Peut-on raisonnablement considérer la Bible/Torah actuelle comme la Parole de Dieu ?
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Quand la Torah attribue à Dieu des ordres contraires à la morale qu’Il impose aux prophètes
La question de l’authenticité de la Torah actuelle ne relève pas seulement de la critique islamique classique, mais aussi du bon sens théologique le plus élémentaire. Lorsqu’un texte prétend être la parole de Dieu, il doit nécessairement être cohérent avec la sagesse divine, la morale prophétique et la mission même des envoyés.
Or, certains passages attribués à la Torah posent un problème grave : ils prêtent à Dieu des paroles et des ordres indignes de Sa sagesse, incompatibles avec la mission morale des prophètes, et contraires à ce que l’on attend d’une révélation divine.
Un principe fondamental : Dieu ne contredit pas la mission morale des prophètes
Dieu – exalté soit-Il – choisit les prophètes comme modèles éthiques, guides spirituels et éducateurs des peuples. Il est donc inconcevable qu’Il leur ordonne des actes ou des comportements :
- contraires à la pudeur,
- choquants moralement,
- ou incompatibles avec la rectitude qu’ils sont censés enseigner.
Un texte qui attribue à Dieu de tels ordres se discrédite lui-même. Car le problème n’est pas seulement moral : il est théologique.
Le cas du prophète Hoshéa (Osée) : un exemple révélateur
Un passage du Livre de Hoshéa (Osée), où il est dit que Dieu aurait ordonné à ce prophète d’épouser une femme adultère afin qu’elle lui donne des enfants issus de la débauche.
Selon le texte cité :
- Dieu demanderait à Hoshéa d’épouser une femme infidèle,
- afin que naissent des enfants qualifiés de « fils de la fornication »,
- sous prétexte que la terre se serait détournée de Dieu.
Une telle attribution soulève plusieurs problèmes majeurs.
Livre de Hoshéa (Osée) – Chapitre 1
Osée 1:2–3 (traduction française classique – type Louis Segond)
« La première fois que l’Éternel adressa la parole à Osée, l’Éternel dit à Osée :
Va, prends une femme prostituée et des enfants de prostitution ;
car le pays se prostitue, il abandonne l’Éternel.
Il alla, et il prit Gomer, fille de Diblaïm. Elle conçut, et lui enfanta un fils. »
Osée 1:3 (suite du récit)
« Elle conçut encore, et enfanta une fille. »
Puis plus loin, le texte continue en qualifiant les enfants comme issus de cette relation symbolique.
Point essentiel
Le texte affirme explicitement que :
- Dieu ordonne au prophète Hoshéa :
- de prendre une « femme de prostitution » (ou « adultère » selon les traductions),
- et d’avoir avec elle des « enfants de prostitution ».
- Cet ordre est présenté comme venant directement de Dieu.
- Le récit est ensuite présenté comme sacré et normatif.
C’est précisément ce passage que la raison, la logique, la saine nature met en cause, en affirmant qu’un tel ordre ne peut pas émaner de Dieu.
Un ordre incompatible avec la sagesse divine
Comment concevoir que Dieu, qui envoie les prophètes pour élever moralement les peuples, leur ordonne un acte qui :
- banalise l’adultère,
- expose le prophète à l’opprobre,
- brouille le message moral qu’il est censé transmettre,
- et contredit la dignité même de la fonction prophétique ?
Un tel scénario ne relève pas de la pédagogie divine, mais de la projection humaine, voire de la fabrication tardive.
Une confusion entre symbole humain et ordre divin
Certains tentent de justifier ces passages en parlant de symbolisme. Mais même dans cette hypothèse, le problème demeure :
Pourquoi prêter à Dieu un symbole aussi grossier, immoral et humiliant pour un prophète ?
Dieu n’a nul besoin de recourir à la débauche ou à la transgression pour transmettre un message spirituel. Les prophètes parlent par la parole, la sagesse, l’exemple, et parfois par l’épreuve — jamais par l’immoralité imposée.
Une contradiction flagrante avec la conception islamique de la révélation
Dans l’Islam :
- Les prophètes sont protégés de ce type de turpitude.
- Dieu ne commande jamais le mal pour dénoncer le mal.
- La révélation élève, elle ne dégrade pas.
Attribuer à Dieu un ordre immoral, puis qualifier ce texte de « parole sacrée », revient à commettre une grave audace théologique.
Un critère simple pour juger l’authenticité d’un texte sacré :
Le simple fait d’attribuer ces paroles à Dieu constitue une preuve suffisante qu’il s’agit d’un mensonge forgé contre Lui.
Et ce jugement repose sur un principe clair :
Dieu ne se contredit pas moralement, et Il ne décrédibilise jamais Ses prophètes.
Une conséquence logique : la Bible/ancien testament/Torah actuelle est altérée
Ces passages constituent une preuve supplémentaire que la Torah telle qu’elle est aujourd’hui :
- contient des interpolations humaines,
- est marquée par des récits fabriqués,
- et ne peut être assimilée sans réserve à la Parole pure de Dieu.
Cela ne signifie pas que toute la Torah est fausse, mais qu’elle a été altérée, mélangée à des récits humains, des projections culturelles et des constructions tardives.
Conclusion : Dieu est innocent de ce qu’on Lui attribue
Attribuer à Dieu des ordres immoraux n’est pas une simple erreur : c’est une grave injustice envers Lui.
Dieu est pur, sage, juste.
Les prophètes sont des modèles de droiture.
Et toute révélation authentique élève l’homme au lieu de le rabaisser.
À la lumière de ces critères, il devient évident que ces passages ne peuvent provenir de Dieu. Ils témoignent non pas d’une révélation, mais d’une altération humaine du texte.
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