Le 6 mai 2025 – Une annonce relayée sur les réseaux sociaux par le compte Global Impact Intelligence affirme que le Soudan aurait officiellement rompu ses relations diplomatiques avec les Émirats arabes unis. Si cette rupture est confirmée par des canaux officiels, elle constituerait un événement d’une portée stratégique majeure dans la région, déjà marquée par les conflits, les alliances changeantes et les rivalités d’influence.

Une décision au cœur de tensions multiples

Le Soudan, plongé dans une guerre civile sanglante depuis avril 2023 entre l’armée régulière dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (RSF) du général Mohamed Hamdan Dagalo (dit Hemedti), vit une instabilité politique et militaire chronique. Dans ce contexte, les accusations de soutien émirati à l’une des parties au conflit — notamment aux RSF — ont alimenté une défiance croissante à Khartoum.

Plusieurs rapports, y compris des enquêtes journalistiques et des documents confidentiels, avaient déjà évoqué un rôle trouble des Émirats arabes unis dans la crise soudanaise, en particulier à travers des livraisons d’armes ou des appuis logistiques présumés. La rupture diplomatique pourrait donc être perçue comme une réponse directe à ces ingérences.

Un repositionnement stratégique ?

Cette décision, si elle se confirme, marque un réalignement possible du Soudan dans le jeu régional. Longtemps proche de Riyad et d’Abu Dhabi, Khartoum pourrait désormais chercher à renforcer ses liens avec d’autres puissances, comme la Turquie, l’Iran ou même l’Éthiopie, dans un effort pour diversifier ses appuis et contrer l’influence des Émirats dans la Corne de l’Afrique.

Il convient également de noter que cette rupture pourrait relancer un débat plus large sur la politique étrangère des Émirats arabes unis, de plus en plus critiquée dans certaines sphères pour son interventionnisme dans plusieurs conflits — du Yémen à la Libye, en passant par le Soudan.

Prudence nécessaire : aucune confirmation officielle

À ce jour, l’information circule essentiellement sur X (ex-Twitter), sans relais dans les médias internationaux ou les agences de presse officielles. Il convient donc d’attendre une confirmation formelle avant de tirer des conclusions définitives sur les conséquences de cette rupture.


Conclusion :

Pour le Soudan, c’est peut-être le début d’un repositionnement géopolitique dicté par les impératifs de survie nationale et par le rejet des ingérences étrangères, ici les E.A.U, dans un conflit interne dévastateur.