Ledit esclavage sexuel : Un mythe islamophobe persistant
Les islamophobes engagés affirment que l'islam autorise l'esclavage sexuel !

Ledit esclavage sexuel : Un mythe islamophobe persistant
Introduction
Depuis plusieurs années, un mensonge grossier est massivement relayé sur les réseaux sociaux et dans certains médias : l’idée que l’Islam autoriserait ce qu’on appelle aujourd’hui « l’esclavage sexuel ». Ce mensonge, nourri par une lecture anachronique, décontextualisée et perverse des sources islamiques, vise un objectif clair : salir l’image du Prophète Mohammed (paix sur Lui), diaboliser l’Islam et alimenter l’islamophobie d’atmosphère. Pourtant, toute personne honnête intellectuellement et informée religieusement sait que cette accusation ne repose sur rien de sérieux.

1. Le contexte : guerre, captivité, époque ancienne
Il faut d’abord rappeler qu’à l’époque du Prophète (paix sur Lui), comme dans toutes les civilisations de l’Antiquité et du Moyen-Âge, les conflits armés s’accompagnaient de prises de prisonniers. Cela concernait les hommes comme les femmes. La guerre était une réalité, et les conventions internationales modernes (telles que les Conventions de Genève) n’existaient pas.
L’Islam n’a pas inventé la captivité de guerre. Il l’a trouvée en place, dans une Arabie pré-islamique violente, tribale, où les prisonniers étaient souvent maltraités ou tués. L’Islam est venu encadrer, réguler et moraliser cette pratique, en y mettant des limites éthiques strictes. Et contrairement aux accusations, les femmes captives n’étaient jamais des objets sexuels jetables.
2. Le cas de Juwayriya bint al-Harith : un exemple éloquent
L’histoire de Juwayriya, fille du chef d’une tribu ennemie. Après que sa tribu ait attaqué les musulmans et perdu le combat, elle fut faite prisonnière. Mais Juwayriya, digne et intelligente, refusa d’aller chez le compagnon à qui elle avait été assignée. Elle s’est rendue elle-même au Prophète pour négocier sa liberté. Elle n’avait pas les moyens de payer la rançon de sa libération. Que fit le Prophète ? Il ne l’a ni obligé à rester captive, ni exploitée.
Au contraire, il lui proposa de l’affranchir et de l’épouser. Elle accepta. Ce mariage fut un déclencheur de miséricorde : les compagnons, touchés par ce geste, affranchirent spontanément des dizaines de captifs de la même tribu. Cette union n’était donc pas charnelle, mais spirituelle, sociale et politique. Elle a mené à la libération d’une tribu entière. Est-ce cela l’esclavage sexuel ?
3. Accueillir une captive, ce n’est pas l’exploiter
Dans l’Islam, la captive de guerre n’est pas un butin charnel. Elle est remise à une famille capable de l’accueillir dignement. Elle doit être nourrie comme on se nourrit soi-même, habillée comme on s’habille soi-même. On ne peut ni l’humilier, ni la brutaliser, ni la contraindre. C’est la loi islamique.
Un homme qui frappe son esclave (ce qui est interdit/haram) doit la libérer. Une captive qui ne veut pas rester peut demander un contrat d’affranchissement (mukataba), prévu par le Coran (24:33). Le viol ? Interdit. Le Prophète (paix sur Lui) a interdit tout rapport avec une femme sans son consentement.
4. Les polythéistes : pas de relation permise
L’autre règle clé : les relations sexuelles ne sont autorisées qu’avec une femme musulmane ou des gens du Livre (chrétienne ou juive). Une captive polythéiste n’était donc pas accessible sexuellement, sauf si elle embrassait l’Islam de son plein gré. Cela ruine complètement l’accusation d’esclavage sexuel : car si même une captive ne peut être approchée qu’avec foi et dignité, où est l’abus ?
5. La logique spirituelle : libérer, réformer, éduquer
L’Islam est une religion qui pousse à libérer. Affranchir un esclave est un acte méritoire. Le Prophète (paix sur Lui) lui-même a affranchi des captives et les a épousées. Certaines sont devenues des savantes (comme Maria), des mères de croyants, et ont rapporté des hadiths. Une captive qui avait un enfant du Prophète devenait automatiquement libre. Une telle réalité est à des années-lumière de l’image dégradante propagée par l’apostatsphère.
6. Le double standard occidental
Pendant que certains hurlent contre l’Islam, qu’ont fait les « civilisations des Lumières » ? Guantánamo. Abou Ghraib. Les prisons israéliennes où les femmes sont violées. Les hommes aussi. L’Histoire européenne de la traite négrière, où des millions ont été déportés, violentés, castrés. Est-ce cela l’humanisme ? Non. Le Prophète (paix sur Lui), lui, traitait les captives avec respect, leur offrait la liberté, le mariage, l’honneur. Il était miséricorde pour les mondes.
