Réfutation des mensonges et de la rhétorique islamophobe de Céline Pina
Peut-être cette dernière, qui se dit défenseur des valeurs, devrait-elle s’en inspirer (l'Islam) pour laver son âme de la laideur qui la ternit.

Des propos mensongers sur l’éducation au Maghreb et en Turquie
Sur le plateau de CNews, Céline Pina s’est récemment illustrée par une déclaration aussi fausse que scandaleuse : « Au Maghreb, on estime que l’école, l’éducation, tout ça, c’est une perte de temps […] les enfants maghrébins et turcs sont parmi ceux qui échouent le plus à l’école ». Ce procès d’intention généralisé jetant le discrédit sur des populations entières est dénué de fondement et contredit par les faits. Non seulement l’éducation est largement valorisée au Maghreb et en Turquie, mais ces pays forment de nombreux diplômés, y compris dans des filières d’excellence – parfois davantage que la France elle-même.
Pour remettre les pendules à l’heure, quelques chiffres suffisent :
- Formation des médecins : chaque année, la Turquie diplôme environ 15 000 nouveaux médecins, soit plus du double du nombre de médecins formés en France (environ 7 000 par an) - bianet.orgreportlinker.com. Un tel dynamisme contredit l’idée que l’on considérerait là-bas les études comme une “perte de temps”.
- Formation des architectes : de même, les universités turques forment près de 8 000 architectes chaque année - tintmimarlik.com. En France, en comparaison, seule une fraction de ce nombre achève la formation complète : environ 1 200 architectes obtiennent leur habilitation à exercer annuellement - casezanardi.it – soit quatre fois moins qu’en Turquie.
Ces contre-exemples éloquents démontrent l’absurdité des propos de Mme Pina. Il est faux de prétendre qu’au Maghreb “on” mépriserait l’école : des millions de familles maghrébines et turques investissent au contraire dans la réussite scolaire de leurs enfants. Les taux de scolarisation ont fortement augmenté dans ces pays au cours des dernières décennies, et leurs diplômés contribuent à tous les secteurs professionnels, y compris au niveau international. Réduire la jeunesse maghrébine et turque à un stéréotype d’échec scolaire relève soit de l’ignorance, soit de la mauvaise foi. En l’occurrence, Céline Pina ment et véhicule une image dégradante sans aucun appui statistique valable – un procédé indigne de quiconque se prétend journaliste ou politologue.
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Une rhétorique islamophobe et déshumanisante à l’antenne
Les contre-vérités de Céline Pina s’accompagnent d’une rhétorique ouvertement islamophobe qui attise la haine. L’ancienne élue n’en est pas à son coup d’essai : depuis des années, elle multiplie les déclarations stigmatisantes envers les musulmans. Elle n’hésite pas, par exemple, à essentialiser les femmes musulmanes voilées et à dresser les unes contre les autres. Selon elle, « les "islamistes" (un mot qui n'a plus grand sens dans les médias et qui signifie les Musulmans fiers de leur islamité en réalité) et les femmes voilées considèrent que les femmes qui ne portent pas le voile [comme des pu... qui] s’offrent à tous les hommes », autrement dit que ce seraient des femmes « sans pudeur » – en clair, des “putes” - marianne.net. Ce vocabulaire ordurier, que Mme Pina se permet de reprendre à son compte, montre bien son mépris : sous couvert de défendre la laïcité, elle insulte les musulmanes, qu’elles portent le voile ou non. D’un côté elle dépeint les femmes voilées comme les agents d’une idéologie rétrograde, de l’autre elle sous-entend que les non-voilées passent pour des filles de mauvaise vie. Un tel discours simpliste et haineux ne fait que renforcer les préjugés sexistes et islamophobes – précisément ce dont notre société n’a pas besoin.
Le comble de l’abjection a toutefois été atteint lors du conflit en cours au Proche-Orient. Sur CNews, en octobre 2023, Céline Pina a tenu des propos effarants déshumanisant les civils palestiniens de Gaza. Elle a établi une différence entre les enfants israéliens tués par le Hamas et les enfants palestiniens tués par l’armée israélienne, déclarant notamment à propos de ces derniers : « Une bombe qui explose tuera sans doute des enfants, mais ces enfants ne mourront pas en ayant l’impression que l’humanité a trahi tout ce qu’ils étaient en droit d’attendre » - fr.wikipedia.org. En termes plus crus, Mme Pina suggère que les femmes et enfants de Gaza tués sous les bombes ne devraient pas s’en plaindre, comme s’ils mouraient “libérés” ou “rassurés” du sort que l’on leur inflige. Une telle justification implicite des massacres de civils innocents est proprement immonde. Elle revient à nier la douleur des familles palestiniennes et à dédouaner ceux qui bombardent des populations prises au piège. En parlant ainsi, Céline Pina dépasse les bornes de l’indécence : elle cautionne l’inacceptable et fait preuve d’une partialité inhumaine.
Il est clair que ces sorties médiatiques s’inscrivent dans une apologie du sionisme la plus radicale, où tout semble permis dès lors qu’il s’agit de défendre aveuglément la politique israélienne. Céline Pina, se posant en championne de l’Occident contre l’islam, se permet de tenir à l’antenne des propos qu’on qualifierait de fanatiques s’ils venaient d’un extrémiste inverse. Cette radicalité islamophobe, elle la brandit sans complexe devant des millions de téléspectateurs – et, fait inquiétant, bénéficie d’une complaisance médiatique alarmante.
