AU NOM D'ALLAH LE SUBLIME

INTRODUCTION


Dans une vidéo relayée par une cohorte d’islamophobes — menée, cette fois, par un individu affublé d’un chapeau de cowboy —, un prétendu "ex-musulman" s’érige en spécialiste de l’Islam pour tenter de réfuter l’une de mes vidéos. L’arrogance de son ton n’a d’égal que la pauvreté de ses arguments. Il aligne avec aplomb une série impressionnante de contrevérités et de contre-sens, révélant une ignorance aussi profonde que bruyante.

Soyons clairs : je n’ai ni le temps ni l’envie de rédiger une réponse en quinze pages. J’ai d’autres choses plus utiles à faire. Mais je vais, incha’ Allah, répondre sur un point essentiel — non pas pour ce personnage, mais pour vous, afin que vous voyiez par vous-mêmes à quel point ces figures de "l’ex-musulman éclairé" ne sont souvent que des caricatures.

Car il faut bien le dire : ces individus ne sont pas des gens qui ont quitté l’islam après l’avoir véritablement étudié, compris, vécu. Ce ne sont pas des connaisseurs, ce sont des "touristes de l’islam" — des gens qui ont effleuré la religion sans jamais en comprendre la profondeur, qui n’ont connu que des bribes, souvent mal digérées, avant de décider que leur mission de vie serait d’attaquer ce qu’ils n’ont jamais réellement connu.

Je vais donc, sans m’étendre, démonter l'une de leurs inepties, afin de rétablir un minimum de vérité et, surtout, pour rappeler que face à la haine déguisée en érudition, il faut répondre par la clarté et la rigueur.


Laissez moi vous conseiller cette vidéo avant de commencer :


Voilà ce que dit l'individu de haine déguisée en érudition à mon sujet en commentaire à ma vidéo, ci-dessus :

" C'est une bourde que ce monsieur vient de de faire Il dit que Sawda était voilé grande et voilée et il va répéter cette bourde dans quelques minutes une seconde fois. Le verset du voile n'était pas encore descendu. "

Nous avons donc affaire à un individu qui ose affirmer que lorsque notre Mère Sawda — qu’Allah Ta‘ala l’agrée — est sortie, et que ʿOmar ibn al-Khattab — qu’Allah le Sublime l’agrée — l’a interpellée, elle n’était pas voilée ! Rien que cela…

Du haut de son ignorance, il prétend même que cet épisode serait à l’origine de la Révélation de l’obligation du Voile, et m’accuse d’avoir commis une "bourde", comme si lui-même maîtrisait les fondements qu’il foule allègrement aux pieds.

Mais qu’il le comprenne une bonne fois pour toute : le sujet ne s’arrête pas là où il croit poser le point final.


Je vais faire un petit effort pour lui expliquer qui donc fait une bourde ici :


Voici la traduction :

ʿAïcha رضي الله عنها a dit : "Les femmes du Prophète ﷺ sortaient la nuit pour aller faire leurs besoins dans les endroits ouverts (hors de la ville). Omar (qu’Allah l’agrée), voyant cela, disait : « Ô Messager d’Allah, voile tes femmes ! » Mais le Prophète ﷺ ne le fit pas (car l'Ordre vient d'Allah Le Sublime ou non). Un soir, Sawda bint Zamʿa (l’une des épouses du Prophète ﷺ) — c’était une femme de grande taille — sortit. Omar la reconnut à sa silhouette et dit à voix haute : « Ô Sawda, nous t’avons reconnue ! » Elle rentra alors chez elle, et peu après, Allah fit descendre le Verset du Hijāb (du Voile)".

Aïcha رضي الله عنها dit : « Allah a Révélé le Verset du Hijab. » (patientez jusqu'à la fin de l'explication pour bien comprendre)

Ibn Kathîr rapporte que l’avis le plus solide et le plus largement reconnu — et confirmé par les Imams Ahmad, al-Bukhârî et Muslim — est que cet événement s’est produit après la révélation du Verset imposant le Hijab.

Autrement dit, le Voile était déjà une obligation à ce moment-là, et l'interpellation d’Omar رضي الله عنه visait à souligner que, malgré le port du Voile, certaines femmes pouvaient encore être reconnues par leur allure ou leur silhouette.
Cela renforce donc l'idée qu’Omar n’a pas "exigé" la Révélation du Voile — celle-ci était déjà descendue — mais qu’il insistait simplement sur l'application stricte de cette Révélation.

