Nécrophilie « consentie » et inceste : la dérive d’un discours islamophobe radicalisé

Des propos immoraux :

Deux tweets publiés sur Twitter ont soulevé l’indignation générale. Leur auteure – une internaute connue pour son hostilité virulente envers l’islam – y banalise ni plus ni moins l’idée de « nécrophilie consentie (pré-mortem) » et remet en question l’interdiction de l’inceste entre adultes consentants. Inquiétant.

Derrière un ton se voulant rationnel et provocateur, ces propos révèlent une dérive morale inquiétante. En effet, considérer acceptables des actes aussi abjects que la profanation sexuelle d’un cadavre ou les relations incestueuses, au nom d’un libéralisme dévoyé du « tant que chacun est consentant », relève d’un relativisme dangereux et d’une confusion totale des repères éthiques.

Sous prétexte de rejeter les « tabous sociaux », on en vient à normaliser l’indéfendable. Il ne fait aucun doute que cette sortie choque délibérément la conscience morale commune.

Elle s’inscrit, possiblement, aussi dans une logique de provocation antimusulmane : émanant d’une islamophobe radicalisée, ce discours extrême cherche à bafouer des valeurs fondamentales que partagent de nombreux croyants (et non-croyants) – en particulier les musulmans, fermes opposants à ces perversions.

En travestissant ainsi le débat moral, cette personne tente de pousser la liberté individuelle jusqu’à l’absurde, espérant sans doute susciter la polémique, notamment auprès des musulmans qu’elle méprise.

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Une islamophobe radicalisée en perte de crédibilité morale

La personne à l’origine de ces tweets peut être qualifiée d’islamophobe radicalisée, au vu de son historique de discours haineux visant l’islam. Or, qu’observe-t-on ? Cette même personne, si prompte d’habitude à donner des leçons de civilisation et de moralité aux musulmans, en est réduite à envisager sérieusement la possibilité d’avoir des rapports sexuels avec un cadavre, ou entre membres de la même famille proche, sous couvert de rationalité. Un tel naufrage moral discrédite totalement son propos.

Quel crédit accorder aux critiques d’une telle voix, qui banalise l’ignominie ? En effet, quelqu’un qui tient un raisonnement aussi étrange et choquant sur la nécrophilie prétendument « consentie » n’a aucune légitimité pour faire la leçon à une religion comme l’islam sur le plan moral.

Avant de vouloir critiquer l’éthique d’autrui, il faudrait déjà adhérer à un socle minimal d’éthique. Valider, même hypothétiquement, la profanation sexuelle d’un défunt (sous prétexte qu’il y aurait consenti avant sa mort) ou l’inceste entre adultes consentants, c’est se situer en dehors de la morale la plus élémentaire.

Une telle personne, fût-elle très instruite ou médiatique, se disqualifie d’elle-même. Son manque de repères est manifeste, et sa haine de l’islam semble l’avoir conduite à embrasser n’importe quelle idée pourvu qu’elle choque les musulmans et les gens sensés. Peut-être cherche-t-elle à multiplier les dons Tipeee à l’instar d’un autre islamophobe, connu pour sa vulgarité, et nommé Abou Clopes ?

Il convient de rappeler fermement que la dignité humaine n’est pas négociable. Faire fi de la « dignité du corps » – notion que cette internaute tourne en dérision en la qualifiant de « principe moral supérieur » non libéral – conduit aux pires abjections. Dans sa tentative de provocation, elle révèle surtout une profonde vacuité éthique.

L’islam condamne fermement nécrophilie et inceste

Face à ces dérives, l’islam offre une boussole morale claire et cohérente. Contrairement à l’image caricaturale que certains voudraient en donner, la religion musulmane protège la dignité humaine de la naissance jusqu’après la mort. Nécrophilie et inceste y sont sans ambiguïté interdits et considérés comme des péchés majeurs.

D’abord, l’inceste est formellement proscrit par les textes fondateurs de l’islam. Le Coran dresse la liste précise des liens de parenté qui rendent un mariage – et a fortiori toute relation sexuelle – harâm (illicite). Ainsi, « n’épousez pas les femmes que vos pères ont épousées… C’est une turpitude, une abomination, et quelle mauvaise conduite ! » (Coran 4:22).

Ce verset qualifie explicitement un mariage à caractère incestueux de « turpitude » et de « chose abominable ». Juste après, le Coran énumère comme illicites en mariage les mères, filles, sœurs, tantes paternelles et maternelles, nièces, mères de lait, belles-mères, belles-filles, etc. (Coran 4:23) – autant de relations de consanguinité ou d’alliance dont la violation constitue l’inceste par excellence.

En d’autres termes, dans la loi islamique, l’inceste est considéré comme encore plus ignoble qu’un adultère ordinaire. Cela montre à quel point un tel acte est perçu comme une perversion destructive de l’ordre familial et social. Loin d’être un simple « tabou sans raison », l’inceste est vu en islam comme un crime moral portant atteinte à la cellule familiale, aux droits des individus et à la nature humaine saine (fitra).