Conclusion : Rigueur et honnêteté
L’idée que l’Islam autoriserait l’esclavage sexuel est une manipulation idéologique, à la fois malhonnête et infondée. Le droit musulman encadre strictement la captivité. Il interdit le viol. Il pousse à l’affranchissement. Il reconnaît la dignité des femmes, y compris captives. Le Prophète (paix sur Lui) a montré l’exemple : patience, douceur, générosité.
Ceux qui hurlent à l’« esclavage sexuel » ne connaissent ni le contexte historique, ni les textes, ni la tradition. Ils instrumentalisent des ignorances pour alimenter une haine. À nous d’y opposer la vérité, la clarté, et le respect des faits.

L’Islam n’a jamais autorisé un « esclavage sexuel » – mise au point éclairante
Recontextualiser les pratiques historiques
L’Islam et la question de l’« esclavage sexuel » : réfutation d’une idée reçue
Introduction
Certaines voix accusent l’Islam d’autoriser un soi-disant « esclavage sexuel », en se basant sur des versets du Coran ou des faits historiques mal compris. Ces critiques prétendent que la religion musulmane permettrait aux hommes de réduire des femmes en esclavage pour assouvir leurs désirs. Or, cette vision est un contresens historique et juridique.
Nous allons démontrer, sources islamiques à l’appui, que l’Islam n’a jamais « autorisé » l’esclavage sexuel au sens où on l’entend aujourd’hui. Il a au contraire encadré et restreint une pratique préexistante – celle des captifs de guerre – en humanisant leur sort et en ouvrant la voie à l’affranchissement progressif.
Nous replacerons le débat dans son contexte historique, puis analyserons les enseignements islamiques (Coran et Hadiths) sur le traitement des captifs, en particulier des femmes, afin de réfuter cette accusation par une argumentation documentée et accessible à tous.
Contexte historique de l’esclavage et des captifs de guerre
L’esclavage a existé pendant des millénaires dans la plupart des sociétés. L’Islam est né dans un monde où l’esclavage était une institution établie, issue notamment des guerres. Pour comprendre l’attitude de l’Islam vis-à-vis de l’esclavage, il faut d’abord se replonger dans l’époque où il est apparu (VIIème siècle). L’esclavage était alors une réalité universelle, acceptée de tous: empires romain, perse, civilisations africaines, asiatiques… Tous pratiquaient l’esclavage, et en particulier réduisaient en servitude les prisonniers capturés lors des guerres. Aucune religion ou système juridique d’alors n’avait aboli l’esclavage – pas plus le christianisme que le judaïsme ou d’autres.
Au contraire, dans la Bible on trouve des lois très dures sur le traitement des esclaves: par exemple, le Deutéronome (20:10-14) ordonne aux Hébreux assiégeant une ville ennemie de tuer tous les hommes si la cité résiste, mais de « prendre pour [eux] les femmes, les enfants... et jouir du butin de [leurs] ennemis », c’est-à-dire de réduire femmes et enfants en esclavage. Le Lévitique (25:44-46) autorise explicitement l’achat d’esclaves, hommes et femmes, parmi les étrangers, et déclare: « Vous les aurez pour propriété… vous les laisserez en héritage à vos fils après vous, pour qu’ils en fassent la possession héréditaire et qu’ils les asservissent pour toujours ».
Dans l’Exode (21:7-11), on va jusqu’à décrire comment un père peut vendre sa propre fille comme esclave, et que celle-ci ne bénéficiera pas des mêmes possibilités de libération qu’un esclave masculin.
La Bible indique même que si cette jeune fille esclave « ne plaît pas à son maître », celui-ci peut la revendre (Exode 21:8). On y lit aussi qu’un maître qui bat son esclave à mort peut être puni, mais que si la victime survit deux jours, le maître n’est pas puni car « c’est son argent » (Exode 21:20-21).
Enfin, le Nouveau Testament n’abolit pas l’esclavage non plus: Saint Paul enjoint « esclaves, obéissez à vos maîtres terrestres avec crainte et tremblement, comme au Christ » (Éphésiens 6:5), et l’Évangile selon Luc (12:47) comporte une parabole où un serviteur qui n’a pas obéi reçoit « un grand nombre de coups ».
Ces exemples visent à rappeler une vérité historique: avant les temps modernes, aucune civilisation n’avait proscrit l’esclavage, et les textes sacrés antérieurs à l’Islam l’acceptaient et le réglementaient, parfois de manière très dure.
C’est dans ce contexte historique universel – où l’esclavage était la norme et les captives de guerre le butin usuel du vainqueur – que l’Islam est apparu. Plutôt que de légitimer des abus, l’Islam a apporté une amélioration sans précédent de la condition des captifs et des esclaves, inaugurant un processus graduel devant mener à leur libération.