Elle (ʿAïcha) rapporte aussi que Sawda était sortie, couverte d’un large voile.
Mais comme c’était une femme grande, Omar la reconnut et lui dit : « Ô Sawda, regarde comment tu sors ! » Elle revint alors précipitamment, troublée. Elle entra chez le Prophète ﷺ et dit : « Ô Messager d’Allah, je suis sortie pour un besoin, et Omar m’a interpellée alors qu’il m’a reconnue… » Puis Allah fit descendre la Révélation.

Ibn Ḥajar dit : « L’essentiel, c’est qu’Omar رضي الله عنه a insisté pour que les Femmes du Prophète ﷺ soient voilées face aux regards des étrangers, jusqu’à ce que le Verset « Voile tes femmes » soit révélé, ce qui confirme que c’est bien en lien avec cet épisode. »


Aïsha rapporte, qu'Allah l'Agrée, ceci : " Sawda (qu'Allah l'Agrée) sortit après que le Voile eut été prescrit - خرجت سودة بعدما ضُرِب الحجاب -, et comme elle était une femme corpulente, ceux qui la connaissaient pouvaient la reconnaître. Omar la vit et dit : « Ô Sawda, tu ne nous échappes pas ! Vois donc comment tu sors ! » Elle retourna alors chez elle. Le Prophète ﷺ, qui était en train de dîner, reçut à ce moment la Révélation pendant qu’il tenait un os dans sa main, sans même l’avoir posé." Source : Ṣaḥīḥ al-Bukhārī, Kitāb al-Tafsīr, Tafsīr al-ḥijāb (33:53), ḥadīth n° 4795

Remarquez qu'il est précisé que le Voile était déjà prescrit... El Hamdoullillah. Et d'autres rapporteurs rapportent de même comme el Bayhaquî, Ibn Hibban, el Hakim...

Plusieurs versions authentiques des recueils de al-Bukhârî, al-Bayhaqī, Ibn Ḥibbān et al-Hākim mentionnent explicitement que Sawda رضي الله عنها est sortie après que le Hijab fut prescrit (بعدما ضُرِب الحجاب / بعدما أُنزل الحجاب). cet épisode montre simplement une insistance à le faire respecter de manière plus stricte.


Question :

Comment concilier la parole de ʿAïsha — qu’Allah l’Agrée — lorsqu’elle dit : « Il a alors révélé le Hijab » - « فأنزل الله الحجاب » (rapportée par Ibn Jarîr), avec les versions authentiques affirmant que « Sawda est sortie après que le Hijab avait déjà été prescrit » (خرجت سودة بعدما أنزل الله آية الحجاب) ?
Cela semble, en apparence, contradictoire : l’un des récits indique que le Hijab fut révélé après l’incident, l’autre affirme qu’il était déjà révélé.


Réponse :

Il s’agit en réalité d’une apparente contradiction, déjà traitée par les savants du Hadith et de l’exégèse. Voici comment ils ont expliqué la réconciliation entre ces deux récits :


1: Le Hijab avait déjà été prescrit avant l’incident avec Sawda

Les Hadiths Authentiques, notamment rapportés par al-Bukhârî (4795) et al-Bayhaqī, précisent que Sawda — qu’Allah l’Agrée — est sortie après la révélation du Hijab. Clairement, distinctement...
L’expression arabe employée est claire :

« خرجت سودة بعدما ضُرِب الحجاب »
« Sawda est sortie après que le Hijab eut été imposé »

Cela signifie que la législation du Hijab était déjà en vigueur, et que l’épisode avec Omar رضي الله عنه est autre chose.


2 : L’expression « فأنزل الله الحجاب » - « Allah a Révélé le Verset du Hijab. » est un résumé global

Dans le récit rapporté par Ibn Jarîr at-Ṭabarī, Aïsha رضي الله عنها dit :

« فأنزل الله الحجاب »
« Alors Allah fit descendre le hijab. »

Cette expression peut avoir deux sens complémentaires :

  • Soit Aïsha parle d’un Rappel Divin, d’un renforcement de l’Ordre déjà révélé, à la suite de la gêne exprimée par Sawda.
  • Soit elle résume l’ensemble de la situation sans entrer dans les détails chronologiques, ce qui est fréquent dans les récits de Hadiths.

Ainsi, le sens n’est pas que le Hijab fut révélé pour la première fois à ce moment-là, mais que l’épisode est en lien avec la législation du Hijab, déjà établie...


3 : Les savants l’ont expliqué clairement

Des savants comme Ibn Ḥajar al-ʿAsqalānī dans Fatḥ al-Bārī ont commenté ce point. Il explique qu’il n’y a pas de contradiction : il s’agit soit de plusieurs étapes de la législation, soit d’un rappel ou d’une application plus stricte du Hijab déjà prescrit.


