Réfutation des préjugés de Vincent Lapierre concernant le statut des non-musulmans en Islam
Cette déclaration véhicule une compréhension erronée, caricatural et alarmiste des principes Islamiques relatifs aux non-musulmans, nécessitant une réfutation basée sur une analyse rigoureuse des Sources Musulmanes et de leur interprétation savante.
Réfutation des propos islamophobes, des préjugés de Vincent Lapierre concernant le statut des non-musulmans en Islam mais pas que…
Vincent Lapierre affirme dans son message du 03/04/2025 : « En tant que kouffar promis à la mort, à la conversion ou au paiement d’un impôt par l’Islam, tu devrais comme moi t’inquiéter légèrement, à moins que les musulmans une fois majoritaires en France décident que la parole d’Allah n’a plus à être suivie. Mais c’est un pari risqué. ». Note : Lapierre ne semble pas savoir que le mot kouffâr est ici au pluriel et que son singulier est kâfir.

Cette déclaration véhicule une compréhension erronée, caricatural et alarmiste des principes Islamiques relatifs aux non-musulmans, nécessitant une réfutation basée sur une analyse rigoureuse des Sources Musulmanes et de leur interprétation savante.
Concernant l’allégation de mort promise aux non-musulmans ( kouffar ) : C’est un mensonge honteux
L’idée que l’Islam promet la mort à tous les non-musulmans est un mensonge grossier et une décontextualisation des Enseignements Islamiques. Si le Coran et la Sunna (tradition prophétique) contiennent des passages relatifs au combat contre les ennemis et les agresseurs, ces commandements sont soumis à des contextes bien précis (comme la légitime défense), à des conditions strictes et ne s’appliquent pas de manière indiscriminée, générale, aux civils non-musulmans en temps de paix, etc. Prétendre que ces Versets invitent à cibler les non Musulmans comme cela, relève du mensonge : jamais l’islam n’autorise le meurtre, le terrorisme n’en déplaise à Vincent Lapierre. Jamais.
Le terme Jihad, tel qu’il est présenté dans le Coran, joue un rôle clé dans un contexte où il est souvent exploité pour alimenter l’islamophobie. Il serait malsain de prétendre que ce mot est synonyme de terrorisme, car il est ancré dans les sources coraniques et la Sunna. Faire ce raccourci reviendrait à assimiler l’Islam lui-même au terrorisme. En réalité, utiliser ce terme pour désigner le terrorisme est aux antipodes de l’Islam et des musulmans. Agir ainsi équivaudrait à s’en prendre injustement à des musulmans innocents qui emploient ce mot en connaissant son véritable sens, bien loin de toute idée de violence terroriste.

Il est (le terme Jihad) fréquemment mal compris, parfois volontairement déformé ou détourné de son sens véritable. Il peut également être manipulé à des fins diverses, notamment pour diaboliser l’Islam et les musulmans, ou pour justifier le ciblage d’innocents parmi ces derniers, souvent perçus comme une gêne pour un système, une élite ou un lobby.
Il est évident que Vincent Lapierre fait allusion à cela mais semble tout ignorer concernant ce sujet ! J’imagine qu’il ne fréquente pas les bonnes personnes : celles qui pourraient vraiment bien lui expliquer les Sources Musulmanes et les mots de l’Islam ainsi que leurs réalités.
Je n’ignore pas que Lapierre est proche des milieux liés aux ex-musulmans radicalisés islamophobes qui distillent énormément de mensonges sur l’islam et cette vérité malheureusement éloigne d’une bonne compréhension de l’Islam.
Il faut donc souligner et avec insistance que le Djihad Talab n’est pas dirigé contre les innocents : femmes, enfants, vieillards, travailleurs, malades ou paysans qui n’ont d’ailleurs aucun lien avec la guerre (en contexte de guerre) et donc qu’il est innocent du terrorisme et de facto que les terroristes qui tuent des civils, en posant des bombes par exemple, sont aux antipodes des Valeurs Musulmanes….
Selon les clarifications théologiques, le Djihad Talab n’était historiquement, dans le passé à l’époque du Prophète paix sur Lui et après Lui, nullement dirigé contre les populations civiles, jamais, mais visait les gouvernements « incroyants armés et belliqueux » qui faisaient obstacle entre l’Islam et leurs peuples et qui avaient très souvent commencé les hostilités. L’objectif n’était pas d’attaquer les citoyens mais de lever les barrières empêchant la diffusion de l’Islam et la découverte de la Révélation d’Allah Le Sublime.
Les règles éthiques de la guerre en Islam interdisent formellement de s’en prendre aux non-combattants : femmes, enfants, vieillards, travailleurs, malades ou paysans.
