Frères musulmans ? Ce que cache cette obsession
Le Hijab de 14 siècles a été inventé par les mollah d'Iran en 1979 et repris par les Ikhwan 2 jours après ! Tout comme 1 + 1 font 89,12 ...

Depuis des années, l’obsession autour des Frères musulmans revient comme une rengaine. Dès qu’un musulman s’exprime avec dignité, rigueur et engagement, le soupçon s’installe : serait-il "frériste" ? Ce mot devenu incantation, outil de disqualification, arme contre toute parole musulmane autonome.
Mais que cherche-t-on vraiment derrière cette peur entretenue ? À deux ans des élections, dans un climat social explosif, agiter encore une fois le spectre islamiste permet d’éluder les vraies crises : économiques, écologiques, sociales. On désigne un ennemi intérieur pour éviter de parler du mal profond qui ronge la République.
Et surtout, cette stratégie vise à confisquer toute Parole Musulmane libre et sincère. Quand un musulman prend la parole sans complexe, sans se désavouer, sans demander pardon d’être musulman… il devient immédiatement suspect. On ne veut de nous que dociles ou caricaturaux.
Même si le groupe des Frères musulmans appelle, dans les terres d’Islam, au retour de la Sharī‘a – c’est-à-dire au retour de l’Islam dans sa totalité, car ce mot ne désigne rien d’autre que l’ensemble des principes qui organisent une société musulmane – où est le mal ? Faut-il criminaliser l’espérance d’un peuple croyant de voir un jour sa Foi guider ses lois, là où cela est cohérent avec sa culture, son histoire et sa majorité religieuse ? D’autant plus que les Frères musulmans, aujourd’hui très affaiblis, ne nourrissent pas l’absurde ambition d’imposer la Shari'a en France ou en Europe. Ils ne sont pas stupides au point de croire que l’on peut établir l’Islam dans un pays qui n’est clairement pas musulman, ni en population, ni en politique.
Je connais le discours des Ikhwan, même si je ne les suis pas. Et leur vision, dans les pays non musulmans, est bien plus simple : avoir accès à des postes de responsabilité, obtenir de bons emplois (pour les Musulmans et non uniquement les frères musulmans), pour ne pas être à la merci d’islamophobes bien placés. Il ne s’agit nullement d’imposer quoi que ce soit, mais de vivre en dignité et de défendre ses droits élémentaires. Tout simplement. Il est donc dans l’intérêt de ceux qui refusent notre droit à vivre pleinement notre islamité de nous maintenir au plus bas, afin de mieux écraser nos droits et de faire obstacle à toute élévation.
Et dans le monde arabe, notamment en Égypte, jamais les Frères musulmans n’ont caché leur volonté de voir l’Islam à la tête de l’État. C’est un projet assumé, face à des dictatures laïques qui torturaient, emprisonnaient, et muselaient toute opposition. Justifier aujourd’hui l’interdiction des Frères musulmans en s’appuyant sur ces mêmes régimes dictatoriaux est une contradiction majeure. Peut-on réellement soutenir une dictature tout en se réclamant de la démocratie ? N’est-ce pas là un paradoxe frappant ?
Je ne suis pas ikhwan, mais je refuse qu’on dévoie l’histoire, qu’on mente. Aucun musulman sincère ne veut imposer la Shari'a par la force, ni vivre dans la clandestinité. Nous voulons simplement être respectés dans notre Foi, pratiquer notre religion en paix, et contribuer à la société sans être diabolisés.