Interdire le voile aux mineures : quand la politique bascule dans l’obsession anti-musulmane
Demain un monstre arrachera les Hijabs, de nos petites sœurs dans la rue ? Qu'Allah nous protège de cette violence islamophobe... Soutenez une Parole Musulmane : https://ko-fi.com/parolemusulmane
L'islamophobie est tellement française désormais, avec l'invisibilisation totale des Musulman(e)s, qu'ils vont jusqu'à nous voler la parole en imposant des faussaires :
🔴 🗣️ "Il n'y a même pas de voile obligatoire dans le Coran", rappelle l'islamologue et imam Kahina Bahloul.
— franceinfo (@franceinfo) November 25, 2025
Un rapport des sénateurs LR propose d'interdire le port du voile et le jeune du ramadan aux moins de 16 ans. @SoniaChiro #ToutEstPolitique #Canal16 pic.twitter.com/kRcvyt4xsN
La nouvelle proposition de Laurent Wauquiez (Les Républicains), visant à interdire le port du voile pour les mineures dans l’espace public, aurait pu passer pour une énième prise de position politicienne. Mais sa médiatisation, la manière dont les plateaux télé se sont emballés, et surtout les « experts » convoqués pour la justifier, révèlent quelque chose de plus profond :
👉 un acharnement systémique contre l’islamité visible, devenu un réflexe pavlovien de la classe médiatico-politique française.

1. Une proposition de loi qui cible exclusivement les musulman(e)s
Soyons très clairs :
- Il n’existe aucune mesure équivalente visant les jeunes juifs portant la kippa.
- Aucune proposition n’interdit la croix au cou d’une mineure chrétienne.
- Aucune loi ne vise les signes religieux visibles des autres confessions.
Uniquement le voile. Toujours le voile. Encore le voile. (Je précise que personne ne souhaite l'interdiction de la kippa, ou de la croix, évidemment)
Cela ne s’appelle plus « laïcité ».
Cela s’appelle une politique d’exception appliquée à une seule religion : l’Islam. Et le dire c'est risqué une note avec un commentaire stalinien, dans une liste "justifiant" un gel des avoirs car il faut, c'est évident, ne surtout pas évoquer ces vérités crasses...
Quand un pays choisit d’isoler une seule pratique religieuse pour en faire un enjeu national… cela pose une question grave :
👉 Sommes-nous encore dans un État de droit égalitaire, ou dans un système de surveillance ciblée d’une minorité ?
2. Les médias, chambre d’écho d’une obsession
Une fois l’annonce faite, les plateaux télé ont tourné à plein régime.
On aurait pu s’attendre à entendre… des musulmanes, des juristes, des théologiens sunnites qualifiés.
Non.
On a entendu :
🔸 Kahina Bahloul, présentée comme « islamologue » et « imam », affirmant :
« Il n’y a même pas d’obligation de voile dans le Coran. »
Une affirmation fausse, connue comme fausse, et archi-démentie par :
- la majorité absolue des savants musulmans,
- les quatre écoles juridiques sunnites,
- le consensus (ijmâʿ) établi depuis plus de 14 siècles.
Mais c’est justement pour cela qu’on l’invite :
👉 pour présenter une version altérée et minoritaire, parfaitement compatible avec l’agenda politico-médiatique qui veut vider l’Islam de ses obligations réelles.
🔸 Franck Allisio (RN), sur RMC, expliquant que l’on ne peut pas comparer voile, kippa et croix
… parce qu’il reprend mot pour mot la définition islamophobe médiatique du hijab :
➡ « un symbole de soumission à l’homme ».
➡ « un signe d’infériorisation de la femme ».
Des affirmations inventées par la propagande politico-médiatico-islamophobe, sans aucune source islamique, sans aucun fondement juridique ou historique.
Pendant ce temps, aucun musulman compétent n’est invité pour rétablir la vérité.
🎙️ @franckallisio : "On ne peut pas comparer un voile avec une croix ou une kippa."#GGRMC pic.twitter.com/3vJNaE2f0K
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) November 25, 2025
🔸 Chalghoumi… utilisé comme alibi
On ressort la figure folklorique, incompréhensible et inaudible, pour faire croire qu’un « musulman » valide la ligne politique du moment.
C’est une stratégie connue :
👉 faire parler des figures déconnectées de la communauté, pour mieux marginaliser la parole musulmane authentique.
🇫🇷☪️ FLASH INFO
— Citizen Média 🗞️ (@CitizenMediaFR) November 23, 2025
« Il faut aider les musulmans à se libérer, parce que si on libère les musulmans et l’islam des frères musulmans, on leur donne l’intégration. »
lance Hassen Chalgoulmi à la 15ème convention du CRIF pic.twitter.com/lcQGgAc6IY
3. Quand la parole musulmane est volontairement écartée
Le point commun entre tous les invités ?
Ils ne représentent ni les croyants, ni les savants, ni les institutions légitimes de l’islam sunnite.
Ils représentent le système médiatique, qui cherche des musulmans « compatibles », c’est-à-dire :
- ceux qui ne rappellent jamais les obligations religieuses,
- ceux qui ne dénoncent jamais l’injustice,
- ceux qui reprennent les éléments de langage attendus,
- ceux qui ne dérangent pas.
Pendant ce temps, toute parole musulmane sincère et savante est :
- dénigrée,
- caricaturée,
- invisibilisée,
- ou remplacée par des profils altérés,
- ciblé par la perquisition, la garde à vue, le gel des avoirs.
👉 le discours musulman réel n’a plus droit de cité dans l’espace public français.
4. Une dérive politique dangereuse : l'ingérence dans la Foi
Interdire le voile aux mineures signifie qu’un État :
- décide à la place des familles,
- s’immisce dans la liberté religieuse,
- pénalise l’identité religieuse musulmane,
- impose aux musulmanes la manière d’être de « bonnes musulmanes » selon des critères non-musulmans.
C’est une ingérence grave.
Or, le droit français est pourtant très clair :
Article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen
« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public. »
Un foulard ne trouble rien.
Mais ce gouvernement et certains opposants politiques ont transformé le hijab… en menace.
C’est cela, la dérive islamophobe structurelle.
5. L’islamophobie politique n’est plus un dérapage : c’est un programme
Quand un pays :
- interdit l’abaya,
- interdit les accompagnatrices voilées,
- interdit les mères voilées bénévoles,
- interdit les concours avec foulard,
- interdit les étudiantes voilées en stage,
- gèle arbitrairement les avoirs de musulmans engagés,
- et maintenant veut interdire le voile aux mineures…
… on ne peut plus parler de « coïncidences ».
C’est une politique d’entrave à l’islamité, assumée, progressive et ciblée.
Et elle est dangereuse pour :
- la liberté religieuse,
- la cohésion nationale,
- et l’équilibre démocratique.
Conclusion : Défendre la liberté religieuse, c’est défendre la justice pour tous
Ce n’est pas une question « communautaire ».
C’est une question de droit, de justice, d’égalité, et de dignité humaine.
Si un État peut interdire à des jeunes musulmanes de vivre leur foi, alors ce même État pourra demain :
- interdire d’autres pratiques religieuses,
- restreindre d’autres libertés,
- cibler d’autres minorités.
Lutter contre cette dérive n’est pas « défendre une communauté ».
C’est défendre le principe même de liberté.
Et pour cela, il est urgent que la parole musulmane authentique, savante, digne, structurée et indépendante, reprenne sa place dans l’espace public.

👉 « Les spécialistes du système sont de sortie… et la voix des musulmans, la vraie, est volontairement étouffée. »