De nombreux Hadiths interdisent clairement le meurtre des femmes et des enfants en temps de guerre.
L’histoire de la propagation de l’Islam témoigne que la conversion ne s’est pas toujours faite par la force militaire. L’exemple du Yémen et de l’Indonésie, où l’Islam s’est répandu par des voies pacifiques, et dans bien d’autres endroits, le démontre.
Il est essentiel de rappeler, pour une meilleure compréhension, qu’à l’époque du Prophète Mohammed (que les bénédictions et le salut d’Allah soient sur Lui), les empires – qu’il s’agisse des Romains, des Perses ou, plus tard, de la France, de l’Angleterre, de l’Espagne, etc. – devaient s’étendre et se renforcer pour survivre et se maintenir face aux menaces extérieures. Sans cette expansion, ils risquaient de s’effondrer et de disparaître.
Le Djihad Talab, dans ce contexte et à l’époque, visait à confronter les autorités qui empêchaient leurs peuples d’entendre le message de l’Islam, sans jamais cibler les civils, mais bien ces pouvoirs oppressifs. Mais aussi à s’étendre pour s’inscrire dans l’Histoire et pour toujours.
À cette époque, les affrontements étaient limités aux armées, ce qui signifie qu’il n’y avait pas de dommages collatéraux, ou alors très faibles, les armes n’étant pas comparables à celles d’aujourd’hui.
En revanche, de nos jours, les conflits et les armes modernes sont synonymes de monstrueuses pertes civiles, ce qui est aux antipodes du Djihad Talab tel que connu dans l’histoire et les Sources Musulmanes.
Aujourd’hui, grâce aux réseaux sociaux et aux moyens de télécommunication modernes, il est possible de partager l’Islam avec le monde entier sans recourir à de telles expéditions.
Le Monde Musulman s’est depuis largement étendu, renforcé et établi, rendant le Djihad Talab, tel qu’il était pratiqué autrefois, présentement inadapté dans notre ère globalisée. C’est une chose que Vincent Lapierre n’a clairement jamais étudiée.
Concernant une autre ambiguïté connue et répandue que nous allons voir ici, est essentiel de comprendre que le terme « قاتل » (qatala), souvent traduit par » tuer « , signifie plus précisément » combattre » ou » lutter « et implique une confrontation entre deux parties.
Le Hadith » J’ai reçu l’ordre de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’y a de Divinité qui mérite d’être adorée qu’Allah « doit être interprété dans son contexte historique et théologique et non de manière isolée.
Rappelons et c’est important que les Sources Musulmanes se complètent les unes les autres, à travers une lecture globale et totale donc, et jamais partielle.
Il serait fallacieux d’attribuer au mot » combattre » présent dans ce Hadith ci-dessus, ou même au mot Jihad le sens d’un ordre de tuer tous les non-musulmans sans exception, à moins qu’ils ne se convertissent à l’Islam, comme l’ont prétendu, par exemple, Lydia Guirous, Zineb El Rhazoui, Éric Zemmour et d’autres, souvent très mal informés des Sources Musulmanes.
Cette "interprétation" est influencée par un climat d’islamophobie et des intérêts divers.
L’interprétation correcte de ce Hadith, selon de nombreux érudits, est qu’il concerne les combattants hostiles qui s’opposaient activement à l’Islam à l’époque du Prophète Mohammed paix sur Lui et dans la Péninsule, et qu’ils avaient trahis un pacte de non-agression, et non l’ensemble des non-musulmans.
Le mot « الناس » (an-nas – les gens) dans ce Hadith, ici, est considéré comme un terme général auquel un sens spécifique est attribué, désignant les incroyants combattants qui voulaient tuer le Prophète paix sur Lui et ses Compagnons qu’Allah Ta3ala les Agrée.
L’Islam reconnait la liberté de religion et interdit la contrainte en matière de Foi, comme l’affirme clairement le Verset Coranique « La contrainte n’est pas [permise] en religion« . Les Sources indiquent que la mission du Prophète (paix sur Lui) était de transmettre le message, et non de forcer la conversion. Le Verset Coranique « La contrainte n’est pas [permise] en religion » (لا إِكْرَاهَ فِي الدِّينِ) est un principe fondamental connue des Musulmans, des Savants Musulmans et des Musulmans du quotidien.
Concernant l’allégation de conversion forcée :
Comme mentionné précédemment, la contrainte en matière de religion est explicitement interdite en Islam.
Les sources soulignent que l’iman (la Foi) est un acte du cœur que seule Allah connaît, et qu’il est impossible de forcer une conviction sincère.
