Damien Rieu, Charlie Kirk : quand l’ignorance devient calomnie
Ils mentent sur le Prophète Mohammed paix sur Lui, dans le but d'en faire une personne violente alors qu'eux, et pas qu'un peu, gardent le silence sur l'épuration ethnique en Palestine et son occupation...

Prophète Mohammed paix sur Lui : guerre défensive et message de paix
De récents messages sur les réseaux sociaux (comme ceux de Damien Rieu citant Charlie Kirk) prétendent que selon ses dires « Mahomet a tué des milliers de personnes ». Cette accusation ne repose sur aucune preuve historique solide. Pour rétablir la vérité, examinons les sources religieuses et historiques. Le Coran lui-même précise que le combat fut autorisé en légitime défense, en insistant sur la retenue : « Combattez dans le sentier de Dieu ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes, Dieu n’aime pas les transgresseurs ». Autrement dit, la guerre n’est permise que contre ceux qui attaquent et jamais avec excès. Damien parle sans science aucune, et c'était donc de même pour Charlie Kirk, dans une posture islamophobe facile.
Contexte historique : nombre et nature des batailles
Durant la vie du Prophète (VI–VIIe siècle), les musulmans ont mené environ une vingtaine d’expéditions militaires (pour la plupart sur la péninsule arabique) – un chiffre très inférieur aux milliers suggérés dans ces rumeurs. Ces batailles ont presque toutes été menées pour défendre la jeune communauté musulmane à Médine, contre des attaques ou des complots. Par exemple, la bataille de Badr (624 ap. J.-C., 2 Hégire) est survenue alors que les polythéistes de La Mecque attaquaient les musulmans qui tentaient de récupérer des biens volés. Elle a opposé ~300 musulmans à près de 1000 Qurayshites. Les pertes furent modestes : environ 70 morts chez les Mecquois contre 14 du côté musulman. De même, lors de la bataille d’Uḥud (625 ap. J.-C., 3 Hégire), les musulmans subirent une défaite tactique : environ 70 musulmans tués (dont l’oncle du Prophète, Hamza) mais un nombre comparativement faible de pertes chez l’ennemi. Les chiffres documentés pour les principales batailles montrent que l’écart entre « milliers » d’un côté et « quelques dizaines » de l’autre est énorme. Par exemple :
- Badr (624) – Victoire musulmane. Environ 70 morts dans les rangs mecquois contre 14 morts chez les musulmans.
- Uḥud (625) – Défaite tactique musulmane. Environ 70 morts musulmans (les sources ne rapportent que peu de tués du côté des Quraysh).
- Siège du fossé (627) – Aucune grande bataille : les assaillants coalisés ont levé le siège devant Médine sans véritable affrontement. La bataille fut « très peu sanglante » et se termina par le retrait des assiégeants.
- Hunayn (630) – Victoire musulmane immédiate. Environ 4 morts chez les musulmans contre 50 chez les bédouins (tribus Hawâzin et Thaqîf), avec en outre 6 000 prisonniers pris (femmes et enfants des Hawâzin) mais immédiatement libérés par le Prophète.
- Conquête de La Mecque (630) – Prise pacifique de la ville. Après une faible escarmouche, les Quraysh ont perdu 12 hommes contre 2 morts du côté musulman.
Ces chiffres sont tirés de sources historiques reconnues : biographies classiques (Ibn Hishâm, Ibn Ishâq, etc.), la chronique de Tabarî ou encore la tradition coranique. Ils montrent que le total cumulé des morts demeure de l’ordre de quelques centaines, non de milliers. Les sources mentionnent explicitement les pertes précises (voir citations ci-dessus) et ne corroborent à aucun moment une tuerie de masse.
Principes éthiques et stratégie de paix
Le Prophète Mohammed paix sur Lui a fixé des règles très strictes pour le combat : aucune violence contre les civils. Les hadiths authentiques interdisent formellement de tuer femmes, enfants, vieillards ou personnes consacrées ; ils interdisent également le pillage injustifié ou la destruction des plantations et des habitations. Par exemple, il est rapporté : « Aucun croyant ne devrait tuer un enfant, une femme ou un vieillard » (Sahîh Boukhârî). De fait, dans les batailles mentionnées, on note que les civils furent systématiquement épargnés.
Au-delà des combats, Mohammed paix sur Lui a privilégié mille fois la négociation et la paix. En 628 il accepta le traité d’Hudaybiyya malgré des conditions difficiles, montrant qu’il préférait le dialogue à la guerre. Lors de la Conquête de La Mecque en 630, il a ordonné un pardon général pour les Qurayshites vaincus : « …cette conquête fut marquée par une victoire sans effusion de sang et un pardon massif des habitants de la ville ». Il déclara alors aux Mecquois vaincus : « Allez, vous êtes libres » (aucune rançon ni représailles). De même, il pardonna personnellement des ennemis notoires : Abu Sufyân (chef des Quraysh) trouva clémence et ne fut pas châtié malgré ses souffrances antérieures. Ces événements illustrent la miséricorde du Prophète : il a toujours recommandé la clémence et la réconciliation lorsque c’était possible. Voilà ce qu'ignore Damien et ce que Kirk a toujours ignoré... Quand Kirk disait " stupides Musulmans " il était aux antipodes de saisir que le stupide c'était lui...
Islam et radicalisme : le cas des kharidjites (Daech)
Rien dans les sources islamiques n’associe l’Islam véritable aux groupes extrémistes actuels. Au contraire, la plupart des savants musulmans soulignent que des organisations comme Daesh relèvent plutôt de l’idéologie kharidjite, une hérésie sécessionniste du VIIᵉ siècle connue pour sa violence fanatique. En fait, on constate que les musulmans eux-mêmes qualifient souvent l’État Islamique de « takfiri » ou de « kharidjites », soulignant ainsi son caractère étranger à l’islam sunnite majoritaire. De nombreuses fatwas et déclarations de religieux le condamnent fermement : par exemple, une assemblée de 1000 savants indiens a dénoncé Daesh comme « inhumain et non-islamique », rappelant que « l’Islam n’autorise pas même le meurtre d’un animal. Ce que fait Daesh abîme l’image de l’Islam ». Un responsable de cyber-défense islamique note : « L’Islam n’autorise pas le meurtre des gens au nom de la religion… L’Islam nous apprend à respecter les femmes », en condamnant sans équivoque la barbarie de ces groupes. En somme, le consensus des autorités religieuses est clair : ces extrémistes déshonorent l’islam, ils n’en sont pas l’expression.
En conclusion, les accusations simplistes sur les réseaux sociaux ne résistent pas à l’examen des sources. La vie du Prophète montre un chef en guerre défensive, conscient de limiter la violence et prompt au pardon. Les rares centaines de morts documentées (tous côtés confondus) contrastent avec la propagande du « Mahomet sanguinaire » (comme ils le disent) . Les textes sacrés et les historiens attestent au contraire d’une éthique de combat très strictement encadrée, et d’une volonté constante de paix et de clémence. Il est important de revenir à des éléments factuels tirés des sources islamiques et historiques fiables, pour répondre aux calomnies et jamais aux calomnies racistes et orientées qui servent les intérêts des sphères islamophobes radicalisées. Cela permet de comprendre que l’Islam, tel qu’il a été pratiqué par le Prophète Mohammed paix sur Lui et la majorité des musulmans, est incompatible avec toute forme de terrorisme.
Ces fausses accusations islamophobes provenant de personnes qui soutiennent l'épuration ethnique à Gaza sont paradoxales et malhonnêtes...
