Quand CNEWS cible les “apparences musulmanes” : le dérapage inquiétant de Lisa Kamen-Hirsig
CNEWS, une fois de plus, prépare le terrain pour livrer les musulmans à la précarité. Derrière le cri d’alarme contre un soi-disant “entrisme”, ne retrouve-t-on pas toujours le même objectif ? Maintenir le plus grand nombre de musulmans au bas de l’échelle.


Sur CNEWS, Lisa Kamen-Hirsig a affirmé :
« Les gens qui travaillent dans les aéroports sont très marqués physiquement par la religion musulmane. »
Un simple constat ? Non. Une phrase lourde de sous-entendus, prononcée dans un climat où chaque mot visant les musulmans est pesé comme une arme. Derrière cette formulation se cache une vision profondément biaisée : considérer qu’un signe visible de foi ferait de vous un employé “non neutre” et donc potentiellement suspect.
Le ciblage d’une communauté par l’apparence
Ce genre de propos s’inscrit dans une logique de profilage religieux : juger et discriminer non pas sur les actes, mais sur l’apparence et les convictions supposées. C’est un pas dangereux vers un monde où l’on ne regarde plus le travail d’une personne, mais la couleur de son foulard, la longueur de sa barbe ou la consonance de son prénom. C'est dégueulasse, c'est CNews...
La France, qui se targue d’égalité et de neutralité, interdit ce type de discrimination. Mais sur certains plateaux télé, la parole discriminatoire est devenue monnaie courante. Elle semble jouir d'une impunité extraordinaire, crasse, quand il s'agit de vomir les Musulmans français, de France... Elle s’installe insidieusement, normalise le soupçon, et pousse l’opinion publique à accepter des contrôles ciblés sur des citoyens innocents, uniquement parce qu’ils “ont l’air musulmans”.

La dérive sécuritaire et médiatique
Prononcée sur CNEWS, cette phrase n’est pas anodine. La chaîne s’est illustrée à de nombreuses reprises par des discours orientés, visant à amalgamer Islam et menace sécuritaire. Et lorsque des figures médiatiques en viennent à parler de « neutralité » en observant des signes religieux, elles ne défendent plus la laïcité : elles la déforment pour en faire un outil d’exclusion.
Cette logique est perverse :
- On désigne une communauté comme « problème ».
- On instille l’idée qu’elle occupe des postes « sensibles ».
- On suggère des mesures « préventives » spécifiques.
C’est la mécanique classique de la stigmatisation : du soupçon à la surveillance, il n’y a qu’un pas.

Refuser le deux poids deux mesures
Les aéroports sont des lieux hautement sécurisés. Les employés, quelle que soit leur religion, passent déjà des vérifications strictes. Insinuer que les musulmans nécessiteraient un contrôle supplémentaire revient à dire qu’ils seraient, par essence, moins dignes de confiance. C’est injuste, c’est faux, et c’est dangereux.
Si l’on appliquait cette logique à toutes les professions, faudrait-il aussi contrôler chaque journaliste en fonction de ses idées politiques ? Chaque banquier selon ses croyances ? Évidemment non. Alors pourquoi l’accepter pour les musulmans ?

Conclusion : vigilance citoyenne
Face à ce genre de discours, il est essentiel de rester vigilant. Ne pas laisser passer, ne pas banaliser, ne pas laisser s’installer l’idée qu’une « apparence musulmane » est un problème. Les mots comptent. Et lorsqu’ils sont utilisés pour pointer du doigt une religion, ils deviennent des armes qui fracturent la société.
La neutralité ne consiste pas à effacer les croyances : elle consiste à traiter chaque citoyen avec la même dignité, qu’il soit croyant ou non.
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