aïsha : l’épouse pure, véridique et bien-aimée du Prophète (paix sur Lui), Al Hâchemî, Wadi Shibam Editions, P33.
88 : Ne tombez pas dans le piège du Diable dans lequel sont tombés les Chrétiens en affirmant que Jésus, pourtant que Prophète comme tous les Prophètes (paix sur Lui), était le fils de Dieu. Le Créateur n’a pas de fils et ne ressemble à rien de la création. Point d’anthropomorphisme en Islam : « … Il n'y a rien qui Lui ressemble… » (S42V11).
... Seigneur est imminente et je lui répondrai, mais je vous laisse deux dépôts précieux. : le premier est le Livre d’Allah et Attachez-vous (à ses Enseignements). » Il nous recommanda (de mettre en pratique) le Livre d’Allah et s’efforça de susciter en nous l’amour du Livre, puis il poursuivit : « Et les membres de ma Maison, je vous rappelle (au respect) d’Allah à travers les Membres de ma Maison, je vous rappelle (au respect) d’Allah à travers les Membres de ma Maison ! » » (89).
Il est donc obligatoire pour tout Musulman et toute Musulmane de défendre son honneur (90) conformément aux Sources : « Celui qui défend l’honneur de son frère, Allah éloignera son visage du Feu le jour de la Résurrection » (91).
Défendre l’honneur d’un(e) Musulman(e) est obligatoire, et cette noble action à propos de notre Mère Aïsha (qu’Allah l’Agrée) est ici encore bien plus imminente : cela ne fait aucun doute. Quant à celui qui l’insulte ou tente de salir son honneur, il s’agit alors là d’un mécréant car, par cet acte, il dément Allah - Le Très Haut -, le Prophète (paix sur Lui) et le consensus des Musulmans (92), et ce même s’il prétend embrasser l’Islam.
Qu’Allah - Le Très Miséricordieux - nous Accorde à tous la sincérité et qu’Il - Le Sublime - nous Permette d’être de ceux qui défendent l’honneur des Musulmans et des Musulmanes : amîne.
« Elle était sa bien-aimée et tout ce qui la blesse, blesse forcément notre Prophète (paix sur Lui) … En outre, tout ce qui réjouit notre Prophète (paix sur Lui), nous réjouit et tout ce qui le peine, nous peine.
Abû Mûsa (qu’Allah l’Agrée) rapporte ces propos de l’Envoyé d’Allah (paix sur Lui) : « Le croyant est à son frère ce que les pierres d’un édifice sont les unes pour les autres ; elles se maintiennent les unes par les autres ». En disant cela, le Prophète entrecroisait les doigts de ses deux mains.
An Nu’mân Ibn Bachîr (qu’Allah l’Agrée) rapporte de l’Envoyé d’Allah (paix sur Lui) : « Les Musulmans, dans l’amour, l’affection et la miséricorde qu’ils se portent, sont comparables à un seul corps. Lorsqu’un membre est affecté, c’est l’ensemble du corps qui ressent la douleur et s’affecte. ».
Il est donc du devoir de tout Musulman de rendre justice au Prophète (paix sur Lui) que ce soit de son vivant comme après sa mort, et ce jusqu’à la fin des ...
89 : Mouslim.
90 : L’honneur de Aïsha (qu’Allah l’Agrée).
91 : Parole du Prophète (paix sur Lui) rapportée par Tirmidhî.
92 : Concernant le respect dû à son rang.
... temps. » (93).
Il est donc malheureux de constater que bien trop de Musulmans connaissent trop peu de choses sur Notre Mère Aïsha (qu’Allah l’Agrée), alors qu’elle devrait être un exemple à suivre pour tous les Musulmans, hommes et femmes. J’ai donc décidé, vous devez vous en douter, d’écrire ce petit livre pour rappeler qui elle était, l’importance qu’elle avait et aura toujours, mais aussi et principalement pour défendre son honneur (qu’Allah l’Agrée) ainsi que celui de son époux, le Messager d’Allah (paix sur Lui), en répliquant à cette ignoble accusation de pédophilie.
Qu’Allah - Le Sublime - Accepte de moi, qu’Il - Le Très Haut - m'accorde la sincérité : amîne.
93 : Aïsha : l’épouse pure, véridique et bien-aimée du Prophète (paix sur Lui), Al Hâchemî, Wadi Shibam Editions, P14.