Selon des islamophobes : dans l'islam, la femme ne serait qu'un moyen de distraction et de soulagement sexuel...

Ainsi et selon certains islamophobes (comme Marqus ce que nous allons constater ci-dessous) : La femme dans l’Islam serait présentée comme une source de divertissement et d’assouvissement des désirs. Rien de plus...
Le commentateur Marqus Aziz ((مرقس عزيز) un prêtre copte orthodoxe égyptien, connu surtout pour ses critiques virulentes de l'islam.) a titré vulgairement dans son livre "La femme dans le judaïsme, le christianisme et l’islam" cela : "La femme dans l’islam : un moyen de divertissement et de décharge". C'est-à-dire, et selon lui : "de distraction et de soulagement sexuel".
Il a aussi déclaré du haut de son ignorance islamophobe : « L’islam a fait de la femme musulmane une crainte obsessionnelle, exposée à la virilité de l’homme musulman, à sa masculinité, à ses conquêtes et victoires ; malheur au tuteur qui tente de les limiter ! La femme est dans la vie de l’homme musulman un sanctuaire de dévotion. » Cela, affirma-t-il, est confirmé par la parole de Muhammad : « Je peux patienter sans nourriture ni boisson, " mais je ne peux patienter sans elles (les femmes) " » (cf. La médecine prophétique d’Ibn al-Qayyim al-Jawziyya).
Lisez jusqu'à la fin car nous allons apporter des notes importantes.
Note : "Marqus Aziz accuse l'Islam — selon sa propre lecture polémique — de considérer la femme comme un "objet" pour satisfaire les désirs de l’homme musulman sans contrôle ni restriction. Il critique l'idée qu'en Islam, la femme serait tellement liée à l'assouvissement des pulsions que toute tentative de contrôle ou de limitation (par un wali, un tuteur, un État) serait considérée comme presque "un crime" contre la nature de la relation."

Je dis (Le Cheikh Sâmî Â3mirî) :
Premièrement : L’Islam ne redoute pas les réalités de la vie, ni ce qui accompagne la nature humaine ; il ne les nie pas ni ne les rejette. Bien au contraire, il a reconnu que si une femme est lésée au point de demander le divorce pour une cause chez son mari qui empêche l’amour entre eux... En effet, cela pourrait être source de détresse ou de gêne (d'où l'autorisation de demander le divorce).
Le Coran dit :
« Pour ceux qui jurent de s'abstenir de leurs femmes : qu'ils attendent quatre mois ; s'ils reviennent, Allah est certes Pardonneur et Miséricordieux. » (Sourate Al-Baqara, verset 226)
C’est-à-dire que si un homme jure de ne pas avoir de rapports avec son épouse et que cela dépasse quatre mois, il doit soit revenir à elle, soit la divorcer. Le juge oblige l’homme à choisir l’une des deux options, car la femme a le droit de porter son cas devant la justice en cas de privation. En effet la relation sexuelle dans le couple est très importante...
Ainsi, l’Islam traite les humains avec la reconnaissance de leur faiblesse humaine, et ne les blâme pas pour cette vérité...
À l’époque Prophétique, l'épouse du compagnon Rifa'a al-Qurazi a demandé au Messager d'Allah — paix et bénédictions sur Lui — de rompre son mariage avec 'Abd al-Rahman ibn al-Zubayr affirmant que son nouvel époux n’avait pas consommé le mariage et que leur relation intime n’était pas accomplie. Remarquez que son témoignage a suffit...
Ce droit (de se séparer) était donc reconnu.

