Réfutation de la moquerie de « Cheikh Ali Babal » sur CNews : La sagesse des ablutions et un appel au vivre-ensemble
L’Islam interdit au Serviteur, au Musulman, de Prier ou de rester en Prière s’il a un gaz. Ce lien sacré entre le serviteur et son Créateur, établi dans la Prière, ne peut être compris que par celui qui en perçoit la grandeur.

Le 11 juillet 2025, une figure autoproclamée « Cheikh Ali Babal » est apparue sur CNews, affirmant avec dérision que « péter annule les ablutions », qualifiant cette règle islamique d’illogique.
Cette déclaration, présentée dans un cadre moqueur, vise à ridiculiser une pratique fondamentale de l’Islam. Cependant, loin d’être absurde, cette règle reflète une sagesse profonde ancrée dans la spiritualité et l’hygiène, comme l’ont expliqué de nombreux savants musulmans.
Par ailleurs, l’invitation répétée d’ex-musulmans sur CNews contribue à alimenter une atmosphère d’islamophobie, mettant injustement sous pression des musulmans qui, par leur prédication, prônent le vivre-ensemble plutôt que la haine.
La sagesse derrière les ablutions et leur annulation
Dans l’Islam, les ablutions (wudhu) sont un rituel de purification physique et spirituelle requis avant la prière. Selon des Hadiths authentiques (rapportés par Al-Bukhari et Muslim), le Prophète Muhammad (paix et bénédiction sur Lui) a enseigné que des actes comme la sortie de gaz, l’urine ou les selles annulent les ablutions.
Cette règle, loin d’être illogique, s’inscrit dans une logique de respect et de préparation spirituelle. Une Adoration tout simplement... Le corps humain, dans son état naturel, produit des impuretés qui peuvent distraire de la concentration nécessaire à la prière, un moment de connexion directe avec Allah Le Sublime.
Exiger une nouvelle purification après une émission de gaz garantit que le fidèle reste dans un état de propreté et de pleine présence mentale, renforçant ainsi la sacralité de l’acte.
Cette sagesse a été éclaircie par des savants musulmans à travers les siècles.
L’imam Al-Ghazali, dans son œuvre Ihya’ Ulum al-Din, souligne que les ablutions sont une forme de discipline spirituelle, un moyen de se recentrer sur Allah en purifiant non seulement le corps, mais aussi l’âme des distractions mondaines. Il explique que l’annulation par des gaz ou autres impuretés rappelle au croyant sa condition humaine et sa dépendance envers le Créateur, incitant à une humilité constante.
De même, l’imam Ibn Qayyim al-Jawziyya, dans Zaad al-Ma’ad, met en avant l’aspect hygiénique : cette règle prévient les maladies en encourageant une hygiène régulière, un principe avant-gardiste à une époque où les connaissances médicales étaient limitées.
Le grand savant Ibn Hajar al-Asqalani, dans son commentaire de Hadiths, ajoute que cette exigence renforce la conscience (taqwa) du fidèle, le poussant à surveiller ses actes et à se préparer avec soin pour chaque prière.
Qualifier cela d’illogique revient à ignorer ces dimensions spirituelles et pratiques, réduisant une règle millénaire à une caricature. Loin d’être une contrainte, cette pratique est une bénédiction qui allie santé physique et élévation spirituelle.
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Une atmosphère d’islamophobie alimentée par CNews

La moquerie de « Cheikh Ali Babal » ne survient pas dans un vide. CNews, en invitant régulièrement des ex-musulmans pour commenter l’Islam, contribue à façonner une narration biaisée.
Ces interventions, souvent sensationnalistes, tendent à amplifier des stéréotypes négatifs, présentant l’Islam comme irrationnel ou oppressif.
Cette stratégie éditoriale crée une atmosphère où les musulmans sont de plus en plus ciblés, même ceux qui, par leur prédication, s’efforcent de promouvoir la paix et le vivre-ensemble.
Les musulmans en France, qu’ils soient imams, éducateurs ou simples citoyens, investissent souvent dans des initiatives communautaires : cours de langue arabe pour les enfants, distributions alimentaires pendant le Ramadan, ou dialogues interreligieux. Ces efforts visent à renforcer la cohésion sociale, non à alimenter la haine. Pourtant, l’exposition médiatique disproportionnée d’ex-musulmans, dont les récits peuvent manquer de nuance, jette un discrédit injuste sur ces contributions.
En 2025, avec une hausse des actes antimusulmans (selon les rapports récents), cette tendance médiatique aggrave le sentiment d’insécurité chez les fidèles, qui se retrouvent stigmatisés malgré leur engagement pour l’harmonie.
Un appel à la responsabilité et au dialogue
Il est temps de dépasser les provocations stériles. Les musulmans, par leur Foi et leurs actions, incarnent souvent des valeurs de tolérance et de solidarité, comme le rappellent les enseignements coraniques sur la fraternité entre les peuples (Sourate Al-Hujurat, 49:13).
Plutôt que de ridiculiser des pratiques sacrées, les médias comme CNews devraient inviter des voix musulmanes authentiques – théologiens, éducateurs ou leaders communautaires – pour expliquer leur richesse culturelle et spirituelle.
Cela permettrait de contrer l’islamophobie ambiante et de favoriser un véritable vivre-ensemble.
En conclusion, la règle des ablutions n’est ni illogique ni risible : elle témoigne d’une sagesse qui allie pureté spirituelle et hygiène physique, comme l’ont démontré des savants tels qu’Al-Ghazali, Ibn Qayyim et Ibn Hajar.
Quant à CNews, sa responsabilité est grande dans la lutte contre la stigmatisation. Cessons de cibler des innocents et ouvrons la voie à un dialogue respectueux. Et vous, que pensez-vous de cette règle ou de la couverture médiatique ? Partagez vos réflexions pour enrichir cette discussion !
Notes supplémentaires :
- Sources des savants :
- Al-Ghazali (1058-1111) est connu pour sa synthèse entre spiritualité et pratique dans Ihya' Ulum al-Din.
- Ibn Qayyim al-Jawziyya (1292-1350) offre une perspective pratique et scientifique dans Zaad al-Ma’ad.
- Ibn Hajar al-Asqalani (1372-1449) est une référence pour les commentaires de hadiths dans Fath al-Bari.

