Vivi-Apostat : l’extrémiste "repenti" qui continue à propager la haine
Cette posture dangereuse alimente les tensions communautaires, pousse à la radicalisation, et nuit profondément au vivre-ensemble. Il est donc urgent que la société – et les autorités – prennent la mesure du risque : on ne combat pas l’extrémisme par une autre forme d’extrémisme.
Une vidéo récemment publiée sur X (ex-Twitter) par l’utilisateur se faisant appeler Vivi-Apostat accuse, une fois encore, le Coran d’être à l’origine du terrorisme. Il évoque un attentat meurtrier en Syrie contre des chrétiens, affirmant froidement que « cette haine provient du Coran », en montrant l’ouvrage sacré avec l’étiquette « idéologie mortifère ».
Mais ce que beaucoup ignorent, c’est l’identité réelle de cet homme : David L., ancien sympathisant de Daesh, condamné à 4 ans de prison pour apologie du terrorisme. Ce dernier gérait à l’époque un groupe Facebook réunissant plus de 6 000 membres, où il propageait les idées extrémistes de l’organisation État Islamique.
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Les enquêteurs ont même retrouvé un message de lui déclarant : « Je vais attaquer le plus de mécréants possible avant de me faire EXPLOSER dans la foule ! »
Aujourd’hui, David se présente comme ex-musulman, mais continue en réalité son activité de radicalisation. Simplement, il a retourné sa haine : hier, il promouvait l’idéologie de Daesh. Aujourd’hui, il prétend que cette idéologie est l’islam. Il ne cherche donc pas à éclairer mais à propager la même vision déformée et sanglante de l’islam – à rebours. En somme, un extrémisme inversé.
Le plus inquiétant ? Alors que des prédicateurs musulmans pacifiques, qui combattent activement l'idéologie kharidjite de daech, sont surveillés, arrêtés, ou voient leurs avoirs gelés, cet homme – au passé lourd, et aux propos incendiaires – continue de diffuser sa propagande islamophobe sans que les autorités ne semblent s’en alarmer.
David L. ne combat pas le terrorisme : il le recycle. D'une certaine façon, et comme le font les médias de masse à l'instar de Cnews, I24, etc., il interdit aux musulmans de parler de leur religion, et prétend en être l’unique interprète. Sa stratégie ? Faire croire que l’islam authentique est un danger, en empêchant tout contre-discours, tout éclairage savant, toute mise en contexte.
Cette posture dangereuse alimente les tensions communautaires, pousse à la radicalisation, et nuit profondément au vivre-ensemble. Il est donc urgent que la société – et les autorités – prennent la mesure du risque : on ne combat pas l’extrémisme par une autre forme d’extrémisme.