Note : Dans l’une de ses vidéos, Amir apostat – connu pour ses moqueries grossières et son ignorance des textes – s’était permis de tourner en dérision le verset du Coran interdisant clairement l’inceste, notamment avec la propre mère, en disant en substance : « Ce n’était pas la peine de le dire, c’est logique. » Voilà pourtant ce même camp idéologique qui, aujourd’hui, semble hésiter face à des propos relativisant l’inceste. Il serait donc pertinent de lui rappeler de se moquer cette fois-ci non pas du Coran, mais plutôt de son amie qui semble dans le flou le plus total à ce sujet.

Et l’on connaît ces profils : si ce verset n’avait pas été révélé, le même Amir, prompt à la malhonnêteté intellectuelle, s’en serait servi comme attaque en disant : « Tiens, pourquoi le Coran ne précise-t-il pas l’interdiction de l’inceste avec la mère ? » En réalité, ces gens ne cherchent pas la cohérence, mais le dénigrement systématique. Ils incarnent une sphère où la mauvaise foi est méthodique : que le Coran dise ou qu’il ne dise pas, ils trouveront toujours matière à se moquer. Le problème n’est donc jamais le texte, mais leur rancœur contre l’islam et leur refus d’admettre sa clarté morale. Fin de note

Ensuite, concernant la nécrophilie, l’islam la condamne avec la même fermeté. Même si ce mot ne figure évidemment pas tel quel dans le Coran (qui ne va pas jusqu’à envisager cette déviance ultra-marginale), les principes islamiques établissent clairement l’inviolabilité du corps du défunt. Le Prophète Muhammad – sur lui la paix – a enseigné que le respect dû à une personne ne s’interrompt pas à sa mort. Il a ainsi déclaré : « Briser les os d'un mort est un acte interdit au même titre que l’attenter lorsqu’il est vivant »¹.

Par cette parole prophétique, on comprend que porter atteinte à l’intégrité d’un cadavre est un péché aussi grave que de blesser un être vivant. Toute forme de profanation du corps mort – mutilation, violence, ou abus sexuel – est donc strictement interdite en islam.

Les savants musulmans classent la nécrophilie parmi les actes les plus vils, harâm en raison de la double atteinte qu’elle constitue : atteinte à la dignité du mort et perversion sexuelle. En islam, « toute pratique qui avilit l’âme [ou] bafoue la dignité humaine » est prohibée – et à l’évidence, abuser d’un défunt entre exactement dans cette catégorie.

Notons d’ailleurs que lorsque cette question scabreuse de la nécrophilie a pu être soulevée par des esprits malintentionnés, les autorités religieuses musulmanes ont immédiatement rappelé l’interdiction absolue de cet acte.

Si certains ont pu entendre parler d’une prétendue « fatwa » isolée autorisant un mari à avoir un dernier rapport intime avec sa femme juste après sa mort (rumeur médiatique apparue en 2011-2012), elle a été fermement rejetée par l’ensemble des savants et des instances islamiques.

Jamais l’islam authentique n’a toléré pareille ignominie – bien au contraire, il met tout en œuvre pour honorer le défunt : toilette mortuaire rituelle, linceul, prière funéraire, inhumation respectueuse, etc. Cette sacralisation du corps humain après la mort est à l’exact opposé de la banalisation sordide prônée par l’auteure des tweets.

La lumière de l’islam face à un monde perdu

En définitive, cette polémique née sur Twitter illustre bien un monde en perte de repères, où certains – aveuglés par leur haine ou par un pseudo-libertarisme sans limites – en viennent à justifier l’injustifiable.

Opposée à ces ténèbres morales, l’islam apparaît comme une lumière cohérente et rassurante. Ses enseignements offrent un cadre éthique solide qui préserve la dignité de l’être humain. Là où l’extrémisme libéral de certains conduit à normaliser la nécrophilie ou l’inceste, la voie droite de l’islam trace des limites salvatrices pour le bien de l’individu, de la famille et de la société. Il est frappant de constater que ceux qui vilipendent l’islam sous prétexte de « barbarie » ou de « retard moral » sont parfois les mêmes qui, à force de provocations, sombrent dans une barbarie réelle en banalisant des pratiques indignes.

À tous ceux qui cherchent sincèrement la vérité et une éthique saine, nous adressons une invitation ouverte à découvrir l’islam. Cette religion, loin des caricatures, appelle au respect de soi et d’autrui, à la préservation de la famille, et à l’élévation spirituelle. Elle offre une cohérence morale dont notre époque a grand besoin, face aux confusions et aux dérives.

Puissions-nous, par la raison et le cœur, distinguer la lumière de l’ombre : « Allah guide vers la lumière qui Il veut (c’est-à-dire celui qui cherche sincèrement la Guidée et la mérite) » (Coran 24:35). L’islam, voie droite, demeure un refuge pour qui aspire à des repères sûrs dans un océan de perdition.

Que celles et ceux qui furent troublés par ces tweets sordides trouvent dans la sagesse islamique de quoi se rasséréner. Plutôt que de céder au désarroi dans un monde où tout semble permis, sachons reconnaître la vraie liberté : celle qui consiste à choisir le bien et à rejeter le mal.

Votre Frère Froment Mickaël

1Rapporté par Abû Dâwûd, n°3207 – jugé authentique par Al-Albânî

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