Pour bien mesurer cette avancée, il faut comparer avec les pratiques contemporaines: par exemple, dans l’Empire romain, les esclaves étaient traités comme des objets dépourvus de tout droit, corvéables à merci, souvent enchaînés et soumis à des châtiments cruels. Les Romains allaient même jusqu’à jeter les esclaves gladiateurs dans des arènes pour s’entretuer sous les acclamations du public – spectacle atroce que l’histoire a retenu. Rien de tel ne s’est produit dans l’histoire islamique, car l’Islam a transformé le statut de l’esclave: d’objet, il est devenu un être humain digne de compassion, un « frère » en religion, dont l’affranchissement était vivement encouragé.
En résumé, l’Islam n’a pas introduit l’esclavage; il l’a trouvé sur son chemin. Mais il a innové par un encadrement éthique qui tranche nettement avec les mœurs de l’Antiquité tardive.
Examinons à présent les enseignements islamiques concrets sur le statut des captifs, pour voir comment l’Islam a supprimé les formes les plus injustes d’esclavage et ouvert la voie à son extinction.
L’attitude de l’Islam face à l’esclavage : encadrement et abolition progressive
Dès ses débuts, l’Islam a cherché à tarir les sources de l’esclavage et à améliorer la condition des personnes asservies. Plusieurs principes fondamentaux établis par le Prophète Muhammad et le Coran témoignent de cette orientation :
Interdiction d’asservir un être humain libre: Le Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) a déclaré que « Allah sera l’adversaire de trois personnes le Jour du Jugement, [dont] l’homme qui vend une personne libre et s’approprie son prix » (hadith rapporté par al-Bukhârî et Abû Dâoûd). En clair, kidnapper quelqu’un pour en faire un esclave est un crime majeur en Islam. Ceci élimine toute possibilité de « traite » ou d’esclavage arbitraire: on ne peut pas réduire en esclavage une population civile, ni vendre sa propre famille comme le suggéraient les lois bibliques mentionnées plus haut. La seule source d’esclavage reconnue par l’Islam était la capture légale de prisonniers dans le cadre d’une guerre légitime, à une époque où aucune convention ne prévoyait encore le sort des prisonniers de guerre.
Nombreuses voies pour libérer les esclaves: Le message coranique a multiplié les encouragements à affranchir les esclaves. Libérer un esclave est présenté comme une des plus hautes formes de piété et de charité.
Ainsi, le Coran déclare: « La vraie bonté pieuse… consiste […] à dépenser ses biens, malgré l’amour qu’on leur porte, pour les proches, les orphelins, les nécessiteux, les voyageurs et pour affranchir les esclaves… » (Coran, 2:177).
De même, parmi les huit catégories destinataires de la charité obligatoire (zakât) figure l’« affranchissement des esclaves » (Coran, 9:60) – l’argent de la communauté doit donc servir à racheter la liberté de ceux qui sont en servitude.
Le Coran institue aussi l’affranchissement d’un esclave comme expiation de certaines fautes: par exemple, s’il advient qu’un croyant tue quelqu’un involontairement, il doit libérer un esclave en pénitence (Coran, 4:92); de même pour qui viole par parjure un serment (5:89), etc. En somme, toutes les voies légales mènent à la libération.
Un proverbe islamique résume cette philosophie: « L’Islam est venu affranchir les hommes de la servitude des hommes, pour les amener à la servitude du Seigneur des hommes. »
Droits et dignité des personnes asservies: En attendant que l’affranchissement se réalise, l’Islam impose un traitement bienveillant et juste des esclaves et captifs. Le Prophète Muhammad a inculqué à ses compagnons que les esclaves sont des êtres humains égaux en valeur aux autres. « Vos esclaves sont vos frères », a-t-il dit, « que Dieu a placés sous votre autorité. Celui qui a un frère sous sa main doit le nourrir de ce dont il se nourrit lui-même, le vêtir comme il se vêt lui-même. Ne les accablez pas de travail au-delà de leurs forces. Si vous leur donnez des tâches trop lourdes, alors aidez-les. »
Ce hadith authentique (rapporté par al-Bukhari) est révolutionnaire pour l’époque: il fait de l’esclave l’égal en humanité du maître, le qualifiant même de « frère ». On est bien loin de la conception de l’esclave-objet « propriété pour toujours » que l’on lisait dans le Lévitique biblique.
De plus, frapper ou maltraiter un esclave est un péché grave en Islam. Le Prophète a ordonné à quiconque frappe son esclave injustement de l’affranchir en compensation: « Celui qui frappe son esclave ou le gifle, l’expiation de ce geste est d’affranchir cet esclave » (hadith rapporté par l’imam Muslim).
Les juristes musulmans ont également établi que si un maître mutilait son esclave (par exemple en lui cassant une dent, etc.), l’esclave devait être libéré en guise de réparation.
Il est interdit de tuer un esclave; tuer intentionnellement son esclave équivaut à un meurtre puni dans l’au-delà, et puni dans ce bas-monde – les premiers califes punissaient sévèrement de tels crimes.
