Vers un tournant stratégique ? La Syrie aurait officiellement demandé le soutien de la Turquie
De la souveraineté d’Istanbul à Riyad, débordant jusqu’au Soudan, à la Somalie, à Alger, à Karachi et au-delà… c’est toute une dynamique capable de balayer les ingérences extérieures et d’éradiquer les formes de terrorisme nées du chaos.

Pour en finir avec les ingérences extérieures, semeuses de faiblesses, de divisions et de chaos. Pour en finir avec Daech et toutes ses répliques.
Une information relayée ce jour par plusieurs sources proches du ministère turc de la Défense indique que le gouvernement syrien a officiellement sollicité l’appui militaire de la Turquie.

Cet appui viserait à renforcer les capacités de défense du pays et à intensifier la lutte contre les organisations terroristes, notamment Daech, dont le spectre n’a jamais totalement disparu.
« Le gouvernement syrien a officiellement sollicité le soutien de la Turquie dans le cadre du renforcement de ses capacités de défense et de la lutte contre toutes les organisations terroristes, en particulier Daech », ont précisé les sources du ministère turc.
« En réponse à cette demande, nos efforts se poursuivent pour fournir des formations, des services de conseil et un appui technique visant à renforcer les capacités de défense de la Syrie. »
Si cette information venait à se confirmer, elle marquerait un tournant majeur dans les relations entre Damas et Ankara, longtemps tendues depuis le début du conflit syrien. Mais elle refléterait surtout une lecture réaliste et pragmatique du contexte régional.

Car aujourd’hui, plus que jamais, la stabilité de la Syrie est une nécessité stratégique absolue. Après plus de dix ans de guerre, le pays reste affaibli, ce qui constitue un terreau fertile pour le retour de groupes terroristes comme Daech, qui n’ont jamais cessé de muter et de s’infiltrer dans les brèches de l’ordre régional.
Et ce chaos prolongé, certains acteurs en tirent profit, au premier rang desquels Israël, dont la politique belliciste et déstabilisatrice dans la région répond à une logique ancienne, théorisée dans le tristement célèbre "plan Oded Yinon". Ce plan stratégique formulé dans les années 1980 visait à fragmenter les États arabes en entités faibles et divisées, pour assurer la domination régionale de l’État sioniste.

Depuis, l’occupation de la Palestine, les frappes régulières en Syrie, les provocations au Liban, les manipulations en Irak ou encore le soutien discret à certains groupes armés n’ont cessé d’alimenter l’instabilité voulue. Une Syrie forte, souveraine et reconstruite représente un obstacle à ces ambitions hégémoniques.
C’est dans ce contexte que la coopération turco-syrienne prend tout son sens. Elle dépasse les logiques partisanes ou idéologiques pour répondre à une nécessité : empêcher le retour du chaos et reconstruire un pôle de stabilité face aux menaces communes.

Si cette alliance se concrétise, elle pourrait ouvrir la voie à un nouveau rapport de force régional, où les peuples décideront eux-mêmes de leur avenir, loin des ingérences et des projets destructeurs.
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