Casus Lady Vs Papacito et sans Savant Musulman ?
Or, aucun musulman, et encore moins les salafis sincères, ne revendique l’application de lois pénales islamiques en dehors d’un tel cadre. En terre non musulmane...

Réponse à l'accusation infondée selon laquelle « la Salafiya, c'est-à-dire suivre l'Islam Originel, prônerait la peine de mort pour les apostats ou les blasphémateurs comme cela sans précision aucune ni contexte ... »

Il est regrettable qu'une discussion aussi sérieuse sur les principes religieux soit abordée de manière simpliste et caricaturale, surtout lorsqu’il s’agit de sujets aussi sensibles que ladite apostasie ou le blasphème en islam. Affirmer sans aucune nuance comme cela que "la Salafiyya, c'est-à-dire s'efforcer de suivre l'Islam tel que Révélé, l'Islam Originel, prône la peine de mort pour ceux qui quittent l’islam ou critiquent l’islam" revient à entretenir des amalgames dangereux qui ne correspondent ni à la réalité des Textes, ni à celle des Contextes qui, il est important de le rappeler, prennent en considération les contextes.
1. Contexte juridique et politique ignoré volontairement
L’Islam, comme toute tradition religieuse structurée, dispose de règles applicables dans un cadre bien précis : celui d’un État musulman souverain, fondé sur des institutions religieuses, judiciaires et sociales cohérentes, et reconnu comme tel par sa population.
Et comme le dirait Jean-Paul Marat le révolutionnaire français : « Nul peuple n’est soumis de droit à un autre peuple ». Ce n'est donc pas à un autre pays, non Musulman, de venir dicter ses désirs à un pays Musulman Souverain...
Or, aucun musulman, et encore moins les salafis sincères, ne revendique l’application de lois pénales islamiques en dehors d’un tel cadre. En terre non musulmane, notre engagement est l’invitation pacifique à l’islam (da‘wa), et notre espoir n’est pas la mort des gens mais leur guidée. N'en déplaise à Casus Lady.
2. La Salafiyya, l'Islam appelle à la réforme spirituelle, pas à la violence
La Salafiyya (s'efforcer de suivre le Droit Chemin), lorsqu’elle est fidèle à ses fondements, qu'on utilise ce mot ou non, ou un autre mot avec le même sens comme par exemple les mots Sunnite, Compagnons du Hadith, Malikite, Hanafite, Chafiite, Hanbalites, etc., est un courant de retour aux Sources de l’Islam (le Coran et la Sunna selon la compréhension des pieux prédécesseurs). Elle appelle à la purification du cœur, à l’adoration sincère d'Allah Le Sublime, et à une vie morale exemplaire. La prétendre violente ou sanguinaire est une inversion totale de ses finalités.
Les Savants Salafis, de Sunnah, Malikites, Hanbalites, etc., dignes de ce nom n’appellent jamais à la violence ou à la confrontation, encore moins dans des pays non-musulmans. Ce sont des gens qui appellent à la patience, au dialogue, à l’éthique, et à l’acquisition du savoir. C'est d'ailleurs pour cette raison, par exemple, que Cheikh El Fawzan qu'Allah Le Préserve a fermement condamné les actes terroristes ciblant les journalistes de Charlie Hebdo.
3. Les peines dans la Sharia ne sont pas applicables sans autorité légitime, et elles ne concernant pas le Musulman lambda qu'il vive ou non en Terre d'Islam.
Même dans un pays musulman pleinement gouverné par la Shari'a (ce qui est aujourd’hui inexistant ou largement imparfait), les peines dites "hudûd" relèvent exclusivement de l'autorité judiciaire légitime. Aucun individu, aucun groupe, ne peut se substituer à un juge, à tout un système extrêmement complexe. De plus, les conditions d'application sont extrêmement restrictives et visent à dissuader plus qu’à punir.
Quant à l'apostasie, et ici nous parlons d'une Terre d'Islam digne de ce nom et uniquement cela; son traitement dépend du type d'apostasie (politique, agressive, privée), de l’intention, du contexte, et surtout de la nécessité d’un dialogue préalable, comme l’enseignent les grands savants. La plupart des écoles exigent même plusieurs tentatives de retour au dialogue avant toute conclusion. La peine n'est que dissuasive et vise à empêcher le chaos dans le pays tout simplement (car nous sommes ici en présence d'un individu déclaré qui souhaite répandre le chaos) et d'autres alternatives existent comme l'expulsion de l'individu belliqueux pour préserver le vivre ensembles. Lire le point 5 super important pour une bonne compréhension...
