Majid Oukacha, le “lecteur impartial” du Coran… ou l’arrogance de l’ignorance
Dans son livre, il prétend que seul le vin est interdit dans le Coran, et que d’autres boissons alcoolisées, comme la bière, ne le seraient pas.

Le Prophète Mohammed paix sur Lui a dit : « Toute substance enivrante est khamr, et tout khamr est interdit. » Muslim et d'autres...
Majid Oukacha se présente comme un lecteur “impartial” du Coran. Selon lui, il serait mieux placé qu’un musulman pour en comprendre le sens. Cette prétention, en plus d’être absurde, révèle (selon ce qu'il écrit dans son premier livre) surtout une ignorance crasse des fondements linguistiques, exégétiques et théologiques du Texte sacré de l’Islam.
Peut-on comprendre le Coran sans l’Arabe ?
La première question est simple : comment prétendre comprendre un Texte aussi profond que le Coran en se limitant à une traduction approchée en français ? Le Coran, rappelons-le, est en arabe littéraire, et chaque mot y a une richesse sémantique que seule une connaissance approfondie de la langue permet d’appréhender.
Majid Oukacha, en se basant uniquement sur des traductions, souvent littérales ou approximatives, interprète de travers de nombreux versets. Son "impartialité" autoproclamée ressemble plus à une posture arrogante qu’à une véritable démarche intellectuelle ou spirituelle. Une personne réellement impartiale, soucieuse de vérité, commencerait par apprendre la langue du texte avant d’émettre des jugements. Il ne le fait pas. Au contraire, il publie des vidéos haineuses sur YouTube et se permet de "critiquer" un Livre qu’il ne maîtrise absolument pas.
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Si Allah – Le Sublime – le permet, nous publierons prochainement en PDF un ouvrage de réponse au tout premier livre islamophobe de Majid Oukacha, ainsi qu’un livre de réfutation sur l’ambiguïté la plus répandue concernant le mariage de notre Mère Aïsha – qu’Allah l’agrée.
Nous préparons également une réponse structurée à un grand manipulateur, autoproclamé “ex-musulman”, que j’ai choisi de surnommer Ali Blablabla…
Une erreur révélatrice : l'exemple du mot Khamr
L’une des erreurs les plus flagrantes commises par Oukacha concerne l’interdiction de l’alcool en Islam. Dans son livre, il prétend que seul le vin est interdit dans le Coran, et que d’autres boissons alcoolisées, comme la bière, ne le seraient pas. Pourquoi ? Parce qu’il a lu dans une traduction française que le mot « Khamr » signifie « vin », et il en a conclu, sans aucune rigueur, que cela excluait les autres alcools.
C’est une erreur de débutant, et surtout, une preuve de sa superficialité. Le mot Khamr, en arabe, désigne l’ensemble des boissons enivrantes, comme l’ont expliqué les savants musulmans depuis des siècles. Maurice Gloton, traducteur et islamologue reconnu, précise dans son ouvrage Une approche du Coran par la grammaire et le lexique (p. 368) que le terme Khamr renvoie à toute boisson fermentée, alcoolisée, enivrante, et même, par extension, à toute substance psychotrope.
Ce que Majid Oukacha ignore – ou feint d’ignorer – c’est que la jurisprudence islamique est fondée sur le Texte arabe originel, et non sur une simple traduction. Et dans ce Texte, le mot Khamr interdit bien toute forme d’alcool, sans distinction entre vin, bière, whisky ou vodka.
Un exemple parmi d’autres…
Cette erreur sur l’alcool n’est qu’un symbole parmi d’autres de la légèreté avec laquelle Majid Oukacha manipule le Coran. Il critique parfois des choses qui ne sont même pas dans le Coran, ou en tire des “enseignements” qui vont à l’encontre de tout ce que les spécialistes, musulmans ou non, ont pu dire sur le sujet.
En adoptant un ton méprisant et haineux, tout en ignorant sciemment les principes élémentaires de lecture d’un texte sacré. Cela s’appelle de la malhonnêteté intellectuelle, pas de l’impartialité.
Huit ans… pour en arriver là ?
Majid Oukacha affirme avoir mis huit ans à écrire son livre. (lol) Mais à la lecture de ses analyses, on peut légitimement se demander à quoi ces huit années ont servi. S’il n’a même pas été capable de comprendre correctement un verset aussi clair que celui de Sourate 5, verset 90, on est en droit de douter de la qualité du reste.
La traduction qu’il cite, par exemple :
« Ô les croyants ! Le vin (El Khamr), le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Écartez-vous-en, afin que vous réussissiez. »
aurait mérité, pour plus de justesse :
« Ô les croyants ! Les boissons alcoolisées (El Khamr), le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Écartez-vous-en, afin que vous réussissiez. » (S5, V90)
Conclusion : impartialité ou imposture ?
Majid Oukacha se présente comme un observateur neutre, libre, rationnel. En réalité, ses propos trahissent une hostilité profonde, une ignorance flagrante, et une volonté manifeste de déformer le message de l’Islam.
Celui qui se permet de fanfaronner sur le Coran sans en comprendre la langue, qui déforme les textes sacrés pour en faire des arguments de rejet, n’est pas un chercheur honnête, mais un militant idéologique au service d’une hostilité plus large.
Il est donc essentiel de dénoncer ses erreurs, de rétablir les vérités linguistiques et doctrinales, et de défendre le Coran face à ceux qui prétendent le “comprendre” sans en avoir lu ne serait-ce qu’une ligne dans sa langue originelle.