ISLAMISTE ET ISLAMISME dans les médias ?
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Muslim City
Clarification sur le mot « islamiste » et sur la Sharîʿa
Sur le terme « islamiste » :
Dans le débat public, ce mot est employé de façon floue pour désigner tantôt un projet politique qui voudrait imposer une loi religieuse en France, tantôt le terrorisme, tantôt simplement un musulman pratiquant. Cette confusion entretient les amalgames.
Imposition en France : En tant que citoyens, les musulmans de France respectent le cadre actuel et les lois de la République. Revendiquer l’imposition d’une loi religieuse en France n’est ni un objectif ni une revendication des musulmans français. Ils veulent juste avoir leur liberté de croyance et de pratique comme les catholiques, les juifs.
Terrorisme : Si par « islamiste » on entend terroriste, alors la position est sans ambiguïté : nous condamnons sans réserve toute violence contre des civils et toute entreprise terroriste, qui contredisent l’éthique de l’islam. Quand des personnes citent des Versets ou Hadiths prétendument " terroristes " c'est qu'elles ignorent le contexte de ces Textes. D'où l'injustice crasse des punitions collectives appliquées ces dernières années.
Croyant pratiquant : Dans ce contexte assimiler un musulman attaché à sa foi à un « islamiste » est un abus de langage qui stigmatise gratuitement des millions de citoyens paisibles.
Bayt Al-Muslim
Sur la Sharîʿa :
Le mot Sharîʿa signifie, dans la littérature musulmane, la voie/les principes de l’islam dans leur ensemble : croyance, prière, aumône, morale, justice, contrats, droits, etc. Réduire la Sharîʿa à des dispositions pénales est inexact.
"Puis Nous t’avons mis sur une voie (Sharîʿa) claire concernant l’ordre (la religion). Suis-la donc, et ne suis pas les passions de ceux qui ne savent pas." (Coran, 45:18)
Qu’un musulman souhaite—sans recours à la contrainte—que des sociétés majoritairement musulmanes s’inspirent des principes Islamiques de justice, d’éthique et de droit de sa tradition dans des cadres légaux, pacifiques et consentis n’a rien d’illégitime en soi. Cela n’implique ni l’exportation ni l’imposition de normes religieuses en France, ni la moindre tolérance envers la violence.
En résumé :
Imposer une loi religieuse en France : non. C'est un fantasme qui relève de décennies de propagandes islamophobes pour inventer un islam imaginaire et légitimer l'islamophobie généralisée.
Terrorisme : condamnation totale.
Souhait spirituel que des pays à majorité musulmane organisent leur droit en référence à leurs valeurs religieuses, par des voies légales et sans contrainte : c’est une opinion protégée dans une société pluraliste, au même titre que d’autres convictions philosophiques ou religieuses. Et personne n'a à s'ingérer dans ce souhait spirituel partagé par les Musulmans...
« Aucun peuple ne s’est chargé de faire la police des autres peuples. […] Personne n’aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donne la nature et la prudence, c’est de repousser de telles missions. » Maximilien de Robespierre - Convention nationale, le 2 janvier 1792
« Point d’ingérence dans les affaires des peuples libres ! » Georges Danton, ministre de la Justice en 1792 - Danton, ici, refusait que la France révolutionnaire se transforme en puissance impériale, et soulignait que la vraie fraternité entre les peuples passe par le respect de leur souveraineté.
Cette mise au point refuse les amalgames, réaffirme l’attachement des musulmans de France au vivre ensemble, à la liberté de croyance et de pratique comme celle des juifs et des chrétiens, et distingue clairement ce que ne font évidemment pas certains médias et politiques.
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