Kahina Bahloul "imame" choisie pour l'entreprise islamophobe d'entrave à la liberté de croyance et de pratique des Musulman(e)s...
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🔴 🗣️ "Il n'y a même pas de voile obligatoire dans le Coran", rappelle l'islamologue et imam Kahina Bahloul.
— franceinfo (@franceinfo) November 25, 2025
Un rapport des sénateurs LR propose d'interdire le port du voile et le jeune du ramadan aux moins de 16 ans. @SoniaChiro #ToutEstPolitique #Canal16 pic.twitter.com/kRcvyt4xsN
Introduction : l’instrumentalisation d’une “voix musulmane” pour valider l’islamophobie
Dans un climat où l’islamophobie d’atmosphère s’installe comme une norme médiatique, la parole musulmane authentique est systématiquement marginalisée. À l’inverse, toute personne jouant le rôle de caution « musulmane compatible » — en validant les obsessions du moment — se retrouve propulsée sur les plateaux.
C’est exactement le rôle assuré par Kahina Bahloul, invitée partout pour expliquer que « le hijab n’est pas obligatoire ». Une affirmation démentie par le texte du Coran, par la Sunna, par le consensus des savants, par le droit musulman classique, par la pratique continue de la communauté pendant 14 siècles, et par la totalité des écoles juridiques sunnites.
Ce qu’elle avance ne relève ni de la recherche, ni de la jurisprudence, ni d’une divergence classique : cela relève d’un contresens total — et surtout, cela offre au système politico-médiatique le prétexte rêvé pour nourrir la hijabophobie ambiante.
Cet article expose, sources à l’appui, pourquoi le hijab est une obligation religieuse, et pourquoi nul savant sérieux ne peut prétendre le contraire.

1. Le Coran impose explicitement le hijab
1.1. L’interdiction de montrer sa beauté (Sourate an-Nûr, 31)
Allah dit :
﴿ وَلَا يُبْدِينَ زِينَتَهُنَّ إِلَّا مَا ظَهَرَ مِنْهَا ﴾
(Sourate 24, verset 31)
Les femmes croyantes sont interdites de montrer leur zîna (leur beauté) sauf la partie qui apparaît nécessairement.
Les savants de l’islam — sans aucune exception — ont expliqué que :
- les cheveux,
- le cou,
- la poitrine,
- et tout le reste du corps
entrent dans la zîna à couvrir.
Puis Allah ordonne :
﴿ وَلْيَضْرِبْنَ بِخُمُرِهِنَّ عَلَى جُيُوبِهِنَّ ﴾
« qu’elles rabattent leurs khimâr (voiles) sur leurs poitrines. »
Un khimar signifie en arabe : ce qui couvre la tête (cf. Lisân al-‘Arab, al-Fayrouzabadi, al-Misbah al-Munir).
Ainsi, le Coran ordonne explicitement de couvrir la tête, le cou, la poitrine et ce qui s’y rattache.
Aucun savant de la langue arabe n’a jamais dit que le khimar ne couvre pas la tête.
Jamais.
La méthode de Kahina Bahloul consiste donc à redéfinir le vocabulaire arabe… contre tous les lexiques arabes, contre tous les exégètes, contre toute la tradition islamique.
C’est une reprise quasi mot pour mot de la rhétorique orientaliste des années 70.
1.2. L’ordre de porter le jilbab (Sourate al-Ahzâb, 59)
Allah dit :
﴿ يُدْنِينَ عَلَيْهِنَّ مِنْ جَلَابِيبِهِنَّ ﴾
« qu’elles rabattent sur elles leurs jilbâb »
Le jilbâb est un vêtement large couvrant tout le corps (définition d'Ibn ‘Abbâs, Mujâhid, Qatâda, Ibn Mas‘ûd).
Les savants l’ont compris unanimement comme :
➡️ une obligation de se couvrir entièrement en présence d’hommes étrangers.
1.3. L’interdiction du tabarruj (Sourate al-Ahzâb, 33)
﴿ وَلَا تَبَرَّجْنَ تَبَرُّجَ الْجَاهِلِيَّةِ الْأُولَى ﴾
Le tabarruj désigne, selon les compagnons :
- montrer ses cheveux,
- montrer ses bijoux,
- montrer ses formes,
- sortir sans se couvrir.