Le Prophète a également proscrit d’appeler quelqu’un « mon esclave » (`abd en arabe) ou « mon esclave-fille », afin de briser l’étiquette déshumanisante. Il a conseillé de dire à la place « mon garçon » ou « ma fille » (serviteur/servante), et de se rappeler que « tous les hommes sont les esclaves d’Allah ».
Par ces enseignements, l’Islam dépersonnalise la relation de propriété: le maître n’est plus vu comme propriétaire absolu d’un « bien », mais comme un tuteur temporaire ayant des devoirs religieux envers un être humain qui reste avant tout la créature d’Allah.
Institution du mukâtaba (contrat d’affranchissement): Un autre mécanisme coranique illustre la visée émancipatrice de l’Islam. Le Coran ordonne aux maîtres d’accorder la liberté contractuelle à tout esclave qui la demande en échange d’une compensation raisonnable: « Et quant à ceux de vos esclaves qui cherchent un contrat d’affranchissement, concluez ce contrat avec eux si vous reconnaissez du bien en eux, et donnez-leur des biens qu’Allah vous a accordés » (Coran, 24:33). Ce verset institue le droit pour l’esclave de demander sa libération par un contrat, appelé mukâtaba, où il rembourse une somme convenue ou effectue un certain travail, obligeant le maître à le libérer dès que les conditions sont remplies.
Mieux, la fin du verset enjoint aux maîtres de donner aux esclaves affranchis une aide financière prélevée sur les biens qu’Allah leur a donnés, pour bien démarrer leur vie libre. Ce même verset poursuit en condamnant explicitement toute exploitation sexuelle des esclaves: « Ne contraignez pas vos esclaves femmes à la prostitution pour chercher les biens éphémères de la vie d’ici-bas, si elles veulent rester chastes » (24:33). Forcer une esclave à des rapports sexuels non consentis est donc formellement interdit par le Coran – ce point à lui seul réfute l’idée d’un « viol légalisé » par l’Islam.
Si même la prostitution forcée pour de l’argent est proscrite, à plus forte raison le fait d’abuser d’une captive pour le seul plaisir l’est-il. En Islam, tout rapport sexuel hors d’un cadre légal et consenti est considéré comme une turpitude (zinâ). Nous verrons dans la section suivante que la seule situation admise pour des rapports en dehors du mariage formel était celle de la concubine consentie et intégrée dans le foyer, ce qui n’a rien à voir avec l’image moderne de l’« esclave sexuelle » captive et violée.
Au vu de ces principes, on constate qu’au lieu d’encourager l’esclavage, l’Islam a tout fait pour le limiter et l’éradiquer progressivement. Il a supprimé les sources injustes (razzias, captures arbitraires), il a valorisé moralement et matériellement l’affranchissement, il a élevé le statut de l’esclave en lui accordant des droits presque équivalents à ceux des hommes libres, et il a instauré des mécanismes pour sortir légalement de la servitude.
Un aspect demeure cependant: que faire des prisonniers capturés lors des guerres ? C’est principalement là que se situent les malentendus autour du concept de « sex slaves » en Islam. Abordons ce point crucial avec précision, en distinguant bien la réalité historique du VIIème siècle de ce que certains imaginent de nos jours.
Le sort des prisonniers de guerre en Islam et la notion de « ceux que votre main droite possède »
Pendant l’époque prophétique et les siècles qui ont suivi, les conflits armés étaient fréquents et aucune convention internationale (de type Convention de Genève) n’existait pour traiter les prisonniers. Dans ce contexte, l’Islam a légiféré pour encadrer le sort des captifs de guerre avec une clémence remarquable pour l’époque. Le Coran a fixé des directives aux autorités musulmanes quant à la gestion des prisonniers:
Libération ou rançon privilégiées: Le Coran dit explicitement, au sujet des captifs faits lors d’un combat: « Ensuite, c’est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu’à ce que la guerre dépose ses fardeaux. » (Coran, 47:4).
Ce verset (qui fut révélé après une bataille) montre que le principe de base est de relâcher les prisonniers, soit par générosité pure, soit contre rançon, une fois les hostilités terminées. La mise en esclavage n’est pas mentionnée comme une obligation, mais comme une possibilité exceptionnelle dépendant des circonstances.
En fait, le Prophète Muhammad (paix sur Lui) lui-même, en pratique, a souvent choisi de relâcher les captifs. Par exemple, lors de la grande bataille de Badr (624) – la première confrontation majeure – les prisonniers païens furent libérés contre rançon pour ceux qui pouvaient payer, et gratuitement pour les plus pauvres, certains devant simplement instruire dix personnes musulmans pour gagner leur liberté (transmission de connaissances en guise de rançon). Plus tard, après la bataille de Hunayn (630) contre des tribus arabes, le Prophète a initialement réparti les captifs comme esclaves selon les mœurs de l’époque, mais à la demande des captifs de la tribu Hawâzin venus implorer leur libération, il a libéré six mille prisonniers et leur a restitué leurs proches.