Deux poids, deux mesures : l’étrange impunité de Mme Pina
Les dérapages de Céline Pina soulèvent en effet la question de la différence de traitement. D’un côté, de nombreux citoyens musulmans, y compris des militants associatifs connus pour combattre le terrorisme et promouvoir le vivre ensemble, font l’objet d’un harcèlement constant. Ces personnes – fières de leur identité musulmane et aux antipodes de tout extrémisme violent – subissent souvent des perquisitions, des gardes à vue injustifiées, le gel de leurs avoirs ou la dissolution arbitraire de leurs organisations, sur fond d’amalgames entretenus médiatiquement entre engagement musulman et « radicalisme islamiste ». Il suffit qu’un individu soit étiqueté « Frères musulmans » ou « communautariste » par quelques commentateurs malveillants pour que sa présomption d’innocence s’évapore et que des mesures coercitives soient appliquées sans retenue.
De l’autre côté, Céline Pina jouit d’une impunité quasi totale, malgré des propos qui légitiment la haine et la violence. Ses saillies islamophobes répétées n’entraînent ni poursuites sérieuses ni condamnations publiques fermes en haut lieu. Alors un gel n'en parlons même pas ! Au contraire, elle continue d’être invitée sur les plateaux, et elle reçoit même des soutiens influents. Récemment, en mai 2025, Mme Pina a participé à Paris à un gala de soutien à Israël d’une tonalité si extrême que le député Aymeric Caron a saisi la justice, estimant que l’événement relevait de « l’apologie de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité » - fr.wikipedia.org. Malgré cela, la présence de Céline Pina dans ce cénacle n’a nullement terni son aura auprès de certains cercles : elle demeure une figure médiatique invitée à donner des leçons de « républicanisme ». Cette tolérance à géométrie variable pose problème. Comment justifier que des militants musulmans respectueux des lois soient traités en suspects, pendant qu’une chroniqueuse tenant un discours radical (bien qu’inversé idéologiquement) puisse s’exprimer librement, voire recevoir des financements et des tribunes régulières ? Ce deux poids, deux mesures est non seulement injuste, il est dangereux pour la cohésion nationale. Il donne le sentiment que l’incitation à la haine devient acceptable dès lors qu’elle vise la “bonne” cible – en l’occurrence les musulmans – ce qui risque d’alimenter encore davantage le ressentiment et le sentiment d’exclusion.
Conclusion : renouer avec la vérité et la miséricorde
Au vu de ces éléments, il apparaît clairement que Céline Pina ment et attise les braises de la haine islamophobe par ses interventions publiques. Loin de défendre les valeurs de la République, son discours hystérique les piétine : il trahit la vérité par des généralisations mensongères, et il trahit les principes humanistes en hiérarchisant la valeur des vies humaines selon l’origine ou la religion. Si Mme Pina se soucie réellement des valeurs, elle devrait commencer par balayer devant sa porte et méditer les leçons de morale les plus élémentaires – y compris celles que porte la religion qu’elle ne cesse de vilipender.
Rappelons-lui en effet que l’islam interdit catégoriquement le mensonge et encourage au contraire la véracité. Le Prophète Muḥammad ﷺ a enseigné : « Attachez-vous à la vérité, car la vérité mène à la bienfaisance […] Et gardez-vous du mensonge, car le mensonge mène à la perversité et la perversité mène au Feu (de l'Enfer) » - islam.ms. En islam, le mensonge est compté parmi les pires vices, et persévérer dans le mensonge fait de l’individu un “menteur” devant Dieu - islam.msislam.ms – un statut peu enviable. La miséricorde est également au cœur de l’éthique musulmane : « Celui qui n’est pas miséricordieux envers les gens, Allah ne sera pas miséricordieux envers lui » rappelle un Hadith du Prophète ﷺazhar.eg. Autrement dit, qui traite les autres sans aucune compassion perd tout espoir de clémence divine. Enfin, s’agissant du traitement des innocents et même en temps de guerre, la tradition islamique est sans ambiguïté : dès le premier calife Abou Bakr (qu’Allah l’agrée), des consignes solennelles étaient données aux combattants musulmans de ne jamais s’en prendre aux civils – « Ne tuez ni femmes, ni enfants, ni vieillards… ne détruisez aucun lieu habité… » - thenewhumanitarian.org. Plus de mille ans avant le droit humanitaire moderne, l’islam posait déjà l’interdiction de massacrer des non-combattants.
Ces quelques principes – l’amour de la vérité, la miséricorde envers tous les humains, le respect de la vie innocente – sont à mille lieues du comportement de Céline Pina sur les plateaux de télévision. Peut-être cette dernière, qui se dit défenseur des valeurs, devrait-elle s’en inspirer pour laver son âme de la laideur qui la ternit. En cessant de mentir et de déshumaniser autrui, elle pourrait enfin prétendre servir réellement les idéaux qu’elle invoque. En l’état, ses diatribes ne font qu’empoisonner le débat public et fracturer davantage une société qui a, au contraire, besoin de vérité, de justice et de fraternité. Opposons aux mensonges et à la haine la force des faits et des valeurs humanistes : c’est ainsi que l’on réduira au silence les discours extrémistes, d’où qu’ils viennent.
Sources : Céline Pina – propos tenus sur CNews (octobre et novembre 2023) ; données comparatives France-Turquie (formation des médecins et architectes) issues de l’OCDE et du Conseil de l’Ordre des architectes - bianet.orgreportlinker.comtintmimarlik.comcasezanardi.it; déclarations citées par Mediavenir et Le Figaro - fr.wikipedia.orgmarianne.net; rappel des enseignements éthiques de l’islam d’après les Hadiths authentiques et sources historiques...