La prosternation du soleil : loin de toute bizarrerie, une question de compréhension théologique (réfutation à destination des sphères islamophobes agressives)

La notion de la prosternation du soleil, mentionnée dans certains hadiths, peut susciter l’étonnement, voire l’incompréhension, chez ceux qui abordent le sujet avec une perspective purement matérialiste.

Cependant, une analyse approfondie des sources islamiques et une compréhension de la terminologie théologique révèlent que cette idée est loin d’être bizarre et s’inscrit dans une vision du cosmos où toute la création est soumise à son Créateur. Allahou Akbar.

Comme l’explique clairement الدكتور هيثم طلعت (Dr. Haitham Talaat) …, le terme  » سجود  » (sujud), traduit par « prosternation », a en arabe un sens linguistique fondamental de soumission et d’humilité (الخضوع). Il ne se limite pas à l’acte physique de placer le front au sol, tel que pratiqué par les humains dans la prière.

Ainsi, lorsque les hadiths parlent de la prosternation du soleil sous le Trône (العرش – al-‘Arsh), il s’agit d’une manifestation de sa soumission et de son obéissance aux ordres divins ….

Il est essentiel de comprendre la nature du Trône dans la cosmologie islamique. الدكتور هيثم طلعت (Dr. Haitham Talaat) précise que le Trône est considéré, par consensus, comme le plafond de toutes les créatures, englobant l’ensemble des mondes créés ….

Par conséquent, le soleil est, à chaque instant, sous le Trône …. L’idée de sa prosternation n’implique donc pas un déplacement physique vers un lieu spécifique, mais plutôt une expression continue de sa soumission dans le cadre de son existence sous le règne divin ….

De plus, le Coran affirme clairement que tout ce qui existe dans les cieux et sur la terre se prosterne devant Allah, volontairement ou involontairement : « وَلِلَّهِ يَسْجُدُ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْضِ مِنْ دَابَّةٍ وَالْمَلَائِكَةُ وَهُمْ لَا يَسْتَكْبِرُونَ » (Et c’est devant Allah que se prosterne tout être vivant dans les cieux et sur la terre, ainsi que les Anges qui ne s’enflent pas d’orgueil) [Sourate An-Nahl, 16:49]. الدكتور هيثم طلعت (Dr. Haitham Talaat) cite également le verset « وَإِنْ مِنْ شَيْءٍ إِلَّا يُسَبِّحُ بِحَمْدِهِ وَلَٰكِنْ لَا تَفْقَهُونَ تَسْبِيحَهُمْ » (Et il n’y a rien qui ne Le glorifie par Sa louange, mais vous ne comprenez pas leur glorification) [Sourate Al-Isra‘, 17:44], soulignant que la glorification ( التسبيح – tasbih) et la prosternation (السجود – sujud) des différentes créatures peuvent prendre des formes qui nous sont inconnues et qui relèvent du domaine de l’invisible (الغيب – al-ghayb) ….

Il est crucial de noter que cette prosternation n’implique en aucun cas un arrêt ou une perturbation de la course orbitale du soleil (فلك – falak). Le Coran insiste sur la nature constante et ininterrompue du mouvement du soleil et de la lune dans leurs orbites respectives : « كُلٌّ فِي فَلَكٍ يَسْبَحُونَ » (chacun nage dans une orbite) [Sourate Al-Anbiya’, 21:33] et « وَسَخَّرَ لَكُمُ الشَّمْسَ وَالْقَمَرَ دَائِبَيْنِ » (Et Il a soumis pour vous le soleil et la lune, tous deux constants dans leur course) [Sourate Ibrahim, 14:33], comme rappelé par الدكتور هيثم طلعت (Dr. Haitham Talaat) ….

L’expression prophétique « تذهب حتى تسجد » (elle va jusqu’à se prosterner) ne signifie pas un déplacement physique hors de son orbite, mais plutôt l’accomplissement de sa forme spécifique de soumission à un moment donné. الدكتور هيثم طلعت (Dr. Haitham Talaat) établit une analogie avec la parole d’Abraham (que la paix soit sur lui) : « وَقَالَ إِنِّي ذَاهِبٌ إِلَىٰ رَبِّي سَيَهْدِينِ » (Et il dit : « Je vais vers mon Seigneur, Il me guidera ») [Sourate As-Saffat, 37:99] …. Cette « allée » n’implique pas un déplacement physique vers le Trône dans un sens spatial, mais plutôt une orientation et une soumission spirituelle.

En conclusion, la notion de la prosternation du soleil sous le Trône n’est pas une affirmation scientifique littérale, mais une description théologique qui exprime la soumission et l’obéissance continue de cette immense création à son Créateur, sans aucune contradiction avec sa course orbitale établie.

Comprendre le sens linguistique de « sujud », la nature du Trône dans la cosmologie islamique, et le principe d’interprétation des textes religieux permet de dépasser une lecture superficielle et de saisir la profondeur de cette conception théologique. Loin d’être bizarre, elle témoigne de l’unité et de l’interconnexion de toute la création dans sa soumission au Divin.

Réfutation de la mauvaise compréhension de Jack le Fou du verset coranique sur le coucher du soleil dans une « source bouillante »
L’importance du contexte et de la langue arabe: Le mot clé ici est « وَجَدَهَا » (wajadaha), qui signifie « il la trouva « , « il la vit » ou « il perçut » …. Ce terme indique une perception visuelle de Dhul-Qarnayn au moment où il atteignit l’extrémité occidentale de son voyage.