Ce geste sans précédent – rendre tous les captifs par compassion – a profondément marqué les Arabes, au point que de nombreuses tribus se sont ralliées à l’islam en voyant cette magnanimité. Le Prophète n’a jamais combattu pour capturer des esclaves ou accumuler des butins humains; au contraire, il cherchait à réduire les séquelles de la guerre.
Interdiction de tuer les captifs ou de les maltraiter: Le Prophète a formellement interdit de tuer les femmes et les enfants dans la guerre. Toute femme ou enfant capturé devait être considéré non comme un ennemi, mais comme un être innocent protégé. Par extension, les femmes captives ne devaient pas être violentées – l’Islam prohibe le viol en toutes circonstances.
Un hadith du recueil de Muslim rapporte ainsi que lors d’une expédition, le Prophète a trouvé une femme tuée et il s’en est indigné, « cette femme n’avait pas combattu ! », interdisant dès lors strictement de toucher aux non-combattants. Ce respect de l’innocent tranche avec la pratique de certains conquistadors, Croisés plus tardifs qui n’hésitaient pas à massacrer les populations vaincues.
Possibilité de garder des captifs comme esclaves/serviteurs: Si ni la libération ni l’échange de prisonniers n’étaient jugés opportuns, l’autorité musulmane pouvait alors répartir certains captifs comme esclaves (serviteurs) auprès des familles musulmanes. Cette mesure, acceptée à l’époque comme alternative au maintien en prison ou à l’exécution, concernait principalement les femmes et les enfants, les hommes libres ennemis étant souvent échangés ou exécutés s’ils représentaient une menace.
Pourquoi garder des captifs au lieu de les libérer immédiatement ? Il faut comprendre qu’à l’époque, relâcher tous les prisonniers d’une armée ennemie pouvait signifier les voir reprendre les armes aussitôt. Lorsqu’une guerre était en cours et que l’ennemi restait hostile, il arrivait que des prisonniers soient retenus plus longtemps. Plutôt que de les enfermer dans des geôles (structures souvent inexistantes ou précaires au VIIème siècle en Arabie), la solution pratiquée était de les intégrer temporairement dans les foyers musulmans, où ils devenaient des « ma malakat aymânukum », expression coranique se traduisant par « ceux que vos mains droites possèdent ».
Cette formule désigne de manière générale les personnes en situation d’esclavage légal dans une maisonnée musulmane (hommes ou femmes). Toutefois, l’Islam a transformé cette intégration forcée en une forme de placement sous tutelle bienveillante: comme on l’a vu, le captif ainsi « possédé » devait être traité comme un membre de la famille, nourri, vêtu et respecté, avec la possibilité d’être affranchi. Le but ultime restait son éventuelle libération, soit par rachat (mukâtaba), soit par affranchissement volontaire du maître, soit automatiquement à certaines échéances (par exemple à la mort du maître, comme on le verra pour les concubines mères d’enfant).
En résumé, la mise en esclavage de captifs de guerre n’était pour l’Islam ni un idéal, ni une obligation, mais une permission encadrée par des règles morales strictes, s’inscrivant dans un processus global de diminution de l’esclavage.
Maintenant, concentrons-nous sur le cas particulier des femmes captives et de la question des relations sexuelles, puisque c’est là le point de controverse souvent appelé à tort « esclavage sexuel ».
Les femmes captives et les relations sexuelles en Islam : concubinage sous conditions
Ce qui est dénoncé par certains comme de l’« esclavage sexuel » correspond en réalité à l’institution du concubinage telle qu’elle était pratiquée historiquement en Islam. Clarifions d’emblée : le concubinage n’est pas un viol systématisé ni une exploitation débridée, mais une union permise entre un homme et une femme captive faisant partie de sa maisonnée, union régie par des règles juridiques et éthiques précises.
Voyons comment l’Islam envisageait cette situation, qui, rappelons-le, était commune à toutes les sociétés prémodernes (les rois et notables de l’Antiquité et du Moyen Âge – juifs, chrétiens, païens – avaient aussi des concubines esclaves).
1. Le Coran a permis les rapports avec les « celles que votre droite possède » dans un cadre légal. Plusieurs versets mentionnent que les croyants doivent garder leur chasteté « sauf avec leurs épouses ou ce que possèdent leurs mains droites, car là vraiment ils ne seront pas blâmés » (Coran, 23:5-6 et 70:29-30). Cela signifie qu’en dehors du mariage, l’Islam reconnaissait comme licite la seule relation avec une femme captive détenue légalement (milk al-yamîn).
Pourquoi cette exception ? Parce que, comme expliqué plus haut, une femme prisonnière de guerre se retrouvait sans mari (souvent veuve ou séparée de force de son époux précédent), et dépendante du vainqueur. La concubine était une sorte d’épouse de second rang, liée à son maître par un lien reconnu mais inférieur au nikâh (mariage) classique. Il est crucial de comprendre que ce lien conférait à la captive des droits et une protection. Elle ne pouvait pas être simplement violée en passant de main en main – tout au contraire, dès lors qu’elle devenait la concubine attitrée d’un homme, personne d’autre n’avait le droit de la toucher, et elle intégrait le foyer de l’homme comme membre à part entière de la famille. Le Coran considère d’ailleurs ces femmes comme “vos épouses parmi les captives” dans le verset adressé au Prophète (33:50) qui lui permet de prendre des femmes captives en mariage ou concubinage dûment établi.