Ainsi, ce droit est entre les mains de la femme. Ibn Hajar a dit :
" ‘Āyid rapporte : les savants sont unanimes sur le fait que la femme a un droit légitime dans la relation intime ; elle peut donc demander l’annulation du mariage si elle épouse un homme impuissant ou mutilé..."
Ibn Taymiyya a également dit :
" Le préjudice causé à l'épouse par l'absence de rapports conjugaux justifie l’annulation du mariage en toute situation, que cela soit volontaire ou non de la part du mari, même s’il en est physiquement capable mais qu’il refuse."
Ainsi, l'Islam ne combat pas le sexe en soi, mais bien les déviations sexuelles qui ont échoué à être contenues aussi bien en Occident qu'en Orient (fornication, adultère, prostitution, pornographie, etc.), et même parmi de nombreux prêtres dont beaucoup ont sombré dans ces travers (pédophilie). L'Islam, contrairement aux dires de Marqus, ne considère pas la femme comme un simple objet, mais ses lois (Musulmanes) ont combattu les déviances sexuelles dans lesquelles sont tombés nombre de religieux, comme en témoignent quotidiennement les médias.
Deuxièmement : Marqus Aziz a rapporté d'un auteur anonyme :
"L'islam a fait de la femme musulmane une source d'obsession sexuelle, exposée à la virilité, à la force et aux conquêtes de l'homme musulman ; malheur à quiconque chercherait à l’en préserver ! La femme, dans la vie de l’homme musulman, est un sanctuaire de dévotion."
Et cela serait, selon lui, confirmé par Muhammad paix sur Lui ce qui est totalement faux.
En effet, cette accusation est fausse, et mérite d’être dénoncée. Muhammad — paix et bénédictions sur Lui — n'a pas tenu ses propos : " mais je ne peux patienter sans elles (les femmes) "
Le Maître des hommes, Muhammad — paix et bénédictions sur Lui —, était Prophète et Messager, il était gouverneur, juge, éducateur, maître de prière, chef de famille, ami fidèle et noble adversaire. Il excellait dans toute forme de bien et n’utilisait pas les femmes comme objet de plaisir, contrairement aux riches débauchés. Cela n’a jamais été rapporté à son sujet ni au sujet des meilleurs parmi ses Compagnons.
L’Islam ne considère pas la relation conjugale comme une pratique maladive de consommation sexuelle où la femme dévorerait l’homme, comme certains intégristes catholiques pourraient le penser, mais Allah Le Sublime invite l’homme — tout comme Il invite ceux qui exagèrent — à considérer sa femme et à éviter la brutalité pour une vie de couple épanouie :
Allah Le Sublime dit :
« Vos épouses sont pour vous un champ de labour 1 : allez à votre champ comme vous le voulez. Mais œuvrez pour vous-mêmes (du bien). Et craignez Allah. Et sachez que vous Le rencontrerez. Et annonce la bonne nouvelle aux croyants. » (Sourate Al-Baqara, 2:223)
Allah Le Sublime dit :
"Et comportez-vous convenablement envers elles."
(Sourate An-Nisâ’ (4), verset 19)
Le Prophète ﷺ a dit :
« Ne vous séparez d'elles que dans la maison » (c'est-à-dire en restant respectueux et doux).
Le jeu et la tendresse précède donc la relation conjugale.
Troisièmement : Le récit cité par Marqus est attribué au Kitab al-Zuhd (Le Livre de l'Ascétisme) de l'Imam Ahmad, comme l'a mentionné Ibn al-Qayyim lui-même. Marqus aurait dû clarifier cette référence, car le Kitab al-Tibb al-Nabawi (Médecine Prophétique) ne cite pas ce Hadith avec une chaîne de transmission authentique. Ibn al-Qayyim précise :
"Dans Kitab al-Zuhd de l’imam Ahmad, on trouve un ajout intéressant : « Je peux patienter sans nourriture ni boisson, mais je ne peux patienter sans elles. »"
Cependant, cette attribution est sujette à caution. Plusieurs savants, comme al-Manawi, ont réfuté l'existence de cet ajout dans Kitab al-Zuhd, malgré les nombreuses recherches effectuées dans le manuscrit. Le Manuscrit n'évoque pas cette partie qui donc, doit être certainement un rajout à rejeter.
En principe, on doit suspendre son jugement sur tout Hadith jusqu’à preuve de son authenticité. Par conséquent, ni Marqus ni d'autres ne peuvent valider l'exactitude de cette addition, car la chaîne de transmission de ce récit est perdue, et Kitab al-Zuhd n'exige pas l’authenticité dans ses compilations.
De plus, ce récit contredit ce qui est rapporté de manière certaine de la part de l’épouse du Prophète ﷺ, Aïcha — qu'Allah soit satisfait d'elle —, à savoir que le Prophète ﷺ dominait parfaitement ses désirs et savait contenir son âme.
Comme on peut le constater en lisant les Hadith évoquant l'Adoration du Prophète paix sur Lui, comme pendant les 10 dernières nuits du Ramadan.

Quatrièmement : L’accusation portée par Marqus, reprise d'un rajout à rejeter, transpose injustement sur l’Islam les travers du christianisme, comme l’ont montré des critiques telles que Rosemary Radford Ruether 2. Elle a révélé dans ses recherches que, dans la théologie occidentale (notamment chez Augustin), la femme était vue par les Pères de l'Église comme un simple instrument de satisfaction sexuelle pour l'homme.

Cinquièmement : Accuser l'Islam de glorifier le sexe au sein du mariage est infondé ; au contraire, l’excès est surtout visible dans le christianisme où l’acte sexuel est considéré comme impur, même dans le mariage. Le christianisme enseigne que le péché originel est transmis par la relation sexuelle.
Pour résumer : il n'est jamais question d'obsession mais de réalisme, du juste milieu... Tout simplement. Et nous aurons l'occasion, si Allah Ta3la Le Permet, de faire de nombreux articles au sujet de la Femme en Islam... Alors ne ratez pas nos prochains articles dans Au Féminin en devenant membres... Vous recevrez les nouveaux articles dans votre boîte e-mail avant tout le monde.
Notes :
1 : Explication correcte du sens islamique :
- Le mot "champ de labour" (حرث) fait allusion à la fertilité, la procréation et l’importance de la relation intime dans le cadre du mariage.
- Cela signifie que le mari et la femme s'unissent dans une relation naturelle et permise, dans le respect et l'intention saine, comme celui qui plante dans son champ pour en tirer du bien.
- Cela n’a rien à voir avec une vision de domination ou d’exploitation sauvage de la femme — contrairement à ce que certains anti-islamiques laissent entendre.
- D’ailleurs, le verset rappelle immédiatement d’avoir la crainte d’Allah et de préparer le bien pour l'au-delà, montrant que l’union intime doit rester sous le signe du respect, de la foi, et de l’éthique.
2 : Rosemary Radford Ruether, née le 2 novembre 1936 à Saint Paul et morte le 21 mai 2022, est une féministe et théologienne catholique américaine. Rosemary Radford Ruether a écrit et édité plus de quarante livres et des centaines d'articles et de critiques. Wikipédia
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