INFO — Ce que révélait déjà CNews en interne : la fabrication délibérée d’un climat islamophobe

En 2021, le directeur de l’information de CNews a expressément ordonné au journaliste Damien Deparnay de se rendre à Roubaix pour tourner un sujet centré… non pas sur un fait d’actualité, mais sur des boucheries halal, des habitants en djellaba, et l’intervention d’un élu RN.

Il ajoute alors une phrase glaçante, qui n’a rien d’un lapsus mais relève d’une stratégie assumée : « À partir de maintenant, on ne va plus faire que du muslim, muslim, muslim. On commence doucement la campagne présidentielle 2022. » Autrement dit : instrumentaliser les musulmans comme variable politique, quitte à fabriquer artificiellement une menace qui n’existe pas.

Ce jour-là, Deparnay comprend que la chaîne n’est plus dans le journalisme, mais dans la propagande politique. Il quittera depuis l’empire médiatique de Vincent Bolloré. (Source : Complément d’enquête, France 2)

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Le boomerang : quand les accusations « staliniennes » se retournent contre leurs auteurs... Pendant des années, ceux qui dénonçaient cette dérive islamophobe étaient moqués :
— « vision trop large de l’islamophobie »,
— « victimisation »,
— « complotisme ».
Or que voit-on aujourd’hui ?
Les faits, documentés, filmés, avoués par ceux qui les commandaient.
Et ils confirment précisément ce que des musulmans — journalistes, universitaires, simples citoyens — alertaient depuis longtemps : qu’il existait une stratégie médiatico-politique visant à redessiner le paysage public autour de la peur des musulmans ; qu’une partie des médias fabriquait une islamophobie d’atmosphère, répétitive, pavlovienne, électoraliste ; et qu’aucune « exagération » n’était du côté des victimes, mais bien du côté de ceux qui niaient l’évidence.

Aujourd’hui, les mêmes qui accusaient les musulmans d’avoir une « vision large » de l’islamophobie se retrouvent face à une réalité beaucoup plus large encore : leurs propres islamophobie systémique.

Et leurs accusations tombent : le complotisme n’était pas chez les opprimés, mais chez ceux qui orchestrent les récits.

Une mécanique politique assumée

Ce type d’instruction interne montre : que l’islamophobie n’est pas un « sentiment » mais une construction éditoriale ; qu’elle répond à des intérêts électoraux, comme annoncé : la préparation de 2022 ; et qu’elle repose sur la répétition, la caricature et la désignation d’ennemis. C’est exactement ce que les musulmans décrivaient depuis des années — et qui leur valait d’être caricaturés en « paranoïaques » ou « radicaux ».

Les révélations de Deparnay viennent donc confirmer une chose essentielle : l’islamophobie médiatique n’est pas une vue de l’esprit. C’est une stratégie.
Et elle a été explicitement formulée par des décideurs.


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