Les enfants nés d’une telle union étaient pleinement légitimes: ils portaient le nom du père, héritaient de lui comme les autres enfants, et la société ne les voyait pas comme une tare – au contraire, dans la civilisation islamique, nombre de grandes figures, de califes et de savants étaient fils de concubines, sans que cela n’entache leur noblesse.
Le Professeur Bernard Lewis note que l’Islam a amélioré le statut des enfants de concubines par rapport aux coutumes antérieures: dans l’Arabie préislamique, un enfant né d’une esclave restait esclave si son père ne le reconnaissait pas, et souvent n’était pas considéré comme membre de la tribu surtout si sa mère était d’origine étrangère ou d’ethnie différente.
L’Islam, lui, a obligé le père à reconnaître l’enfant de sa concubine, rendant ainsi ces enfants libres et égaux aux autres.
2. Consentement et contexte : un rapport non forcé. Évidemment, de nos jours on objectera: « Comment parler de consentement quand la femme est captive ? » C’est une question légitime. Il faut réaliser qu’à l’époque, le sort d’une captive de guerre se jouait entre la mort, l’abandon, ou l’esclavage. Face à ces alternatives tragiques, être gardée en vie et accueillie dans une famille, fût-ce en position servile, était souvent considéré comme une relative protection.
Les femmes captives savaient qu’elles pouvaient devenir concubines; c’était une pratique socialement comprise, non un acte sauvage et surprenant comme le serait un viol pour une femme moderne. Cela ne veut pas dire que toutes s’y résignaient volontiers, mais la société d’alors intégrait ce fait comme faisant partie des malheurs de la guerre.
L’Islam est venu apporter de l’humanité dans ce processus: d’une part en interdisant absolument le viol brutal, et d’autre part en laissant une porte de sortie aux captives récalcitrantes. En effet, rappelez-vous: le Coran 24:33 permet à toute esclave de demander un contrat de libération (mukâtaba). Une femme captive qui ne souhaitait pas rester concubine de son maître pouvait recourir à ce droit. Si elle formulait cette demande de mukâtaba, le maître ne pouvait la lui refuser sans aller contre le commandement divin. Une fois le contrat conclu et la somme convenue payée (directement ou avec l’aide de la communauté via la zakât, comme mentionné plus haut), elle recouvrait sa liberté et ne pouvait plus être gardée comme concubine.
De plus, même sans mukâtaba formelle, l’Islam impose qu’une captive ne soit pas approchée sexuellement tant qu’elle n’a pas purifié son utérus (par une période d’attente d’au moins un cycle menstruel, appelée istibrâ’). Cette mesure visait à s’assurer qu’elle n’était pas enceinte d’un précédent mari et à lui laisser le temps de s’adapter psychologiquement à sa nouvelle situation avant tout rapport.
D’autre part, si une captive avait encore son mari vivant parmi les captifs, la plupart des juristes classiques ont jugé qu’elle ne pouvait être approchée sexuellement (son mariage d’origine étant considéré comme suspendu mais pas immédiatement rompu).
Dans la pratique du Prophète, on a l’exemple de Safiyya bint Houyay: c’était une noble juive de Khaybar faite captive lorsque les musulmans vainquirent sa tribu en réponse à leur trahison. Le Prophèteﷺla prit initialement comme captive, mais par égard pour son rang et ses sentiments, il l’affranchit et l’épousa après qu’elle eut accepté l’Islam.
Safiyya devint ainsi l’une des mères des croyants (épouses du Prophète). On peut citer aussi Juwayriyya bint al-Harith, autre femme de noble origine capturée lors d’un conflit: le Prophète l’épousa également après affranchissement, et du coup les musulmans, par respect pour la nouvelle belle-fille du Prophète, libérèrent tous les captifs de sa tribu (plus d’une centaine de personnes), ce qui montre comment l’Islam favorisait la libération dès que possible.
Certes, le Prophète a eu également une concubine qui n’était pas officiellement épouse (Mariya la Copte, esclave cadeau d’Égypte, qui lui donna un fils). Mais selon certains récits, le Prophète l’a finalement affranchie et épousée également – les sources divergent sur ce point. Quoi qu’il en soit, toutes les femmes dans l’entourage du Prophète ont été traitées avec honneur et bienveillance, jamais comme de vulgaires objets sexuels.