4. Le respect du pays dans lequel nous vivons
Les musulmans vivant en France ou ailleurs en Occident reconnaissent le cadre juridique du pays et n'ont ni le projet ni l’intention d’appliquer un droit religieux pénal. Nous prônons la paix civile, le respect des lois, et la liberté de croire ou de ne pas croire, et aussi que la pratique religieuse ne soit pas entravée injustement : tout comme les femmes juives jouissent de salles de sports privées entre elles et de piscines les femmes Musulmanes peuvent, elles aussi, profiter des mêmes libertés.
5. Une terre d’islam digne de ce nom ne produit pas le blasphème et cela, Casus Lady et son Maître, Jack Le Fou, ne semblent pas le comprendre ?!!
Dans l’hypothèse d’un pays véritablement islamique, juste, équilibré, respectueux des droits des gens et des minorités, la critique haineuse de l’islam n’y aurait pas de sens. Pourquoi une personne hostile à l’islam vivrait-elle dans une société où elle ne partage ni les fondements, ni les valeurs ? De même qu’un islamophobe militant n’irait pas s’installer volontairement à La Mecque ou dans une ville islamique paisible, le principe de cohérence s’impose à tous.
Conclusion :
La Salafiyya, l'Islam Originel, authentique ne prône pas la mort mais la vie spirituelle, ne cherche pas l’exclusion mais l’éveil, et n’impose rien à personne. Elle appelle les gens à connaître Allah Le Sublime, à s’éloigner du péché, et à marcher sur le droit chemin par la conviction et la connaissance. Faire croire le contraire n’est pas une critique légitime : c’est une accusation gratuite, et parfois même une instrumentalisation politique. Une décontextualisation crasse...
Qu'Allah Ta3ala nous Accorde une Parole Musulmane digne de ce nom... Soutenez la rédaction d'articles, de mensuels, de vidéos et de livres incha Allahou Ta3ala avec un don.
LE MARIAGE DES PETITES FILLES
Accusation : " La Salafiyya ou l'Islam des Sources valide le mariage sans âge minimum. "
Réalité : Une lecture malhonnête du droit musulman et une déformation de la jurisprudence. Casus Lady se prend pour une Juriste Musulmane (Fâqhîhah) : on aura tout vu.
1. Le mariage en islam n’est pas la consommation
Ce que beaucoup ignorent — ou feignent d’ignorer — c’est que le mariage en islam est un contrat légal, qui précède la vie conjugale. Il peut être conclu à un moment donné mais ne devient effectif dans sa dimension intime qu’à un autre moment, lorsque les conditions physiques, psychologiques et sociales sont réunies.
✅ C’est pourquoi les savants ont toujours distingué entre :le ‘aqd an-nikâḥ (acte de mariage)la boua’ (consommation du mariage), qui peut donc être différée
2. Il n’y a pas de règle " sans âge minimum ", mais un principe de maturité
Contrairement à ce que prétendent certains détracteurs, l’islam n’a jamais encouragé un mariage précoce sans discernement. Ce que les juristes musulmans (fuqahâ') ont mentionné, c’est que l’âge biologique de la puberté est une indication minimale, mais non suffisante pour autoriser la consommation du mariage.
Les conditions principales dans le droit islamique sont :
- Consentement des deux parties (sauf si très jeune, la garde revient au tuteur légal mais doit viser le bien de l’enfant, non ses passions. Le consentement vient après, avant la consommation...)
- Capacité physique et mentale à supporter la vie conjugale
- Absence de préjudice ou de nuisance avérée (ḍarar)
- Décision du juge (qâḍî) ou autorité compétente, en cas de doute
⚠️ C’est justement pour éviter tout abus que les savants ont insisté sur la maturité (rushd
) et la capacité (istita‘a
). Aucun savant salafi digne de ce nom ne défendrait aujourd’hui un mariage avec une enfant incapable de discernement ou non apte physiquement. Ceux qui évoquent des cas anciens oublient que ces contextes étaient très différents : espérance de vie, rythme de développement, mentalité sociale, etc.