Conclusion :

Il n’y a donc aucune contradiction réelle. Le Hijab avait déjà été imposé par Révélation. L’incident rapporté avec Sawda a seulement donné lieu à :

  • une application plus rigoureuse,
  • un Rappel de la législation déjà en place,
  • ou une descente complémentaire de Versets précisant certains aspects (comme le hijab face aux non-mahrams, ou le Hijab au sein du Foyer Prophétique).

Que cela soit clair : notre mère Sawda — qu’Allah l’Agrée — était voilée lorsqu’elle est sortie. Contrairement à ce que colporte notre "spécialiste" autoproclamé, qui n’est, en réalité, qu’un touriste de l’Islam.


Je profite de cet article pour répondre à d'autres touristes de l’Islam, qui osent affirmer que le Compagnon ʿOmar — qu’Allah l’Agrée — passait son temps à suivre les Femmes du Prophète ﷺ — qu’Allah les agrée toutes.

Une telle accusation ne révèle rien d’autre que l’animosité flagrante de ces individus envers l’Islam et ses figures les plus nobles.


Réfutation :

Non, ʿOmar رضي الله عنه ne “suivait” pas les femmes du Prophète ﷺ. Il vivait à Médine, pas dans l’imaginaire pervers de ceux qui l’accusent.

Les propos de certains détracteurs, qui osent insinuer qu’ʿOmar ibn al-Khaṭṭāb — qu’Allah l’agrée — serait une sorte de voyeur en affirmant ironiquement : « Que faisait-il sur le chemin des toilettes ? », relèvent à la fois de l’ignorance crasse et de la malveillance assumée.

Ces accusations sont absurdes pour plusieurs raisons très simples et bien connues des spécialistes de la Sīrah (biographie prophétique) :

1. Les maisons des épouses du Prophète ﷺ étaient attenantes à la Mosquée

Il faut rappeler un fait capital : Les appartements (ḥujurāt) des Femmes du Prophète ﷺ étaient littéralement collés aux murs de la Mosquée.
Quand on sortait de la Mosquée, on se retrouvait immédiatement à proximité des habitations du Prophète et de ses épouses.
Cela signifie que la simple fréquentation de la Mosquée — pour la Prière, pour la consultation, ou pour n’importe quelle affaire quotidienne — impliquait naturellement une présence dans cette zone.

Omar رضي الله عنه, comme les autres Compagnons, passait fréquemment par cet endroit sans aucune intention douteuse, simplement parce qu’il s’agissait du cœur de la cité de Médine, et du centre spirituel et politique de la communauté.


2. Accuser Omar de “suivre les femmes” est une insulte sans preuve et une inversion morale

Accuser un homme comme Omar — connu pour sa droiture, sa pudeur et sa rigueur dans la religion — de suivre des femmes ou de rôder autour d’elles relève soit de la pure calomnie, soit d’une projection psychologique lamentable.

Ces attaques sont non seulement infondées, mais elles traduisent une volonté claire : salir l’image d’une figure majeure de l’Islam pour attaquer la religion elle-même.
C’est là une méthode classique de ceux qui, ne pouvant réfuter les principes de l’Islam, s’attaquent aux symboles de sa grandeur.


3. Le Hadith de Sawda ne parle à aucun moment de “suivi”

Le Hadith mentionne qu’Omar رضي الله عنه a reconnu Sawda à sa silhouette, alors qu’elle était déjà voilée, et qu’il l’a simplement interpellée de loin.
À aucun moment il n’est question de filature, d’insistance, ni même de contact direct.

Vouloir y lire autre chose est pure invention — et bien souvent, une tentative délibérée de déformer le Texte pour nourrir un discours islamophobe ou haineux ce que fait d'ailleurs l'Incroyable Manipulateur.

Réponse aux accusations infondées selon lesquelles le Compagnon ʿUmar aurait observé les femmes pendant leurs besoins naturels...
Bref, à travers ces précisions tout le monde peut distinctement comprendre que son livre, vendu sur Amazon, au titre trompeur, au pseudo trompeur aussi, est une grosse arnaque.

Conclusion :

➡️ Le Prophète ﷺ, ses épouses, et les Compagnons vivaient à proximité immédiate de la Mosquée.
➡️ Omar ne rôdait pas, il vivait simplement dans le même espace communautaire que les autres croyants.
➡️ Les paroles qu’il a adressées à Sawda étaient motivées par la pudeur et la protection de l’honneur des Mères des croyants, non par un quelconque voyeurisme.

Alors que ceux qui posent cette question se regardent dans un miroir :
Ce n’est pas Omar رضي الله عنه qui a un problème avec la pudeur — ce sont eux.


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