Attribuer la présence musulmane en France à une prétendue « incapacité des sociétés islamiques » est une lecture biaisée qui ignore volontairement les réalités historiques, géopolitiques et économiques qui ont façonné ces migrations.

1. Les pays majoritairement musulmans n’ont pas “échoué” spontanément : ils ont été détruits, déstabilisés ou empêchés.

Il suffit de regarder les faits :

Colonisation prolongée : spoliations, destructions des structures économiques, frontières artificielles imposées, extraction des richesses.

Occupation et destructions contemporaines :
Palestine : 75 ans de colonisation, apartheid, expulsions.
Irak : guerre illégale de 2003, destruction totale de l’État, 1 million de morts selon certaines estimations internationales.
Syrie : ingérences multiples, soutien occidental à des factions armées.
Libye : bombardée puis fragmentée, État détruit.
Soudan : partitions et conflits alimentés.

Soutien constant à des dictatures :
Des régimes ouvertement islamophobes, autoritaires, répressifs, soutenus pour des raisons stratégiques (pétrole, bases militaires, routes commerciales).

Il est donc profondément malhonnête de faire comme si ces pays n’avaient “pas su” assurer sécurité et prospérité alors qu’ils ont été systématiquement affaiblis, divisés et exploités par des puissances externes.

2. L’empêchement structurel des sociétés musulmanes à devenir réellement islamiques

Autre réalité volontairement occultée : toute tentative de renaissance islamique authentique – sociale, politique, économique – est immédiatement :

diabolisée,

sabotée,
étranglée financièrement,

ou renversée par des coups d’État soutenus de l’extérieur.

Exemples connus :

Égypte 2013 : renversement sanglant d’un gouvernement élu.

Algérie années 90 : annulation d’élections, guerre civile.

Turquie : pressions et tentatives de déstabilisation constantes.

Tunisie : retour vers l’autoritarisme avec bénédiction internationale.

Cette ingérence permanente empêche toute expérience islamique authentique et souveraine d’émerger durablement.

3. Anthropologie politique : si un peuple est empêché de respirer, il finit par partir

Les migrations massives ne proviennent pas d’un vide culturel ou religieux, mais :

de guerres imposées,

d’économies détruites,

de sanctions,

d’ingérences,

de confiscation de la souveraineté,

et parfois même de génocides lents (Palestine, Rohingyas, etc.).

Ce que Ferghane présente comme une “incapacité intrinsèque” est en réalité le résultat historique mesurable d’un système international profondément déséquilibré.

4. Neutralité de Ferghane Azihari : un mythe

Il est également difficile de parler de “neutralité” ou d’analyse objective lorsque l’intéressé :

s’est publiquement illustré par des positions hostile à la normativité islamique ;

a légitimé ou encouragé des discours visant à normaliser l’apostasie comme sortie souhaitable de la religion ;

inscrit ses analyses dans une logique libérale-radicale qui considère toute expression identitaire religieuse comme un problème.

Dans ces conditions, il est logique que sa grille de lecture soit orientée, et qu’il ne tienne aucun compte :

ni de l’histoire coloniale,

ni des ingérences occidentales,

ni des responsabilités géopolitiques directes,

ni de l’empêchement structurel imposé aux sociétés musulmanes.

Conclusion :

La réalité est simple :

les peuples musulmans ne quittent pas leurs terres parce qu’elles sont “islamiques”, mais parce qu’on les empêche, depuis plus d’un siècle, de vivre selon leurs propres choix, dans des pays souverains, stables et non sabotés.

Faire porter la responsabilité sur “l’Islam” plutôt que sur les destructions et ingérences est une manière politique, non scientifique, d’alimenter un récit islamophobe.

Et ce récit n’a rien d’une analyse neutre.

Le médias une Parole Musulmane risque de ne pas pouvoir continuer à travailler si nous n'avons pas les moyens de payer les hébergements et abonnements liés à cette Da'wah d'où l'importance de vos soutiens : https://ko-fi.com/parolemusulmane