Le savant salafi contemporain Cheikh Ibn ‘Uthaymîn (rahimahullah), par exemple, a clairement dit :
"Si la fille n’est pas capable physiquement ou psychologiquement, il est interdit de consommer le mariage avec elle même si l’acte de mariage a eu lieu."
Et Cheikh Al-Albani a également condamné tout acte de consommation prématurée, rappelant que l'islam est basé sur la miséricorde, la justice et le bon sens.
3. Les propos juridiques anciens ne sont pas une licence universelle ce que ne semble pas capter Casus Lady
Certains avis de savants évoquent en effet la possibilité de contracter un mariage avec une jeune fille sous la tutelle paternelle, sans consommation, en vue de garantir son avenir (ex. : alliances entre familles nobles, garanties sociales…).
Mais ces cas étaient strictement encadrés et n’avaient rien à voir avec une vie conjugale effective. Et une majorité de savant ne sont pas sur cet avis qui date d'une époque bien différente de la nôtre...
Beaucoup de savants comme le Cheikh el Uthaymin qu'Allah Lui fasse Miséricorde voient que l'époque n'étant pas la même, et l'éducation, cette forme de mariage, qui est déjà sujette à divergence, n'est présentement pas licite.
4. Le salafisme authentique est ancré dans la réalité et le juste milieu
La salafiyya authentique ne consiste pas à appliquer aveuglément des textes sans comprendre leur portée, leur finalité (maqâṣid
), ou leur contexte (siyâq
). Elle appelle à revenir aux sources tout en respectant les règles fondamentales de justice, de dignité humaine et de responsabilité.
Ce que prône la salafiyya, ce n’est pas le mariage précoce, mais la moralité, la pudeur et la protection de la société contre la déchéance sexuelle, dans un cadre sain, éthique et légal.
Conclusion
❗ Accuser l'Islam Sunnite, La Sunnah, les écoles de Fiqh Sunnites, la Salafiyya (cette grande famille des Musulmans Sunnites) de vouloir marier des enfants sans limite d’âge est une pure diffamation.
❗ Aucun savant sérieux, salafi ou non, ne défend une telle chose. Comme cela...
✔️ Le mariage en islam repose sur la maturité, le consentement, l’intérêt réel, et non sur l’arbitraire. Sur les contextes et situations liés aux événements du monde.
J'aimerais participer à la création de Paroles Musulmanes...
« La salafiyya, c’est l’expansion de l’islam par le jihad offensif » selon Casus Lady - (lire le Point 2 pour bien saisir)
1. Une accusation dangereuse, fondée sur une malhonnêteté idéologique pleines d'amalgames...
Les propos selon lesquels « la salafiyya prône le jihad offensif pour étendre l’islam » ne relèvent pas d’une analyse sincère, mais d’un discours manipulateur, qui vise à criminaliser l’islam orthodoxe, en l’associant à la violence, voire au terrorisme.
Il faut rappeler que celle qui tient ces propos confond volontairement deux choses :
➡️ Le mot Jihad classique (lire le Point 2 pour bien saisir), évoqué dans le Coran, la Sunnah Authentique, des traités de droit musulman (avec règles strictes, encadrement étatique, interdiction de tuer des civils, etc.) qui n'a rien à voir avec le terrorisme.
➡️ Et le terrorisme aveugle (Daech par exemple) contemporain, qui est formellement interdit en islam.
Ce glissement sémantique est non seulement faux, mais aussi dangereux, car il contribue à rendre tous les musulmans soupçonnables, en particulier ceux qui revendiquent un attachement à la Sunna, à l'Islam tout simplement et au modèle des pieux prédécesseurs (salaf). Assimiler le mot Jihad au terrorisme, c’est, de fait, viser l’ensemble des musulmans et des musulmanes, puisque ce terme fait partie intégrante des Sources musulmanes que sont le Coran et la Sunnah authentique. Il est essentiel de le rappeler : Jihad ne signifie en aucun cas “terrorisme”. Ceux qui propagent cette équivalence, qu’ils soient malintentionnés ou profondément ignorants, trahissent gravement le sens de nos textes et participent à une désinformation dangereuse.
