En Islam, le témoignage d’une femme vaut la moitié de celui d’un homme ?
Il s’agit exclusivement d’un cas précis qui prend en considération un contexte bien précis ..
Le témoignage de la femme en Islam : entre vérité coranique et mensonges islamophobes
Depuis des années, des voix islamophobes relayent sans relâche une idée fausse : « En Islam, le témoignage d’une femme vaut la moitié de celui d’un homme. » En réalité, cette affirmation, souvent répétée par des ignorants ou des manipulateurs malveillants, est une caricature d’un Verset Coranique mal compris et sciemment sorti de son contexte. Il est temps de rétablir la vérité, preuves à l’appui.
Ce que dit réellement le Coran
Le Verset souvent cité est celui-ci : « Faites témoigner deux hommes d’entre vous. À défaut de deux hommes, alors un homme et deux femmes parmi ceux que vous agréerez comme témoins, afin que si l’une des deux oublie, l’autre puisse lui rappeler. » (Sourate Al-Baqara, 2:282)
Ce Verset du Coran parle-t-il du jugement pénal, du témoignage devant un juge, ou encore d’une quelconque infériorité ontologique de la femme ? Absolument pas.
Il s’agit exclusivement d’un cas précis qui prend en considération un contexte bien précis : le contrat de dette (pour un contexte précis ce que nous allons détailler d’ici peu). Il n’a aucune portée généralisante sur la valeur du témoignage de la femme dans tous les domaines.
Précisions juridiques et rationnelles
Ce Verset ne parle pas de tribunal, mais de précaution lors d’une transaction financière privée.
Il ne s’agit pas d’une règle universelle du témoignage, mais d’une recommandation contextuelle pour éviter l’oubli dans un domaine spécifique (dettes écrites à crédit).
Le Verset n’invalide nullement le témoignage d’une femme seule, et encore moins dans les affaires qu’elle maîtrise.
Ce que dit la jurisprudence islamique
De nombreux Savants Musulmans, dont Ibn al-Qayyim, Ibn Taymiyyah, al-Suyûtî et bien d’autres, ont affirmé qu’un juge peut se baser sur le témoignage d’une seule femme si cela lui paraît fondé. En effet, le juge est censé rendre un jugement selon la vérité perçue, pas selon un nombre mathématique de témoins.
Par exemple, dans les cas : de viol, de mauvais traitements conjugaux, ou de questions gynécologiques, le témoignage d’une femme seule peut prévaloir.
🛑 L’Islam, une justice qui s’adapte au réel : Contrairement aux traditions religieuses précédentes (christianisme, judaïsme), l’Islam distingue le témoignage selon les domaines de compétence.
Dans les affaires féminines, la femme seule peut témoigner.
Devant le juge, ce qui compte, c’est la véracité de la preuve, qu’elle vienne d’un homme ou d’une femme.
Le Prophète ﷺ lui-même a accepté des paroles rapportées par des femmes, et aucune d’elles n’a jamais été accusée de mensonge dans la transmission du savoir.
🧠 Conclusion : une réfutation claire
Le verset 2:282 n’est ni une règle générale, ni une preuve d’infériorité féminine. Il s’inscrit dans une logique de protection des droits contractuels, à une époque où la majorité des femmes n’étaient pas instruites en matière de transactions commerciales. Ce qui présentement n’est plus le cas.
Aujourd’hui, dans les sociétés musulmanes, une femme experte en finance, en médecine ou en droit voit son témoignage égal ou supérieur à celui d’un homme profane. Il est donc question de justice adaptée au réel et de domaine de compétence et non de sexe…
📢 Message à ceux qui attaquent l’Islam
À tous les islamophobes qui propagent le mensonge selon lequel l’Islam rabaisse la femme : Vous avez lu un Verset sans le comprendre. Vous avez calomnié une religion que vous ne connaissez pas. Pendant que vos propres textes interdisaient aux femmes d’exister juridiquement, l’Islam les faisait enseignantes, juristes et témoins.
👉 Avant de parler, lisez. Avant d’accuser, étudiez. Et surtout : respectez.