3. Statut protecteur de la concubine en droit islamique: Lorsqu’une captive devenait la concubine (surriyyah) d’un homme, elle obtenait par là même un statut juridique avec des droits définis. D’abord, elle ne pouvait être partagée ni prostituée – le Coran, on l’a vu, interdit formellement de la forcer à des relations avec quelqu’un d’autre pour en tirer profit. Ensuite, si elle tombait enceinte de son maître et accouchait d’un enfant viable, elle recevait le statut spécial de Oumm walad (mère d’enfant). Ce statut la mettait à l’abri de la vente: on ne pouvait plus la vendre à quelqu’un d’autre ni la céder, elle restait auprès de son enfant. Mieux, à la mort du maître, elle était automatiquement affranchie.
Ainsi, toute concubine-mère était assurée de finir libre plus tard, et en attendant était respectée en tant que mère des enfants du maître (qui sont libres et égaux).
Par ailleurs, le droit islamique recommandait de marier ses concubines si on n’en avait plus l’usage, afin de leur assurer une stabilité. Le Coran encourage en général le mariage des esclaves: « Mariez ceux des vôtres qui sont célibataires, y compris vos esclaves hommes et vos esclaves femmes qui sont vertueux… » (24:32).
Un compagnon du Prophète, Salim, rapporte que ce dernier a dit: « Quiconque a une esclave, qu’il l’éduque bien, qu’il la traite bien, puis qu’il l’affranchisse et l’épouse, aura une double récompense » (hadith authentique, rapporté par al-Bukhârî et Muslim). Ce conseil prophétique a été suivi par de nombreux musulmans à travers les siècles: des concubines ont été affranchies puis épousées par leur maître.
En somme, la concubine avait plusieurs voies vers l’affranchissement et l’intégration pleine dans la société – que ce soit via la maternité (umm walad), le mariage ou le rachat de sa liberté.
4. L’évolution vers la fin de la concubinage: Au fil du temps, et particulièrement à l’époque moderne, la pratique du concubinage a disparu du monde musulman. Déjà au début du XXème siècle, la plupart des savants ont convenu que l’esclavage n’avait plus de raison d’être car les circonstances qui le justifiaient (guerres sans échanges de prisonniers, etc.) avaient disparu et parce que les États musulmans avaient adhéré aux traités internationaux abolissant l’esclavage. Aujourd’hui, le consensus des musulmans – savants comme fidèles – est que plus personne ne peut être réduit en esclavage, et que toute relation sexuelle n’est légitime que dans le cadre du mariage. Ce que nous avons évoqué et bien, répondait à une situation, à du réel qui présentement n’est plus.
Autrement dit, le régime des « celles que votre droite possède » appartient à ce passé historique. Il n’y a plus de captives de guerre distribuées aux combattants de nos jours, et l’Islam ne cherche aucunement à ressusciter cette pratique. Bien au contraire, de nombreux penseurs musulmans soulignent que l’esprit général de la Révélation a toujours été de restreindre et d’abolir l’esclavage. Déjà dans le Coran, on peut voir une progression: les versets mecquois (23:5-6, etc.) constatent l’usage du concubinage, mais les versets ultérieurs révélés à Médine mettent l’accent sur le mariage (4:25 recommande d’épouser d’humbles esclaves croyantes si l’on ne peut d’épouser des femmes libres, plutôt que de tomber dans le péché), ou prônent même l’abstinence en cas de difficulté (voir 4:25 et 24:33 qui conseille la chasteté à ceux qui ne trouvent pas à se marier). Des chercheurs comme l’islamologue Muhammad Asad ont interprété cela comme une tendance abolitionniste implicite, l’objectif final étant de limiter les relations sexuelles au seul mariage légitime.
Que l’on adopte ou non cette lecture, force est de constater que l’Islam a réussi, sans guerre civile ni bain de sang, à éteindre graduellement l’esclavage dans sa sphère d’influence – là où il avait été intensément pratiqué depuis des millénaires.
Réfutation de l’accusation d’« esclavage sexuel » et mise en perspective
À la lumière de tout ce qui précède, accuser l’Islam d’« autoriser l’esclavage sexuel » relève soit de l’ignorance, soit de la mauvaise foi. Cette formule choc évoque l’image contemporaine de femmes enlevées et violées en toute impunité, ce qui est totalement étranger aux principes islamiques.
L’Islam n’autorise pas qu’on asservisse arbitrairement des femmes pour en faire des objets sexuels. Il a seulement, dans un contexte de guerre généralisée pré-moderne, toléré l’union avec des captives pour éviter des maux pires, en l’entourant de garde-fous éthiques. On doit aussi souligner le deux poids, deux mesures de certains critiques, notamment d’origine chrétienne, qui vilipendent l’Islam sur ce sujet alors que leurs propres Écritures et traditions religieuses ont légitimé des formes d’esclavage terribles.
Le christianisme médiéval, n’a pas empêché l’esclavage non plus – l’Église a parfois cherché à protéger les serfs et esclaves, mais il fallut attendre le XVIIIème siècle pour voir les mouvements abolitionnistes naître en Occident. Jusqu’au XIXème siècle, les puissances coloniales européennes (pourtant chrétiennes) ont pratiqué la traite négrière transatlantique, l’une des formes d’esclavage les plus abominables de l’histoire, réduisant des millions d’êtres humains en véritable marchandise et détruisant des familles entières.