2. Le "jihad offensif" : une notion historique liée à un contexte disparu ce que ne capte pas Casus Lady
Il est vrai qu’à certaines époques de l’histoire islamique, des empires islamiques ont mené des campagnes militaires dites offensives, pour :
- sécuriser leurs frontières,
- protéger leurs alliés musulmans ou non,
- faire reculer des menaces constantes d’attaques ennemies,
- ou encore ouvrir la voie à l’établissement d’un ordre public juste.
Mais ce "jihad offensif" n’était jamais anarchique :
✅ Il était mené par une autorité légitime,
✅ avec un code éthique rigoureux (interdiction de tuer femmes, enfants, vieillards, religieux, etc.),
✅ dans des contextes de guerre entre États.
➡️ Aujourd’hui, ce cadre n’existe plus.
Nous ne vivons pas sous un califat ou un empire islamique souverain de ces époques lointaines, mais dans des États modernes, avec des traités, des lois et un équilibre mondial totalement différent. Et même avec un Califat ou un Etat Islamique nous aurions ces lois, ces règles et équilibres importants pour le monde, évidemment. Le jihad armé n’a donc aucune place dans notre contexte, sauf pour la défense légitime d’un peuple agressé — et cela ne concerne en rien les musulmans vivant en paix dans des pays occidentaux.
3. L’ " arme "du musulman aujourd’hui : la Da‘wah...
La salafiyya authentique aujourd’hui appelle à quoi ?
Pas à la guerre, mais à :
- la réforme du cœur,
- la prière,
- l’appel à l’islam avec sagesse et bienveillance (cf. Coran 16:125),
- le bon comportement,
- la réfutation des erreurs par le savoir.
Et aujourd’hui, l’un des plus grands outils pour cela, c’est Internet. Des millions de personnes découvrent l’islam grâce à des vidéos, des livres, des sites, des conférences.
➡️ Voilà une priorité : expliquer, pas imposer.
4. Le terrorisme moderne est tout l’inverse du jihad licite
Les armes modernes (drones, bombes, kamikazes) tuent massivement des civils, détruisent des villes entières, et sèment la terreur.
📌 L’islam interdit catégoriquement cela.
Le Prophète ﷺ a dit :
« Ne tuez pas les femmes, ni les enfants, ni les vieillards, ni les moines dans leurs monastères. »
(rapporté par Abû Dâwûd)
Aucun savant salafi sérieux n’a jamais justifié ces crimes modernes.
➡️ Ceux qui assimilent le terrorisme au "jihad offensif" sont des menteurs, ou des ignorants. Et ce qui est assez paradoxal c'est que ces personnes qui mentent sur l'Islam justifient le massacre des gazaouis, souvent ! C'est très étrange !
5. Des amalgames dangereux qui visent à justifier la répression
Quand cette personne affirme que "le jihad offensif = terrorisme", et que "les salafis = jihad offensif", elle fabrique un récit mensonger qui sert à rendre les musulmans — surtout les pratiquants — suspects.
Ces amalgames :
- nourrissent l’islamophobie,
- justifient les lois liberticides,
- alimentent les campagnes médiatiques de diabolisation.
Et surtout, ils exposent les musulmans à la haine, à la surveillance, voire à l’injustice.
✅ Conclusion
La salafiyya n’a jamais prôné l’expansion de l’islam par le terrorisme. C'est complétement débile et mensonger...
Elle appelle au retour sincère aux sources, à l’invitation pacifique, et à la réforme morale et spirituelle.
Ceux qui l’associent au terrorisme le font pour alimenter un discours de peur qui n’a aucun fondement dans les textes ni dans la réalité.
J’ai récemment constaté que Casus Lady proposait un débat avec Papacito, mettant en avant son expérience avec des centaines d’heures de débat sur les réseaux sociaux. J’en prends acte et, profitant du refus d’Ali Babal et de Jack Le Fou, je lui propose aujourd’hui un véritable échange : un débat, non pas avec un polémiste ou un youtubeur, mais avec un Cheikh arabe musulman, spécialiste reconnu des ambiguïtés et des problématiques soulevées contre l’Islam.
Jusqu’à présent, aucun de ces détracteurs n’a été confronté à une véritable science : du fiqh, des fondements, de la rigueur, de l’exigence intellectuelle. Il est temps que les discussions quittent les terrains de la caricature et de la provocation pour rejoindre celui du savoir.
Je précise cependant que je refuse tout débat avec des individus vulgaires, menteurs ou manipulateurs. Le débat mérite mieux que le vacarme.