Donc : le Coran interdit le contraire exact du hijab.
2. La Sunna confirme l’obligation du hijab
2.1. « La femme est ‘awra »
Le Prophète ﷺ a dit :
« La femme est ‘awra »
(At-Tirmidhi)
C’est-à-dire qu’elle doit couvrir ce qui constitue sa beauté.
2.2. Les femmes décrites comme “habillées mais nues” sont menacées
Le Prophète ﷺ dit :
« Des femmes qui sont habillées mais nues (…) ne sentiront même pas l’odeur du Paradis. »
(Muslim, Ahmad)
Cela vise celles qui sortent sans couverture correcte.
2.3. Le célèbre hadith d’Asma' bint Abi Bakr
Le Prophète ﷺ lui dit, lorsqu’elle portait un vêtement non conforme :
« Il ne convient pas qu'on voie d’elle autre chose que ceci et ceci »,
en montrant son visage et ses mains.
(Abu Dawud – classé hasan)
S’il n’était pas obligatoire de couvrir le reste, pourquoi faire ce rappel ?
3. Le consensus absolu des savants (ijmâ‘)
Aucun savant musulman, de quelque école que ce soit, n’a jamais dit que les cheveux d’une femme pouvaient être montrés devant des hommes étrangers.
Parmi les références explicites :
- Les quatre écoles : Hanafi, Maliki, Shafi'i, Hanbali :
Toutes considèrent le hijab comme obligatoire (wâjib / fard). - Le Comité des Fatwas d’al-Azhar, de Qaradawi, d’Ibn Bâz, d’Ibn ‘Uthaymîn, etc.
→ Tous confirment l'obligation.
Ibn Abd al-Barr – Al-Istidhkâr et At-Tamhîd :
« Il y a consensus sur le fait qu’elle doit couvrir tout sauf le visage et les mains. »
Ibn Hazm – Marâtib al-Ijmâ‘ :
« Ils sont tous d’accord que les cheveux et le corps de la femme libre sont ‘awra, sauf le visage et les mains. »
Dire que « le hijab n’est pas obligatoire » revient donc à nier un point de religion connu nécessairement (ma‘lûm min ad-dîn bi-d-darûra).
4. L’argument de Bahloul n’a aucun fondement islamique
Elle ne se base sur :
- aucune école juridique,
- aucun savant classique,
- aucun mufassir,
- aucun muhaddith,
- aucune méthode de fiqh,
- aucun ouvrage de référence.
Elle fait ce que les orientalistes du XIXe siècle faisaient :
– Redéfinir le lexique arabe
– Supprimer le contexte
– Évacuer les exégèses unanimement reconnues
– Effacer 14 siècles de jurisprudence
Le but n’est pas scientifique.
Le but est politique : fournir à la machine islamophobe une caution interne.
5. Pourquoi les médias la promeuvent ?
Parce qu’elle remplit les critères idéaux :
- hostile aux pratiques musulmanes,
- acceptée par la droite islamophobe comme “bon musulman”,
- utilisable pour culpabiliser les musulmanes.
Ce n’est pas un hasard si elle est invitée exactement quand le pouvoir veut interdire le voile aux mineures, restreindre les libertés religieuses ou justifier une nouvelle loi.
C’est un schéma colonial bien connu.
6. Conclusion : la vérité islamique face à la propagande
La religion musulmane repose sur :
- le Coran,
- la Sunna,
- le consensus,
- les écoles juridiques,
- la continuité de la communauté.
Toutes ces sources convergent vers une évidence :
→ Le hijab est obligatoire. Point final.
Ce qu’affirme Kahina Bahloul :
- n’a aucun fondement coranique,
- contredit la Sunna,
- contredit les exégètes,
- contredit les écoles de fiqh,
- contredit l’ijmâ‘,
- contredit 1400 ans de pratique.
Son discours n’est pas une position savante.
Ce n’est pas une divergence juridique.
Ce n’est pas une opinion minoritaire.
C’est une négation complète et assumée de la religion.
Et c’est précisément pour cela que les médias l’adorent.