Par contraste, l’histoire du monde musulman, sans être exempte d’excès, n’a jamais connu de traite industrielle basée sur la race comme celle-ci, et les esclaves y avaient des droits garantis par la loi religieuse. Cela remet en perspective les accusations isolées contre l’Islam.
On ne peut juger les faits passés qu’en contexte: oui, l’Islam a permis la possession de captifs de guerre et les rapports avec des concubines, parce que c’était la norme à son époque – mais il l’a fait avec tellement de restrictions humaines que c’en était la condamnation à terme. Aucune autre civilisation du VIIème siècle n’offrait aux esclaves un traitement aussi digne ni un chemin aussi ouvert vers la liberté.
Enfin, il est important de rappeler que les rares tentatives contemporaines de réhabiliter l’esclavage au nom de l’Islam proviennent de groupes extrémistes unanimement condamnés par les autorités musulmanes. Par exemple, l’organisation terroriste Daech (ISIS) avait fait grand bruit en 2014-2015 en réduisant en esclavage des femmes yézidies en Irak, prétendant appliquer le droit islamique des captives.
Les savants musulmans du monde entier ont réfuté et dénoncé cette barbarie en soulignant que les actions de Daech n’avaient rien d’islamique: d’une part, leur « jihad » n’était pas un jihad légitime mais du terrorisme, donc aucune règle de butin ne s’appliquait; d’autre part, ils ont commis viols, tortures et ventes en masse contraires à toutes les conditions éthiques de l’Islam. Le Conseil des Oulémas et des fatwas provenant aussi bien d’Al-Azhar (Égypte), de savants saoudiens, turcs, que de dignitaires chiites, ont affirmé que l’esclavage est aboli en Islam et qu’y recourir de nos jours constitue un crime et un péché.
L’on voit ainsi que la communauté musulmane contemporaine, forte de l’héritage prophétique, ne tolère plus aucun esclavage – et encore moins l’exploitation sexuelle – au nom de sa religion.
Conclusion
En conclusion, prétendre que « l’Islam autorise l’esclavage sexuel » est une assertion fallacieuse qui résulte d’une ignorance du contexte historique et d’une méconnaissance des sources islamiques authentiques. L’Islam, bien au contraire, a œuvré dès le départ à la disparition progressive de l’esclavage et à la protection de la dignité de tous, y compris des captifs de guerre.
Oui, l’Islam a reconnu l’existence de la concubine, femme captive intégrée dans un foyer, mais cette reconnaissance s’accompagnait de tant de droits pour la captive (droit à la nourriture, au vêtement, à la non maltraitance, à la liberté si elle le demande, à l’élévation du statut si elle a un enfant, etc.) qu’on est très loin de la caricature d’un « esclavage sexuel » débridé.
En réalité, l’Islam a transformé une pratique inhumaine (le viol et la réduction en esclavage des femmes vaincues, pratique courante dans l’Antiquité) en une responsabilité légale envers ces femmes, afin de leur assurer un avenir meilleur.
Chaque verset du Coran et chaque parole du Prophète concernant les esclaves vont dans le même sens: plus d’humanité, plus de justice, plus de liberté. L’esclavage en terre d’islam a été condamné à s’éteindre par la force des choses, grâce à cette vision d’ensemble.
De nos jours, l’esclavage sous toutes ses formes (y compris la traite sexuelle) est illégal dans tous les pays musulmans, et personne ne pourrait s’en réclamer légitimement en islam. Ainsi, accuser l’islam d’autoriser le viol ou l’esclavage sexuel est non seulement faux, mais c’est inverser les rôles de l’histoire: c’est oublier que l’islam a été un moteur d’abolition bien avant l’heure, là où d’autres civilisations ont tardé à renoncer à l’esclavage. C’est pourquoi, en toute objectivité, on peut affirmer que la morale islamique, loin de légitimer un quelconque « esclavage sexuel », l’a en réalité combattu et éliminé graduellement.
Chaque musulman, et au-delà toute personne honnête, peut être fièr(e) de cet héritage humaniste. En fin de compte, le message de l’Islam est clair: la liberté et la dignité sont des droits accordés par Dieu à chaque être humain.
Les quelques dispositions transitoires concernant les captifs de guerre visaient à gérer une situation donnée de la manière la plus miséricordieuse possible, sans chaos social, et elles ont accompli leur rôle historique.
Aujourd’hui, elles n’ont plus lieu d’être. Ce qu’il faut retenir, c’est l’esprit d’ensemble d’une religion qui prône la fraternité entre les hommes et l’égalité spirituelle de tous devant Dieu – un esprit incompatible avec l’asservissement injuste d’autrui. En Islam, nul n’est esclave hormis le serviteur d’Allah. Et Allah sait mieux.
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