Des exemples historiques témoignent du respect de la liberté religieuse des minorités non-musulmanes dans les sociétés islamiques. L’attitude du Calife Omar Ibn Al-Khattab lors de la conquête de Jérusalem, garantissant la sécurité des lieux saints et des biens des chrétiens, en est une illustration.
Le Prophète (paix sur lui) lui-même a conclu des traités avec des communautés non-musulmanes, leur permettant de conserver leur Foi et leurs pratiques religieuses en échange de la paix. Et quand ces minorités trahirent ces traités pour tenter de tuer le Prophète paix sur Lui et les Musulmans qui le suivaient et bien, elles ne pouvaient que blâmer ce choix face aux Musulmans qui se défendaient.
Concernant l’allégation du paiement d’un impôt (‘jizya’) :
La jizya (جزية) est une taxe qui était historiquement prélevée sur certains non-musulmans (principalement les hommes adultes capables de porter les armes) dans les États islamiques. Cependant, sa nature et sa signification sont souvent mal comprises.
La jizya était généralement perçue en contrepartie de la protection assurée par l’État islamique et de l’exemption du service militaire, qui était obligatoire pour les musulmans. Si l’État islamique ne pouvait pas assurer la protection, la jizya était annulée et remboursée.
De nombreuses catégories de non-musulmans étaient exemptées de la jizya : les femmes, les enfants, les personnes âgées, les pauvres, les malades, les moines et autres figures religieuses.
Des érudits musulmans considéraient même que les fonds de la zakat (l’aumône obligatoire pour les musulmans) pouvaient être utilisés pour aider les non-musulmans pauvres vivant sous la protection de l’État islamique.
Le montant de la jizya était généralement modique et symbolique. Comparée à la zakat que les musulmans devaient payer (souvent un pourcentage plus élevé de leurs biens), la jizya représentait une contribution mineure en échange de la protection et de la liberté de ne pas participer aux conflits.
Des sources historiques rapportent des cas où la jizya a été supprimée pour des communautés non-musulmanes qui assuraient elles-mêmes leur propre défense ou participaient à la défense aux côtés des musulmans.
Le traitement des personnes soumises à la jizya devait se faire avec justice et respect. Le Prophète (paix sur lui) a sévèrement mis en garde contre l’injustice envers ceux qui payaient la jizya.
Concernant la spéculation sur le comportement des musulmans en majorité en France :
L’affirmation selon laquelle les musulmans, une Fois majoritaires en France, pourraient décider de ne plus suivre la parole d’Allah est une conjecture sans fondement dans les principes de la Foi Islamique.
Pour un musulman, la parole d’Allah (le Coran) est la source ultime de guidance et est considérée comme immuable et éternelle. Renoncer à suivre cette parole est inconcevable pour un croyant.
Les principes islamiques fondamentaux tels que la justice (عدل), l’équité (إنصاف) et le respect des traités et des engagements (وفاء بالعهود) s’appliquent à tous, y compris aux non-musulmans vivant dans une société musulmane. Ces principes ne sont pas contingents à la minorité ou à la majorité.
Ainsi et comme Musulmans français il n’est jamais question de Jizya car nous ne sommes pas une armée mais des français nés en France, de conversion forcée (ce qui en Islam n’existe pas) ou de meurtre (ce qui en Islam n’existe pas). Tout cela relève des divagations de Vincent Lapierre...
L’histoire des sociétés à majorité musulmane témoigne généralement d’une coexistence, parfois complexe mais souvent pacifique, avec les minorités religieuses, bien loin du scénario dystopique évoqué par Monsieur Lapierre. Des exceptions historiques existent, mais elles ne sauraient invalider les principes généraux et les enseignements fondamentaux de l’Islam.
En conclusion, l’inquiétude exprimée par Lapierre repose sur une interprétation sélective et alarmiste des textes et de l’histoire islamiques. Les sources montrent une distinction claire entre les combattants et les civils, une interdiction de la conversion forcée, une compréhension nuancée de la jizya comme une contribution en échange de protection et d’exemption, et un engagement fondamental envers la justice et le respect, y compris envers les non-musulmans.
De plus nous souhaitons un véritable dialogue et une véritable liberté de culte ce qui serait mieux pour le vivre ensemble plutôt que des spéculations islamophobes qui vont dans le sens des intérêts de l’extrême droite.
La spéculation sur un éventuel rejet de la parole d’Allah Le Sublime par des musulmans majoritaires en France ne trouve aucun fondement dans les principes essentiels de l’Islam. Une compréhension rigoureuse des sources islamiques et de leur interprétation savante est nécessaire pour dépasser ces préjugés et favoriser un dialogue éclairé.