L’approche de Majid Oukacha, caractérisée par une critique virulente et un rejet catégorique de toute possibilité de coexistence pacifique avec l’islam, constitue elle-même un obstacle majeur.

Majid Oukacha affirme catégoriquement que le « vivre ensemble avec l’islam ne marchera jamais en France ».

Il base cette affirmation sur sa perception d’une « culture mécréantophobe » inhérente à l’islam, qu’il décrit comme étant ancrée dans les textes sacrés et se manifestant par des persécutions à l’encontre des ex-musulmans et une intolérance envers les non-musulmans….

Note : Bien que les croyances non-musulmanes puissent être repoussantes pour un croyant le Coran nous Enseigne que : « Allah ne vous interdit pas d’être bons et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus à cause de votre religion et ne vous ont pas chassés de vos foyers. En vérité, Allah aime ceux qui sont équitables »

Oukacha cite des Versets Coraniques et des Hadiths pour étayer son propos et décrit la situation des ex-musulmans en France comme étant marquée par la peur, le rejet social et parfois la violence….

Il considère que cette « mécréantophobie islamique » est irréformable.

Cependant, plusieurs points peuvent être soulevés pour réfuter cette vision :

Le traitement médiatique : Bien qu’Oukacha reconnaisse que « tous les médias ne donnent pas forcément la parole aux ex-musulmans ou aux gens qui ont un point de vue critique sur l’islam », il est invité sur des plateformes comme « Frontières », « Cnews », « bfm », etc., pour exprimer ses opinions. Et les Musulmans quant à eux sont invisibilisés et clairement interdits de parole.

Une présence médiatique régulière, axée sur une critique souvent radicale de l’islam, peut contribuer à polariser le débat et à renforcer les divisions plutôt qu’à favoriser la compréhension et le dialogue nécessaires au « vivre ensemble. »

Ses vidéos moqueuses : peuvent être perçues comme insultantes et irrespectueuses par les musulmans, créant ainsi un obstacle supplémentaire au dialogue et à la construction de ponts entre les communautés. La moquerie tend à fermer les esprits et à exacerber les tensions plutôt qu’à encourager une discussion sereine et constructive.

Le refus de débattre avec des musulmans compétents : Il refuse de débattre avec des théologiens ou des intellectuels musulmans ayant une compréhension approfondie de leur religion, cela soulève des questions sur la rigueur et l’objectivité de sa démarche. Un débat contradictoire permettrait de désamorcer, ce qu’une critique isolée ne permet pas. Le manque de confrontation avec des perspectives musulmanes instruites peut donner l’impression d’une volonté de présenter une vision partiale et non nuancée de l’islam.

L’obstacle au « vivre ensemble » : Oukacha affirme que l’islam est l’obstacle au « vivre ensemble » en France : Cependant, on pourrait argumenter que son approche, caractérisée par une critique virulente et un rejet catégorique de toute possibilité de coexistence pacifique avec l’islam, constitue elle-même un obstacle majeur. En présentant l’islam comme intrinsèquement incompatible avec les valeurs françaises et en insistant sur une « haine » permanente envers les non-musulmans, il contribue à alimenter la peur et la suspicion, rendant le « vivre ensemble » plus difficile.

Le manque de saisie de l’islam : Oukacha se base sur une « interprétation » particulière des textes islamiques pour étayer son argument. Toutefois sa « compréhension » de l’islam reste très limitée, les réalités islamiques au sein de la communauté musulmane, ainsi que les nombreux exemples de musulmans qui vivent pacifiquement et s’intègrent dans la société française sont une richesse qu’il semble ne pas capter. Se focaliser uniquement sur ses « interprétations » limitées et sur des exemples de violence ou d’intolérance sans considérer la complexité et la richesse de l’islam peut conduire à une vision réductrice et biaisée.

En conclusion, bien que Majid Oukacha mette en lumière des problématiques et les difficultés rencontrées par certains ex-musulmans, son approche médiatique (YouTube), qui inclut des moqueries et un refus de débat constructif avec des représentants compétents de l’islam, ainsi que ses affirmations catégoriques sur l’impossibilité du « vivre ensemble, » peuvent être considérées comme des facteurs qui entravent la compréhension mutuelle et la cohésion sociale, plutôt que l’islam dans sa globalité. Une analyse plus nuancée et un dialogue ouvert seraient nécessaires pour aborder les défis du « vivre ensemble » en France. L’expression Oukachienne, clairement, n’est pas la bonne voie.

PS : Jamais Majid Oukacha n’évoque la violence à l’encontre des convertis à l’islam… pourtant bien réelle.